Jean Temerson — Wikipédia

Jean Témerson
Nom de naissance Lucien Jean Temersohn
Naissance
Paris 4e, France
Nationalité Française
Décès (à 58 ans)
Paris 20e, France
Profession Acteur
Films notables Volpone
Miquette et sa mère

Lucien Jean Temersohn dit Jean Témerson[1], né le à Paris, ville où il est mort le , est un acteur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un chapelier de la rue des Rosiers d'origine polonaise[2], Jean Témerson naît le dans le 4e arrondissement de Paris[3]. Il est mobilisé en avril 1917 dans l'aviation mais est réformé dès le mois de juillet suivant après qu'il a été diagnostiqué atteint de la maladie de Basedow[4]. À l'époque, il exerçait la profession de mécanicien-tourneur dans l'atelier de son père.

Associé avec ses frères[5] dans la SNC Les fils de M. Temersohn (négoce de draps et de tissus), il ouvre une boutique de chemiserie qu'il sera contraint de fermer trop occupé par ses activités de comédien amateur[6] . Après cette expérience, Jean Témerson abandonnera définitivement toute activité commerciale pour se consacrer entièrement à sa passion du théâtre. Il entre alors dans la troupe de France Darget, Le Coryphée. Ce n'est que beaucoup plus tard, en 1936, qu'il va faire sa première apparition sur les écrans de cinéma. Le comédien, alors très populaire, va voir sa carrière s'interrompre brutalement avec la déclaration de guerre et les conséquences de l'Armistice.

De confession juive, Jean Témerson est en effet déchu de la nationalité française et interdit de travail par le gouvernement de Vichy[7]. Devenu apatride, il quitte alors Paris et se réfugie dans la zone libre puis entre dans la clandestinité après son invasion par l'armée allemande (Troisième Reich) en novembre 1942[8]. Il réapparaît au théâtre et au cinéma dès 1945.

Jean Témerson meurt célibataire des suites d'une opération au sein à l'Hôpital Tenon dans le 20e arrondissement le [9]. Il est inhumé dans le caveau de famille Temersohn au cimetière parisien de Bagneux (3e division)[10].

Théâtre[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Également orthographié Temerson sans accentuation, mais l'acteur écrivait bien son nom de scène avec un accent.
  2. Mayer Temersohn (1852-1930) était originaire de Plock à l'ouest de Varsovie qui faisait alors partie de l'Empire russe.
  3. Acte de naissance n° 920 (vue 27/2) avec mention marginale du décès. Archives en ligne de la Ville de Paris, état-cil du 4e arrondissement, registre des naissances de 1898.
  4. Temersohn Lucien Jean, matricule 546. Archives en ligne de la Ville de Paris, états signalétiques et des services militaires, 3e bureau de recrutement de la Seine.
  5. Jean Témerson avait deux frères, Julien et Louis, et deux sœurs, Alice et Lucie.
  6. Spectacles de Paris. L'acteur et ses compositions. Le Petit Journal, 15 février 1939, 15 février 1939, p. 6, lire en ligne sur Gallica.
  7. « Jean TEMERSON (1898 / 1956) », sur encinematheque.fr.
  8. De la scène... à l'écran. Petit courrier. L'Aurore, 29 novembre 1944, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
  9. Acte de décès n° 2173 (vue 24/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 20e arrondissement, registre des décès de 1956.
  10. Registre journalier d'inhumation du cimetière parisien de Bagneux de 1956, en date du 13 août (page 18/26)
  11. Écho et Narcisse. Les Annales politiques et littéraires, 26 mars 1922, p. 343, lire en ligne sur Gallica.
  12. Théâtres. Bienfaisance. L'OEuvre, 28 février 1921, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
  13. Cours et conférences. Le Rappel, 13 avril 1923, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
  14. Henry Becque par M. Léopold-Lacour au Salon d'Automne. Comoedia, 2 décembre 1923, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
  15. Notez ceci... L'Oeuvre, 30 avril 1930, p. 5, lire en ligne sur Gallica.
  16. Le spectacle Yves Renaud. Le Journal, 29 avril 1935, p. 8, lire en ligne sur Gallica.
  17. "Ubu enchaîné" au Théâtre d'Essai. Ce Soir, 22 septembre 1937, p. 6, lire en ligne sur Gallica.
  18. Au théâtre de l'Étoile. Le Monde à l'envers. Ce Soir, 6 février 1938, p. 7, lire en ligne sur Gallica.
  19. Ministère de l'Éducation nationale. Officiers de l'Instruction publique et officiers d'Académie. Journal Officiel, 4 juin 1939, p. 7058, lire en ligne sur Gallica.

Liens externes[modifier | modifier le code]