Jean Roussel (homme politique) — Wikipédia

Jean Roussel
Illustration.
Fonctions
Député français

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Bouches-du-Rhône
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique FN-RN
Biographie
Nom de naissance Marie Raymond Jean Roussel-Guelfi
Date de naissance
Lieu de naissance Marseille (Bouches-du-Rhône)
Date de décès (à 92 ans)
Lieu de décès Marseille 6e
Nationalité Drapeau de la France Français
Parti politique Action française
CD
PR
FN (1985-1998)
MNR (à partir de 1998)
Profession Avoué
Avocat
Religion Catholique
Résidence Marseille
Conseillers départementaux des Bouches-du-Rhône
Députés des Bouches-du-Rhône

Jean Roussel, né le à Marseille ou il est mort le [1], est un avocat et homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Jean Roussel est issu d'une riche famille marseillaise. Pupille de la Nation, son père meurt en 1930 ayant été gazé par les allemands au cours de la première guerre mondiale. Il n’a que 7 ans. Il sera envoyé en pension à Montpellier à l’Enclos Saint-François. Il sera dans la classe de Michel Galabru et participera à l’émission de Patrick Sabatier sur l’enfance de l’acteur. Il fait ses études de droit à Aix-en Provence[2].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Jean Roussel s’inscrit au barreau le 9 juillet 1944. Il reprend la charge d’avoué de son père Hubert Roussel et son grand-père Raymond Teisseire. Il redevient avocat en 1972 après la fusion des professions. Considéré comme un « notable », il est réputé pour sa capacité de travail[2].

Engagement politique[modifier | modifier le code]

Membre actif de la résistance passive et réfractaire au STO, il réussit à échapper aux arrestations de la police. Arrêté en 1944 par la Gestapo, transféré à l’évêché en vue d’un transfert en Allemagne, il réussit à s'évader.

Militant royaliste, membre de l'Action française, il est aussi, combattant en faveur de l'Algérie française, membre de l'OAS-Métro ; en 1961, il est inculpé pour « atteinte à la sûreté de l'État » et arrêté lors d’une visite du Général De Gaulle. Il est alors soutenu par l’ensemble du barreau de Marseille.

Il milite ensuite aux Comités Tixier-Vignancour, puis rejoint le Centre démocrate (CD), dont il est candidat lors des élections législatives de 1968 à Marseille (avec, pour suppléant, Ronald Perdomo[2]).

En 1974, il prend part à la campagne de Valéry Giscard d'Estaing, puis devient, en 1978, secrétaire départemental du Parti républicain (PR) des Bouches-du-Rhône. Il s’oppose vivement aux lois sur le divorce et surtout l’avortement. Il est candidat sous cette étiquette lors des élections législatives de la même année, puis de celles de 1981.

En 1983, il est élu conseiller municipal de Marseille sur les listes de Jean-Claude Gaudin, dans le premier secteur. Il adhère alors à Solidarité et défense des libertés, proche de Charles Pasqua, et devient président de l'Association de défense du centre-ville.

Il rejoint le Front national (FN) en 1985, et devient, la même année, le premier conseiller général du canton, élu face à Hyacinthe Santoni.

En 1986, il est député sur la liste FN, avec Pascal Arrighi, Gabriel Domenech et Ronald Perdomo[2]. En 1988, candidat dans la 3e circonscription des Bouches-du-Rhône, il dépasse au premier tour Jean Roatta avant d'être battu par Philippe Sanmarco à 92 voix près.

En , face à l'obstruction de Lucien Weygand, président du conseil général, il démissionne de l'assemblée départementale, avant d'être réélu en septembre suivant.

En , il perd les élections cantonales face à Renaud Muselier. Choisissant alors de se retirer peu à peu de la politique, il tente de faire « monter » Jean-Philippe Motte, un militant de longue date, dans les instances du FN[2].

En 1998, lors de la scission du FN, il rejoint le Mouvement national républicain (MNR) de Bruno Mégret, avec sa femme Marie-Claude.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Époux de Marie-Claude Abeille, candidate aux législatives de 1989[2] conseiller municipal et conseiller régional, il est père de deux filles et d’un fils qui a repris le cabinet de son père[2].

Il meurt le à l'âge de 92 ans[3].

Détail des fonctions et des mandats[modifier | modifier le code]

Mandat parlementaire[modifier | modifier le code]

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Législatives de 1993 (3e circ. des Bouches-du-Rhône) ( v · d · m )
Candidat Parti Premier tour Second tour
Voix % Voix %
Jean Roatta  élu  UDF (PR) 9 296 34,35 15 844 66,68
Jean Roussel  FN 6 648 24,56 7 918 33,32
Philippe Sanmarco  sortant   PS 4 490 16,59
Rolande Carrière  PCF 2 326 8,59
Catherine Lange  () 1 592 5,88
Maurice Di Nocera  Divers 825 3,04
Jeanne Manovelli  LT-LNÉ 675 2,49
Jacques Samuelian  Divers gauche 563 2,08
Guy Dubost  LO 347 1,28
Philippe Prieto  UÉD 191 0,71
Gérard Scavino  Divers droite 110 0,40
Inscrits 48 704 100,00 48 704 100,00
Abstentions 20 785 42,68 22 254 45,69
Votants 27 919 57,32 26 450 54,31
Blancs et nuls 856 3,07 2 688 10,16
Exprimés 27 063 96,93 23 762 89,84
Source : Data.gouv et Le Monde des 23 et 30 mars 1993
Législatives de 1981 (1re circ. des Bouches-du-Rhône) ( v · d · m )
Candidat Parti Premier tour Second tour
Voix % Voix %
Michel Pezet  PS 7 632 33,81 11 853 47,63
Hyacinthe Santoni  élu  RPR (UNM) 6 433 28,49 13 030 52,37
Jean Roussel  UDF (PR) 5 298 23,47 Retrait
Robert Allione  PCF 2 770 12,27
Hubert Savon  FN 443 1,96
Olivier Boiron  CCA 0 0,00
Bernard Coll  PFN 0 0,00
Inscrits 41 463 100,00 41 464 100,00
Abstentions 18 681 45,05 16 189 39,04
Votants 22 782 54,95 25 275 60,96
Blancs et nuls 206 0,9 392 1,55
Exprimés 22 576 99,1 24 883 98,45
Source : Data.gouv et Sud Ouest du 16 juin 1981, p. 4
Législatives de 1978 (1re circ. des Bouches-du-Rhône) ( v · d · m )
Candidat Parti Premier tour Second tour
Voix % Voix %
Joseph Comiti  sortant   réélu  RPR 7 899 26,84 18 187 58,03
Jean Roussel  UDF (PR) 7 446 25,30 Retrait
Bastien Leccia  PS 6 549 22,25 13 152 41,97
Robert Allione  PCF 4 837 16,43
Paul Blanc  Écologie 78 1 251 4,25
Jean-Pierre Berberian  Extrême droite (PFN) 481 1,63
Lucien Andreani  MDD 269 0,91
Patrice Crunil  LO 247 0,84
Colette Portmann  Extrême gauche (OCT) 220 0,74
Guy Peneranda  MDSF 142 0,48
Antoine Manera  FRP 94 0,32
Jacques Baechler  Divers écologiste 0 0,00
Inscrits 44 788 100,00 44 787 100,00
Abstentions 14 973 33,43 12 786 28,55
Votants 29 815 66,57 32 001 71,45
Blancs et nuls 380 1,27 662 2,07
Exprimés 29 435 98,73 31 339 97,93
Source : Data.gouv et Sud Ouest du 21 mars 1978, p. 9

Références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]