Jean Paul Ernest Stirn — Wikipédia

Jean Paul Ernest Stirn
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Jean Paul Ernest Stirn (MutzigMont-Saint-Éloi), est un officier général français. C'est l'un des 42 généraux français morts au combat durant la Première Guerre mondiale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Mutzig dans le Bas-Rhin, il est le fils d'un garde d'artillerie, Jean-Martin Stirn et de Marie Ernestine Delcominète[2].

Il se marie à Laval, le , avec Berthe Adélaïde Joséphine Jeanne Ferron[3].

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Il intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1885 (promotion de l'Annam)[4]. En 1887, il en sort 7e sur 394 élèves et intègre l'infanterie. Il est sous-lieutenant, puis lieutenant en 1891 au 101e régiment d'infanterie à Laval.

Il suit les cours de l'École supérieure de guerre de 1893 à 1895 et en sort avec un brevet d'état-major, mention très bien classé 13e sur 80. Il est promu capitaine en 1896 et chef de bataillon en 1906.

Il effectue une grande partie de sa carrière à l'état-major de l'armée (1895-1897, 1900-1906, 1909-1914) où il est fortement imprégné par la doctrine de l'offensive à outrance de Grandmaison.

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le [5].

Il est promu lieutenant-colonel le . Le , il est affecté au 33e régiment d'infanterie d'Arras pour y prendre la succession de Pétain nommé le au commandement de la 4e brigade d'infanterie à Saint-Omer[6].

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le , son régiment se met en route pour rejoindre le point de concentration du 1er corps d'armée puis entrer en Belgique.

Le , le 33e RI participe au déclenchement de la bataille de Dinant sur la Meuse. Après les batailles de Charleroi, de Guise et de la Marne, Jean-Paul Stirn est promu colonel le .

Il est cité à l'ordre de l'armée :

« A montré les plus belles qualités militaires, agissant avec méthode et vigueur, a obtenu des résultats importants avec des pertes minimes. »

Le , il prend le commandement de la 88e brigade d'infanterie dans le secteur du Mont-Saint-Éloi.

En 1915, durant la bataille de l'Artois, succédant au général Barbot, mortellement blessé le , il est promu général de brigade. Deux jours plus tard, le (à 48 ans), commandant la 77e division d'infanterie, Stirn est tué devant Carency, au lieu-dit Berthonval[7],[8].

Il est cité, à titre posthume, à l'ordre de l'armée :

« Officier de grand mérite, d'une intelligence et d'une vigueur remarquables ; tué le lendemain du jour où il venait d'être nommé au commandement d'une division. »

Il est reconnu « mort pour la France ».

Décorations[modifier | modifier le code]

Postérité[modifier | modifier le code]

En 1919, la Manteuffel Kaserne de Strasbourg est rebaptisée en l'honneur du général Stirn.

Son nom est inscrit au monument des Généraux morts au Champ d'Honneur 1914-1918 de l'église Saint-Louis à l'Hôtel des Invalides de Paris[9].

Cent ans après son décès, le , une stèle[10] est inaugurée à Mont-Saint-Éloi honorant sa mémoire[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gérard Géhin et Jean-Pierre Lucas, Dictionnaire des généraux et amiraux français de la Grande guerre, 1914-1918, vol. L-Z, t. 2, Paris, Archives & culture, , 699 p. (ISBN 978-2-35077-070-3, BNF 41384629).
  • Jean Paul Ernest Stirn, Procédés de combat du bataillon et de la compagnie d'infanterie : 5 conférences (1908-1909), Paris, Berger-Levrault, , 366 p. (BNF 31408598).

Liens externes[modifier | modifier le code]