Jean Dresch — Wikipédia

Jean Dresch
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jean Emmanuel Dresch
Nationalité
Formation
Activité
Père
Joseph Dresch (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Académie des sciences de l'URSS (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean Dresch, né le (Paris 6e) et mort le [1] dans la même ville, est un géographe français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Jean Dresch est le fils de Joseph Dresch (d), un germaniste devenu professeur à l'université de Bordeaux. Jean Dresch est élève de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm (promotion 1926). Il est reçu à l'agrégation d'histoire et géographie en 1930.

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Enseignant de lycée au Maroc, largement lié aux milieux communistes et indépendantistes locaux, il soutient une thèse de géographie physique sur l'Atlas marocain en 1941 puis participe à la résistance. À partir de 1945, il poursuit une carrière universitaire qui le mène d'abord à Strasbourg, puis à la Sorbonne en 1948.

Il dirige l'Institut de géographie de Paris (1960-1970) et est aussi vice-président de l'Union géographique internationale (1968-1980). Il est ainsi l'un des géographes français dominants des années 1950 et 1960, au niveau national et international, comparable au seul Emmanuel de Martonne avant lui[2]. Il donne des cours à l'Institut d'études politiques de Paris[3].

L’Académie des sciences d’outre-mer lui décerne le prix maréchal-Louis-Hubert-Lyautey en 1945 pour ses Recherches sur l’évolution du relief dans le Massif central du Grand Atlas, le Haouz et le Sous.

La bibliothèque personnelle et les archives personnelles de Jean Dresch sont désormais conservées par la bibliothèque de l'Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, et pour partie diffusées sur la bibliothèque numérique Octaviana. Sa femme est morte à 70 ans en 1976.

Apports[modifier | modifier le code]

Spécialisé dans l'étude des zones arides autant en Afrique du Nord qu'en Chine par exemple, mais aussi dans la géographie humaine de la colonisation et des pays anciennement colonisés, cet universitaire resté jusqu'au bout communiste s'est fortement engagé comme intellectuel anticolonial dans les années 1950 et 1960. Pour son action et ses convictions, il a été revendiqué par la revue Hérodote, dont le fondateur, Yves Lacoste, est un de ses anciens élèves.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Dresch, in Philippe Pinchemel, Marie-Claire Robic, Jean-Louis Tissier (sous la direction de), Deux siècles de géographie française, Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques, 1984, p. 241-244.
  • Jean-Louis Tissier, "Jean Dresch", in Jacques Julliard, Michel Winock (sous la direction de), Dictionnaire des intellectuels français, Paris, Seuil, 1996, p. 370-371.
  • Nicolas Ginsburger, "Géographes actifs, géographie politique: portraits croisés de Wolfgang Hartke et Jean Dresch au milieu des années 1950", L'Espace géographique, 4, 2015, p. 349-360.
  • Nicolas Ginsburger, "Jean Dresch", Hypergéo, .
  • Nicolas Ginsburger, « Engagements, difficultés et carrières. Géographes communistes et communisants dans la tourmente (1938-1945) », in Nicolas Ginsburger, Marie-Claire Robic et Jean-Louis Tissier (dir.), Géographes français en Seconde Guerre mondiale, Paris, Editions de la Sorbonne, 2021, p. 39-62.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Nicolas Ginsburger, « "Jean Dresch" », Hypergéo,‎ (lire en ligne)
  3. Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses, (ISBN 978-2-7246-3915-5)

Liens externes[modifier | modifier le code]