Jean Daillon — Wikipédia

Jean Daillon
Fonctions
Chambellan de Louis XI

(556 ans)
Bailli du Cotentin

(4 ans)
Gouverneur du Dauphiné

(7 ans)
Prédécesseur Jean de Lescun
Successeur Palamède de Forbin
Biographie
Titre complet seigneur du Lude (et autres lieux)
Date de naissance
Lieu de naissance Bourges, Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Date de décès
Lieu de décès Drapeau du Dauphiné Dauphiné
Père Gilles de Daillon, seigneur de la Turpinière
Mère Jeanne de l'Epine
Conjoint 1. Renée de Fontaine-Guérin
2. Marie de Laval[1]
Enfants Renée, Jacques, François ; Louise, Jeanne, Françoise
Héritier Jacques Daillon

Jean Daillon
Armes d'azur à la croix engrêlée d'argent
Le château du Lude, rénové sous Jean Daillon par Jean Gendrot.

Jean Daillon, Jehan Daillon, ou Jehan de Daillon (1423 à Bourges en France - 1481), a été seigneur du Lude, chambellan du roi de France Louis XI, gouverneur du Dauphiné, de l'Artois, d'Alençon et du Perche. Il fut également bailli du Cotentin.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jehan Daillon fut l'ami d'enfance du futur roi Louis XI[2], qui le surnomme dans ses lettres Jean des habillettes (habiletés)[3].

En 1453, Jean Daillon prend le parti de Charles VII après avoir soutenu le dauphin, futur Louis XI. Mais Louis XI devenu roi, Jean Daillon dut se réfugier dans une grotte de la vallée de la Maulne pour échapper à la vengeance du nouveau souverain.

Après sept années de disgrâce, Louis XI lui accorda enfin son pardon et Daillon put revenir auprès de son ami d'enfance. Il devint son chambellan.

En 1457, il acquiert de Guy de Carné le fief du Lude[4], qui restera dans la famille jusqu'en 1685. La même année, il aménage le château du Lude en un élégant palais princier. Ami du roi René d'Anjou, ce dernier lui présente Jean Gendrot, maître maçon du duc d'Anjou. Daillon lui confie la reconstruction du château en tant que "maître chargé des œuvres du sire du Lude"[5].

En 1470, il fut nommé bailli du Cotentin, jusqu'en 1474.

En 1474, il devient gouverneur de Dauphiné, après la mort du seigneur de Crussol et de Jean de Lescun, par lettres royales datées de Senlis du [6].

En 1475, il reçoit pour le compte du Dauphiné l'hommage du prince d'Orange au titre du traité de Rouen (), par lequel ce prince reconnaît la suzeraineté du Dauphin sur les États d'Orange[7].

Le , Louis XI lui confia la garde du Quesnoy.

En 1481, il obtient les seigneuries de Leuze et de Condé dans le comté de Hainaut, confisquées au duc de Nemours, ainsi que les seigneuries de La Ferté-Milon, Nogent et de Gézy-lès-Sens, prises à Jean de Chalon, prince d'Orange.

Le [8], Jehan Daillon, alors gouverneur du Dauphiné, meurt. Le Lude revient à son fils Jacques Daillon, qui combattit dans les guerres d'Italie.

Son arrière-petit-fils René fut évêque de Luçon et de Bayeux[3].

Sa fille Louise, née de Marie de Laval-Loué, a épousé André de Vivonne, fils de Germain de Vivonne et de Marguerite de Brosse.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Fille de Guy II de Laval-Loué.
  2. http://www.insolitepaysflechois.org/Autres%20curiosites_files/Jean%20Daillon.pdf
  3. a et b Beauchet-Filleau "Dictionnaire Historique et Généalogique des familles du Poitou" 2 édition T3 article Daillon p. 13
  4. Revue du Maine 1895
  5. Le Château du Lude
  6. Archives départementales de l'Isère, B 2904, fol. 401)
  7. Guy Allard, Les gouverneurs et les lieutenans au gouvernement de Dauphiné, Grenoble, J. Verdier, 1704 (réed. par H. Gariel, Grenoble, 1864, p. 178). Cette première tentative d'intégration de la principauté au Dauphiné va durer jusqu'à la fin du XVe siècle.
  8. Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI, tome VIII, p.333, note n°1, Société de l'histoire de France et Librairie Renouard, Paris 1903 ; d'ailleurs, Louis XI nomma Palamède de Forbin gouverneur du Dauphiné le 19 décembre 1481 après le décès de Jean Daillon. La date de cette nomination est confirmée par lettres patentes, B2904, fol.401 v° et B3238, fol.5 v°, dans les Archives de l'Isère (vérifiée par Joseph Vaesen et publiée dans le même livre, p.276, note n°1).