Jean Baptiste Cipriani — Wikipédia

Jean Baptiste Cipriani
Biographie
Naissance
Décès

Jean Baptiste Cipriani, connu également sous le nom de Cipriani Franceschi[1],[2], né à Guagno en 1773 et mort sur l'île de Sainte-Hélène en 1818, est un familier de Napoléon Ier dont il fut l'agent secret.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est officiellement né à Guagno en Corse et semble avoir été baptisé à sa naissance vers 1773. Son père naturel ou parrain serait un membre de la famille de Christophe Saliceti ou le futur conventionnel lui-même. Une autre hypothèse suggère qu’il était proche de la famille Bonaparte à Ajaccio durant sa jeunesse. Ce qui est certain est qu’il les accompagne dans leur fuite à Marseille en 1793.

Il devient un agent au service de Saliceti en Italie et, en 1806, alors que Joseph Bonaparte est roi de Naples, il devient intendant ou majordome de Saliceti sous le titre de maestro di casa. Il intervient lors de l'attentat contre son maître[3].

La prise de Capri sur Hudson Lowe, préparée avec son réseau d'agents secrets et de contrebandiers corses (Antoine Suzzarelli) est en partie son œuvre[4]. À la mort de Saliceti, Cipriani est choisi par Napoléon pour être le chef d'un réseau basé à Gênes sous couvert d'une entreprise de cabotage ; il y pratique également la piraterie. Il est alors marié à Adélaïde Charmant avec qui il aura deux enfants.

En 1814, il rejoint l'île d'Elbe où Napoléon l'attache à son service. Durant les Cents Jours, il est officiellement maître d'hôtel de l'Empereur mais semble accomplir des missions secrètes pour celui-ci.

Il suit Napoléon à Saint Hélène durant son exil, y joue toujours un rôle discret de renseignement auprès de lui, et y meurt en février 1818[5].

Le nom de Cipriani a été associé aux hypothèses les plus fantaisistes sur la mort de Napoléon, en particulier la substitution de son cadavre par les anglais : ce serait en fait le maître d'hôtel qui repose aux Invalides. La plupart des historiens jugent ces thèses improbables et incohérentes[6],[7]. Il a également été soupçonné d'être un agent double et d'être lié à la famille des Bonaparte.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Gilbert Martineau, Napoléon à Sainte-Hélène : 1815-1821, Éditions Tallandier, 2016.
  2. Thierry Lentz et Jacques Macé, La mort de Napoléon : mythes, légendes et mystères, Éditions Perrin, 2021.
  3. Processo compilato net tribunale staordinario di Napoli, passim
  4. Réponse aux Mémoires du général Lamarque De Lucien Bonaparte (prince de Canino), passim
  5. Récits de la Captivité de l'Empereur Napoléon à Sainte-Hélène, Volume 2, à la date.
  6. « Napoléon repose-t-il bien aux Invalides ? », sur France 3 Corse,
  7. Lentz, Thierry, et Jacques Macé. « 3. Encore Cipriani », , La mort de Napoléon. sous la direction de Lentz Thierry, Macé Jacques. Perrin, 2021, pp. 157-161.