Jean Amadou — Wikipédia

Jean Amadou
Portrait de Jean Amadou
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jean Marius Amadou[1]
Nationalité
Activités
Autres informations
Taille
1,93 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Jean Amadou est un humoriste, journaliste et écrivain français, né le à Lons-le-Saunier (Jura) et mort le à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

Chroniqueur radio, pamphlétaire, parfois acteur et de son propre aveu « cabot », il est également connu pour sa grande taille (1,93 m), occasion de jeux de mots pour les chansonniers des Deux Ânes qui le qualifient alors de « Maître 93 ».

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et débuts[modifier | modifier le code]

Jean Marius Amadou naît le à Lons-le-Saunier[1] dans une famille radicale-socialiste originaire de l’Hérault[2]. Son père, Ernest Amadou, est inspecteur des PTT[3].

Après avoir débuté à Lyon au théâtre des Célestins, il monte à Paris espérant faire une carrière dramatique mais échoue au troisième tour du concours du Conservatoire. Il devient chansonnier — un mot qu'il n'apprécie pas, se considérant plutôt comme « quelqu'un qui fait sourire », voire un « saltimbanque », « adepte de la mauvaise foi »[4] — en 1958 au théâtre de Dix Heures, puis au Don Camilo et à Bobino, tout en faisant du doublage de films comme Pain, amour, ainsi soit-il (1955).

Carrière[modifier | modifier le code]

En 1965, Jean Amadou présente avec Maurice Horgues l'émission Ce soir, on égratigne sur la première chaîne de l'ORTF. Avec Philippe Bouvard, il coproduit Samedi soir en 1972.

Entre mars et décembre 1974 puis à partir de la rentrée 1976 jusqu'en 1981, il anime l'émission dominicale du début d'après-midi C'est pas sérieux sur TF1 en compagnie de Jean Bertho, Anne-Marie Carrière, Guy Piérauld, Jacques Mailhot, etc. Un différend l'oppose à Jean Bertho — il n'est pas d'accord avec ses prises de position publiques en faveur du candidat François Mitterrand avant l'élection présidentielle de 1981 — ce qui lui vaut d'être privé un temps de télévision peu après l'élection.

En 1983, il crée Le Bébête show avec Stéphane Collaro et Jean Roucas sur TF1. Il y participe jusqu'en . En 1985, il fait partie de l'équipe de l'émission Tournez manège !, émission produite par Jacques Antoine dans laquelle il interviewe des couples célèbres.

Jean Amadou participe parallèlement à différentes émissions radiophoniques, notamment sur France Inter où il anime à partir de 1973 la tranche horaire du dimanche matin de L'Oreille en coin aux côtés de Maurice Horgues, Anne-Marie Carrière, Jacques Mailhot, Jean Bertho, etc.

Il est aussi commentateur pour France Inter et le quotidien L'Équipe du Tour de France, du Tournoi des Cinq Nations et de la Coupe d'Europe de football.

De 1987 à 1995, il co-anime les matinées d'Europe 1 avec Maryse Gildas (d'abord h 40 / 11 h, puis h / 11 h) avec au programme : son édito, la rediffusion du Bébète Show de la veille, les impostures de Jean-Yves Lafesse, un voyage à gagner, un invité quotidien et des chroniques.

De 1995 à , il tient une chronique matinale, d'abord quotidienne puis hebdomadaire, de deux à quatre minutes, toujours sur Europe 1.

Également à partir de 1995, il présente sur la scène du théâtre des Deux Ânes un tour d'horizon politique satirique aux côtés notamment de ses complices Jacques Mailhot et Jean Bertho. Il participe également épisodiquement à La Revue de presse sur Paris Première.

De 2003 à 2010, il est « sociétaire » des Grosses têtes de Philippe Bouvard sur RTL, émission à laquelle il avait déjà participé épisodiquement, en tant qu'invité lorsque l'un de ses livres paraissait.

Amateur éclairé d'histoire contemporaine, il connaît tous les ministres et sous-secrétaires d'État de la IIIe et de la IVe République et est également un grand érudit de la guerre 1914-1918[réf. nécessaire]. Son humour, parfois grinçant, est teinté d'une grande culture ancrée à droite[5].

Décès[modifier | modifier le code]

Jean Amadou meurt le [6],[7] à Neuilly-sur-Seine[1] et ses obsèques sont célébrées le au crématorium du Père-Lachaise à Paris.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Marié en 1960 avec Jeannine Valette, il a une fille : Catherine[3],[8]. Il eut pour dernière compagne Sylviane Codjia[8].

Théâtre[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Dialoguiste[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Publicités[modifier | modifier le code]

Doublage[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Il était une mauvaise foi, Robert Laffont, 1978[11].
  • Les Yeux au fond de la France, Robert Laffont, 1984
  • Heureux les convaincus, Robert Laffont, 1986
  • De quoi je me mêle, Robert Laffont, 1998
  • Vous n'êtes pas obligés de me croire, Robert Laffont, 1999
  • Je m'en souviendrai, de ce siècle, Robert Laffont, 2000
  • Journal d'un bouffon, Robert Laffont, 2002
  • Les Pensées, Le Cherche midi, 2003
  • Et puis encore… que sais-je ?, Robert Laffont, 2004
  • Les Français, mode d'emploi, Robert Laffont, 2008
  • Je vous parle d'un temps…, Robert Laffont, 2010

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Insee, « Fiche de Jean Marius Amadou dans le fichier des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. « Jean Amadou : “De gauche ? Non, je le confesse…” », sur Valeurs actuelles, .
  3. a et b Who's Who in France, dictionnaire biographique, 1992-1993. Éditions Jacques Lafitte 1992
  4. Jean Amadou, Il était une mauvaise foi, Robert Laffont, 1978
  5. « Jean Amadou : “De gauche ? Non, je le confesse…” », Valeurs actuelles, 25 avril 2008.
  6. « Le chansonnier et humoriste Jean Amadou est mort », sur o.nouvelobs.com, (consulté le )
  7. « L'humoriste Jean Amadou est mort à l'âge de 82 ans » [archive du ], sur rtl.fr, (consulté le ).
  8. a et b « Jean Amadou : L'émouvant adieu de sa compagne et de toutes ses Grosses Têtes », sur purepeople.com, (consulté le )
  9. spot publicitaire sur YouTube.
  10. Source : générique du film[source insuffisante]
  11. [1]
  12. [2]
  13. Décret du 13 mai 1996 portant promotion et nomination, JORF no 113 du 15 mai 1996, p. 7280–7313 (7307), NOR PREX9610045D, sur Légifrance.
  14. [3]
  15. [4]

Liens externes[modifier | modifier le code]