Jean-Thomas Thibault — Wikipédia

Jean-Thomas Thibault
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Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Jean Thomas Thibault (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Vue de la sépulture.

Jean-Thomas Thibault, né le à Montier-en-Der, et mort le à Paris, est un architecte et peintre français. Considéré comme l'un des principaux architectes dessinateurs de son temps il acquit une importante réputation comme l'un des principaux collaborateurs d'Étienne-Louis Boullée, dans les dernières années du 18e siècle. Son œuvre graphique dispersée n'a pas encore suscité les études qu'elle mérite.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean-Thomas Thibault naît le à Montier-en-Der, fils d'un menuisier[1]. Avant la Révolution française, il collabore avec différents architectes dont Pierre Panseron et fréquente les milieux proches de l'Académie royale d'architecture, sans passer le concours du Grand prix. Il collabore notamment avec Étienne-Louis Boullée entre 1780 et 1786, puis après 1790, et de Pierre-Adrien Paris. Il se rend à Rome par ses propres moyens et y séjourne entre 1786 et 1790 alors que Pierre-François-Léonard Fontaine dont il était déjà l'ami s'y trouve. Il produit alors de nombreuses vues d'architecture et de paysage, aujourd'hui en partie conservées au Louvre. Il y pratique, d’après Fontaine, « alternativement, et toujours avec succès, la peinture et l’architecture ».

Il est associé à Jean-Nicolas-Louis Durand à l'occasion des concours de l'An II. Ensemble ils présentent quinze projets et remportent un grand nombre de prix. Il participe à plusieurs expositions en 1795 et 1796.

Pendant l’Empire, il est chargé de restaurer le palais de La Haye et l’hôtel de ville d’Amsterdam.

En 1804, Louis Bonaparte acquiert le château de Saint-Leu et un hôtel parisien rue Cerutti. Il fait appel à Thibault et Durand pour des transformations des bâtiments.

En 1805, il termine avec Barthélemy Vignon (1762-1846) le château de la Petite Malmaison pour l’impératrice Joséphine.

Il est architecte du palais de Neuilly et du palais de l’Élysée pour Caroline et Joachim Murat, grand-duc de Berg. Joachim Murat a acheté le palais de l’Élysée en 1806. Avec Barthélemy Vignon, Jean-Thomas Thibault effectue des transformations dans le palais. En 1808, Napoléon Ier rachète à Murat l’ensemble de ses biens en France, dont le palais de l’Élysée.

Thibault est nommé professeur de perspective à l’École des beaux-arts de Paris le en remplacement de Pierre-Henri de Valenciennes[2].

Il est élu membre de l’Académie des beaux-arts en 1818, section architecture, au fauteuil no 3, après la mort de Léon Dufourny.

Mort le à Paris[1], Jean-Thomas Thibault est inhumé dans cette ville au cimetière du Père-Lachaise (43e division)[3].

Publication[modifier | modifier le code]

  • Application de la perspective linéaire aux arts du dessin, ouvrage posthume mis à jour par Chapuis, son élève, chez Mesdames Thibault (Librairie Renouard), 1827[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Thibault, Jean Thomas or Thibaut », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit Accès payant, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
  2. Il aura pour successeur à ce poste Louis-Joseph Girard en 1827 (Frédéric Chappey, Les Professeurs des Beaux-Arts (1794-1873), dans Romantisme, 1996, no 93, p. 95-101).
  3. Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 326
  4. Grégoire 1874, p. 988.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Luis Grégoire, « Thibault (Juan Tomas) », dans Diccionario enciclopédico de historia, biografía, mitologia y geografía, vol. 2, Paris, Garnier Hermanos, (lire en ligne), p. 988
  • Dictionnaire Bénézit
  • Jean-Philippe Garric, Recueils d’Italie : les modèles italiens dans les livres d’architecture français, Mardaga Éditions, , 319 p. (ISBN 978-2-87009-877-6, lire en ligne).
  • Jean Coural, Le Palais de l’Élysée, Action artistique de la ville de Paris, , 164 p. (ISBN 978-2-905118-75-2).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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