Jean-René Cazeneuve — Wikipédia

Jean-René Cazeneuve
Illustration.
Jean-René Cazeneuve en 2022.
Fonctions
Rapporteur général du budget
de l'Assemblée nationale
En fonction depuis le
(1 an, 9 mois et 21 jours)
Législature XVIe (Cinquième République)
Prédécesseur Laurent Saint-Martin
Député français
En fonction depuis le
(6 ans, 9 mois et 30 jours)
Élection 18 juin 2017
Réélection 19 juin 2022
Circonscription 1re du Gers
Législature XVe et XVIe (Cinquième République)
Groupe politique LREM (2017-2022)
RE (depuis 2022)
Prédécesseur Philippe Martin
Conseiller municipal d'Auch et vice-président de la communauté d'agglomération du Grand Auch Cœur de Gascogne

(5 ans, 11 mois et 11 jours)
Élection 29 mars 2014
Maire Franck Montaugé
Christian Laprébende
Biographie
Date de naissance (65 ans)
Lieu de naissance Paris
Nationalité française
Parti politique RE
Enfants Marguerite Cazeneuve
Pierre Cazeneuve
Gendre Aurélien Rousseau
Diplômé de École centrale de Marseille
HEC Paris
Profession Ingénieur

Jean-René Cazeneuve, né le à Paris, est un dirigeant d'entreprise et un homme politique français.

Lors des élections législatives de 2017, il est élu député de La République en marche pour la 1re circonscription du Gers puis réélu lors des législatives de 2022 avec 52,5 % des voix.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Ingénieur diplômé de l'École centrale de Marseille en 1982, Jean-René Cazeneuve obtient, en 1985, le MBA d'HEC Paris.

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Il a travaillé successivement chez Saint-Gobain, Compaq, Cisco, Apple et Bouygues Telecom.

Il est directeur général d'Apple France, Europe Centrale, Moyen-Orient et Afrique entre mars 2001[1] et 2004[2].

Chez Bouygues Telecom de 2004 à 2017, il en est le directeur général adjoint à partir de 2010.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Il s'engage en politique à partir de 2014, dans le Gers, en étant élu conseiller municipal d'Auch puis vice-président de la communauté d'agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne, chargé du numérique.

En 2017, il est investi comme candidat par La République en marche aux élections législatives pour la première circonscription du Gers. Il remporte le scrutin au second tour face au candidat socialiste Francis Dupouey[3],[4] avec 59,25 % des voix.

À l'Assemblée nationale, il siège au sein de la commission des Finances, de l'Économie générale et du Contrôle budgétaire[5] ; il est notamment rapporteur spécial de la mission budgétaire « Relations avec les collectivités territoriales ».

Le , il est élu président de la Délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation nouvellement créée[6].

Candidat à sa réélection lors des législatives de 2022, il se qualifie pour le second tour le 12 juin[7] ; il est réélu le 19 juin avec 52,51 %[8] des voix.

Il est nommé rapporteur général de la Commission des Finances, de l'Économie générale et du Contrôle budgétaire le 30 juin 2022.

Il défend ainsi un projet de loi de finances rectificative comprenant la possibilité pour les employeurs de racheter les RTT de leurs employés et le rehaussement pérenne du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires. La gauche et les syndicats dénoncent ce texte portant selon eux atteinte aux 35 heures[9].

Il est également à l'origine de la modification législative concernant la hausse du taux de la taxe sur les logements vacants[10]. La loi de finances pour 2023 ajoute ainsi une nouvelle catégorie de communes à la liste de celles soumises à la TLV[N 1].

Pressenti pour être nommé ministre des Comptes publics lors du remaniement de juillet 2023[11], il refuse le poste « pour une somme de raisons personnelles[12] ».

Polémique[modifier | modifier le code]

Le 11 décembre 2023, à l'issue du vote de l'Assemblée nationale en faveur de la motion de rejet du projet de loi sur l'immigration, Jean-René Cazeneuve aurait dit à Cyrielle Chatelain, députée de la 2e circonscription de l'Isère et présidente du groupe parlementaire des écologistes : « Tu seras tondue à la Libération pour avoir voté avec le RN[13]. »

Cyrielle Chatelain dénonce ces propos et affirme, dans un courrier à la présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet : « Dans et hors micro, les intimidations sexistes ne peuvent être tolérées dans notre Assemblée[14]. » Olivier Faure, secrétaire général du Parti socialiste et député, dit avoir été témoin de la scène[15], tout comme d'autres députés, issus de Renaissance et de la Nupes[16]. De son côté, Jean-René Cazeneuve dément avoir tenu ces propos[17].

Saisi par Cyrielle Chatelain, le Bureau de l'Assemblée nationale annonce se saisir d'une éventuelle sanction[14] mais, sans preuve matérielle des propos qui auraient été tenus, et jugeant qu'il s'agit d'« une parole contre une autre », il décide de ne pas prononcer de sanction à l'égard de Jean-René Cazeneuve[18].

Famille[modifier | modifier le code]

Il est marié[6] et père de trois enfants, dont Pierre Cazeneuve[N 2], député des Hauts-de-Seine depuis 2022, ainsi que Marguerite Cazeneuve, conseillère technique auprès d'Emmanuel Macron[N 3].

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Il détient, en 2023, pour 353 000 euros d'actions au sein du groupe Bouygues[19]. Il est aussi propriétaire, conjointement avec son fils Pierre Cazeneuve, d'une société civile immobilière d'une valeur estimée à 600 000 euros[20].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Désormais, la taxe s’applique également de plein droit dans toutes les communes qui connaissent des tensions locatives, même si elles ne font pas partie d’une grande agglomération. La valeur locative des logements étant revalorisée de 7,1 % en 2023, le taux d’imposition est aussi fortement relevé à compter de cette année. Il augmente de 12,5 % à 17 % la première année et de 25 % à 34 % à compter de la deuxième année. Cette augmentation correspond selon Que choisir à une hausse de 45,5 % en 1 an.
    Voir : « Impôts locaux. La taxe sur les logements vacants s’alourdit en 2023 », quechoisir.org, 22 janvier 2023.
  2. Conseiller technique auprès du chef de cabinet du président de la République entre 2020 et 2022, ainsi que conseiller municipal de Saint-Cloud depuis 2014.
    Voir : Ramsès Kefi, « Chez le parti des 18-25 ans : "Je sors de l'enfance, je peux pas être pourrie" », sur Libération, (consulté le ).
  3. Chargée de la protection sociale et des comptes sociaux, elle est présentée comme la « référence » technique sur la réforme des retraites.
    Voir : « Auch. La fille du député gersois Jean-René Cazeneuve a "façonné" la réforme de la retraite », sur La Dépêche du Midi, (consulté le ).
    « Marguerite Cazeneuve, la "tour de contrôle" de l'exécutif sur la réforme des retraites », sur Le Journal du dimanche, (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Jean-René Cazeneuve », sur Les Échos, (consulté le ).
  2. Denis, Didier, Ergo et Guillaume, « Cazeneuve remplacé ! », sur mac4ever.com (consulté le ).
  3. Assemblée nationale, « Groupe La République en Marche », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  4. Serge Boulbès, « Dupouey - Cazeneuve : viril… mais correct », ladepeche.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Assemblée nationale, « M. Jean-René Cazeneuve - Gers (1re circonscription) », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  6. a et b « Jean-René Cazeneuve », sur jrcazeneuve.fr (consulté le ).
  7. Ministère de l'Intérieur, « Elections législatives 2022 - Gers (32) - 1re circonscription », sur resultats-elections.interieur.gouv.fr.
  8. « Elections législatives 2022 », sur resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  9. « La gauche et les syndicats accusent le gouvernement et la droite de vouloir achever les 35 heures », lemonde.fr,‎ (lire en ligne).
  10. Stéphanie Alexandre, « La taxe sur les logements vacants est en hausse, de nouvelles villes concernées en 2023 », lefigaro.fr, 5 janvier 2023.
  11. « Remaniement : Thomas Cazenave, un proche d'Emmanuel Macron au Budget », sur Les Échos, (consulté le ).
  12. « Remaniement : Aurélien Rousseau et les Cazeneuve, une famille au cœur du pouvoir », sur RMC (consulté le ).
  13. « "Tu seras tondue à la Libération" : à l’Assemblée, la patronne des écolos demande des sanctions après les "menaces» d’un macroniste », sur Le Figaro, (consulté le ).
  14. a et b Sacha Nelken, « "Tu seras tondue à la Libération" : le bureau de l’Assemblée se saisit de l’insulte du macroniste Jean-René Cazeneuve contre l’écolo Cyrielle Chatelain », sur Libération (consulté le ).
  15. Olivier Faure, « Twitter », sur Twitter, (consulté le ).
  16. « «Tu seras tondue à la Libération»: à l’Assemblée, la patronne des écolos demande des sanctions après les «menaces» d’un macroniste », sur Le Figaro, (consulté le )
  17. « Télématin Les 4 vérités - Jean-René Cazeneuve », (consulté le )
  18. « "Tu seras tondue à la Libération" : accusé de s'en être pris à la cheffe des écologistes à l'Assemblée, le député Renaissance Jean-René Cazeneuve ne sera pas sanctionné », sur Franceinfo, (consulté le )
  19. « Les conflits d’intérêts des députés, une zone grise à l’Assemblée nationale », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne).
  20. « Dans les déclarations d’intérêts des députés, des approximations au détriment de la transparence », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]