Jean-Pierre Cortot — Wikipédia

Jean-Pierre Cortot
Jean-Auguste-Dominique Ingres, Portrait de Jean-Pierre Cortot, sculpteur (1815), Paris, musée du Louvre.
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Vue de la sépulture.

Jean-Pierre Cortot, né à Paris le et mort dans la même ville le , est un sculpteur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Dès 1800, Jean-Pierre Cortot fréquente l'atelier du sculpteur Charles Bridan. Parallèlement, il travaille pour les statuaires Louis Boizot, le baron Lemot, Jean-Guillaume Moitte, Claude Ramey ou Philippe-Laurent Roland pour lesquels il exécute des réductions de célèbres statues antiques. Devançant François Rude, il remporte en 1809 le grand prix de sculpture de l'École des beaux-arts de Paris[1] avec une figure en ronde-bosse, Marius méditant sur les ruines de Carthage.

Pensionnaire de l'Académie de France à Rome à la villa Médicis de 1810 à 1813, Il y fait la rencontre du peintre Jean-Auguste-Dominique Ingres. Cortot prolonge alors son séjour de cinq ans, Vivant Denon l'ayant chargé en 1812 d'exécuter une statue colossale de Napoléon Ier. Ce travail fut abandonné à la chute de l'Empire et remplacé par une statue colossale de Louis XVIII.

Il participe activement aux deux sociétés d'artistes constituées successivement au sein même de l'Académie de France à Rome, la société dite « Grand Malheur » et « La Cipolla » dont il est le fondateur, en 1818, avec ses amis Louis Petitot et Jean-Baptiste Roman[2].

De retour à Paris, Cortot exposera au Salon jusqu'en 1840. Dès leur première apparition - en 1819 - ses sculptures en marbre Narcisse couché et Pandore lui vaudront le grand prix du Salon. En 1822, le plâtre du Soldat de Marathon annonçant la victoire assoit définitivement sa réputation et l'État lui en commande la traduction en marbre.

Élu membre de l'Institut en 1825, il succède à Charles Dupaty comme professeur à l'École royale des beaux-arts, le et aura pour successeur à son décès Charles-François Lebœuf en 1843[3]. Il sera notamment le professeur du sculpteur Pierre Louis Rouillard. Très apprécié lors de la Restauration et de la Monarchie de Juillet, Cortot connaît à partir de 1830 une période d'intense activité. Il sera promu officier de la Légion d'honneur en 1841.

Tombe de Jean Pierre Cortot, Paris, cimetière du Père-Lachaise (division 27).

Son style néo-classique austère, héritier à la fois des modèles classiques de la fin du XVIIIe siècle et de la tradition gréco-romaine, s'applique à de nombreuses statues ou groupes mythologiques, religieux ou tirés de l'histoire moderne, souvent de très grandes dimensions. Son art se nuança toutefois à la fin de sa vie par des tentatives d'expression plus romantique.

Il est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (division 27).

Depuis 1864, une rue porte son nom dans le 18e arrondissement de Paris.

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]


Élèves[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Dit aussi « prix de Rome ».
  2. Claire Barbillon, Philippe Durey, Uwe Fleckner, Ingres, un homme à part? : entre carrière et mythe, la fabrique du personnage, actes du colloque de l'École du Louvre, 25-28 avril 2006, Paris, École du Louvre p. 207.
  3. Frédéric Chappey, « Les Professeurs de l'École des Beaux-Arts (1794-1873) », dans : Romantisme 1996, no 93. p. 95-101.
  4. insecula.com
  5. « Suresnes, église du Cœur-Immaculé-de-Marie », sur patrimoine-histoire.fr.
  6. Le patrimoine des communes des Hauts-de-Seine, Flohic éditions, 1994, p. 385.
  7. « Jean Baptiste Budes, comte de Guebriant, maréchal de France (1602-1643) », notice sur art.rmngp.fr.
  8. Charles X, roi de France, notice sur photo.rmn.fr.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Kjellberg, Le Nouveau guide des statues de Paris, Paris, La Bibliothèque des Arts, 1988.

Iconographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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