Jean-Paul Penin — Wikipédia

Jean-Paul Penin
Jean-Paul Penin en 1998.
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Conservatoire de musique de San Francisco (en)
Conservatoire national supérieur de musique et de danse de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Période d'activité
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Jean-Paul Penin, né le à Saint-Dizier est un chef d'orchestre et compositeur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean-Paul Penin, Orchestre Philharmonique de Strasbourg, 1980

A la suite de ses études classiques au collège Salésien de l'Immaculée Conception (ESTIC), à Saint-Dizier, puis à la faculté des sciences de Nancy, Jean-Paul Penin a effectué de 1972 à 1980 ses études musicales aux conservatoires de Strasbourg (contrebasse, analyse et musique de chambre), de Paris (histoire de la musique, classe d'Yves Gérard) et de San Francisco (en), en tant que lauréat du Programme Fulbright (direction d'orchestre, analyse - classe de John Coolidge Adams). Lauréat (1981) du fellowship program de l'American Academy of Conducting du Festival d'Aspen (Colorado). Titulaire d'une maîtrise ès lettres et d'un doctorat de biophysique de l'Université de Strasbourg, Institut de biologie moléculaire et cellulaire (1974), il dirige de 1972 à 1978 l'Orchestre Universitaire de Strasbourg, qu'il emmène notamment au Festival des orchestres de jeunes de l'Union européenne (1976), ainsi qu'en Amérique du Sud (1977). Remarqué au Concours international de jeunes chefs d'orchestre Min-On de Tokyo (en) (1979), il est nommé Directeur musical et Professeur à l'Université de Missoula Montana, Montana University USA, puis assistant d'Alain Lombard à l'Orchestre philharmonique de Strasbourg et de Lorin Maazel à l'Opéra d'État de Vienne (1980-1984). Chef invité permanent de la Philharmonie nationale de Cracovie (en) (1990-1994), le président Lech Wałęsa le promeut officier dans l'Ordre du Mérite de la République de Pologne (1993), en reconnaissance de son travail avec cet orchestre (tournées, enregistrements discographiques, mécénat).

Jean-Paul Penin explore tous les domaines du répertoire, baroque, classique, jusqu'au plus contemporain. Les Éditions Bärenreiter lui confient, sous l'égide de l'UNESCO et de la présidence de la République, l’exclusivité de la recréation française de la Messe solennelle de Berlioz Messe solennelle (Berlioz), dont le manuscrit venait d’être découvert et dont il effectue le premier enregistrement mondial, discographique et télévisé en la Basilique de Vézelay, le , pour France-Musique, Accord-Universal et France-Télévision. Par la suite, il crée cette œuvre au Festival Berlioz de La Côte-Saint-André, puis dans de nombreuses villes européennes et américaines, à Buenos Aires, notamment, au théâtre Colón. « Découvreur de chefs-d'œuvre » pour la presse musicale, on lui doit deux cantates de Beethoven Joseph II et Léopold II, et plusieurs autres premiers enregistrements mondiaux d'opéras. Sa connaissance du répertoire baroque et post-baroque/classique l’amène également à s'intéresser à l'opéra Œdipe à Colone, de Sacchini, commande de Louis XVI, créé pour l'inauguration du nouvel opéra de Versailles, en 1786. Pour cet enregistrement, Jean-Paul Penin a pu faire établir un matériel d'orchestre moderne, à partir d'un exemplaire de la gravure originale, signé par le compositeur. Il crée et dirige l’œuvre pour piano et orchestre La Ville d'en haut d'Olivier Messiaen, soliste Yvonne Loriod, au Concertgebouw d'Amsterdam, création européenne en présence du compositeur (Orchestre philharmonique de la radio néerlandaise), créé à New York l'année précédente par Pierre Boulez, ainsi que celle de A String around Automn de Toru Takemitsu, pour alto et orchestre. En 2015 il crée Le Sang noir, opéra de François Fayt au Théâtre d'Erfurt (de).

Outre son activité de chef d'orchestre, Jean-Paul Penin est compositeur.

En 2017, il épouse la romancière Françoise Kerymer.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Discographie des premiers enregistrements mondiaux[modifier | modifier le code]

  • Messe Solennelle, Berlioz, le , en direct de la création française de l'oeuvre, avec Radio-France et France-Télévision (Alain Duault).
  • Deux cantates de Beethoven Joseph II et Léopold II.
  • Œdipe à Colone, de Sacchini, commande de Louis XVI, créé pour l'inauguration du nouvel opéra de Versailles, en 1786. Pour cet enregistrement, Jean-Paul Penin a pu faire établir un matériel d'orchestre moderne, à partir d'un exemplaire de la gravure originale, signé par le compositeur (coll. part.).
  • Fernand Cortez de Spontini, qu'il a dirigé dans sa version intégrale en 2002 à Paris à l'Église Saint-Louis-des-Invalides sous les auspices de la Fondation Napoléon, ainsi qu'à Madrid en 2003 à l'Auditorium National, de même qu'en versions scénique à l'opéra d'Erfurt, (Thuringe, Allemagne) en 2006.
  • Le Freischütz de Weber, dans sa version française, comprenant les douze récitatifs écrits par Berlioz.
  • Gwendoline de Chabrier, « l'un des événements discographiques les plus marquants de ces dernières années »" (Opéra International décembre 1996)[source insuffisante].

Compositions[modifier | modifier le code]

  • Nuits Parisiennes, Suite pour orchestre. Création le à Milan (Teatro Dal Verme, Orchestre symphonique de Milan Pomeriggi Musicali).
  • Paris 1930, douze Valses pour deux pianos. Création 2011, Festival de musique de chambre Eté Musical d'Horrues (Belgique), soliste Julien Gernay. Enregistrement dans la version pour piano seul par Jean Dubé, Syrius / Codaex (2012). Création de la version pour piano à quatre mains, Great Mountains Festival, Corée, le . Solistes : Yeoleum Son, Da Sol Kim.
  • Rencontre, pour chœur et orchestre (2011). Texte de Gérard de Nerval et Guillaume Apollinaire. Création, , Orchestre Symphonique de Bangkok, Théâtre National.
  • Interlude, ballet (2015). Livret de Françoise Kerymer.
  • Place Pouchkine (2016), pour deux pianos, commande du Festival de musique de Pyeonchang, Corée du Sud, création le .
  • Sonate pour clarinette (2016).
  • Sonate pour Alto (2017).
  • Suite Française, pour piano et Hautbois (2017).
  • L'Île, opéra (2020), Prix de l'Académie de Marine, mention 2022. Livret de Françoise Kerymer, tiré de son roman "Trois éclats toutes les vingt secondes" Éditions Jean-Claude Lattès.
  • Nuit d'été" (2021), pour alto solo et orchestre. Création le au festival de Sanary, orchestre du festival, soliste Françoise Gnéri.
  • Panis Angelicus (2022), pour soprano et orgue. Créé à Paris le 24 avril 2022 au grand orgue Cavaillé-Coll de Saint-Sulpice par Elena Voznesenskaya et Sophie-Véronique Cauchefer-Choplin.

Bibliographie / Publications[modifier | modifier le code]

  • Les premières armes du jeune Berlioz : La Messe Solennelle, Ostinato Rigore, Revue Internationale d’Études musicales, Éditions Jean-Michel Place, Paris, 2004.
  • L'interprète face à la partition. Muséographie ou appropriation ? Conférence donnée à l'Académie Nationale de Musique de Prague le .
  • En Bleu majeur, essai romanesque, Editions l'Harmattan, Paris, 2015.
  • Les Baroqueux ou le Musicalement correct, Gründ, 2000.

Sources[modifier | modifier le code]

Cet article est basé sur l’entrée Jean-Paul Penin du Dictionnaire des interprètes (Paris, Laffon, coll. Bouquins).

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Site officiel de Jean-Paul Penin [1]
  • Les Baroqueux ou le Musicalement Correct, Neue Musikzeitung, 08/07/2001 : [2]
  • Création française de la Messe Solennelle :
    • Site Berlioz 2003. [3]
    • Les premières armes du jeune Berlioz [4]
    • La découverte de la Messe Solennelle, de Ontdekking van Berlioz's Messe Solennelle [5] (néerlandais, français, anglais).
    • La Messe Solennelle de Berlioz, La Croix [6]
    • La Messe Solennelle de Berlioz, Le Monde [7]
    • L'interprète face à la partition [8]
  • Création de Fernand Cortez
    • Fernand Cortez [9]