Jean-Luc Vernal — Wikipédia

Jean-Luc Vernal
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
Nom de naissance
Jean-Luc Van KerkhoveVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Laymilie, LaimilieVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Œuvres principales

Jean-Luc Vernal, de son vrai nom Jean-Luc Vankerkhove, né le à Bruxelles (province de Brabant) et mort le , est un scénariste de bande dessinée, rédacteur en chef, journaliste et poète belge, également connu sous le pseudonyme de Laymilie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean-Luc Vankerkhove[1] naît le à Bruxelles[2]. À l'âge de 5 ans, son père, le chroniqueur Jean Francis, en fait le protagoniste d'un reportage chez Hergé[3].

Vernal commence sa carrière dans les années 1960 en éditant des livres d'entretiens avec des hommes politiques belges comme Guy Spitaels[4] et des recueils de poésie de Pierre della Faille[2].

En 1967, après avoir écrit deux courts récits historiques dans Tintin pour les époux Liliane et Fred Funcken[5], il commence à scénariser Jugurtha[6],[7] pour Hermann[2]. Ces premiers scénarios sont signés du pseudonyme de Laymilie[5].

Passionné par l'histoire en général, Vernal a pour périodes de prédilection l'Antiquité, le Haut Moyen Âge en Europe et au Japon et la conquête des Amériques par les Espagnols[8]. Il apprécie aussi l'heroic fantasy et envisage alors de populariser ces genres peu exploités au Lombard[3].

En 1972, il crée le Manhattan News puis le Journal de Bruxelles avec Claude Renard, le journaliste Jean-Louis Lechat[3] et le graphiste Jacques Kievits[2]. Il revient à la bande dessinée en 1976 avec Franz, puis crée Ian Kalédine pour Ferry[3]. En 1977, il retrouve Jacques Kievits à l'hebdomadaire Spécial et dirige la rubrique culturelle Notre temps[3] jusqu'en 1979[2].

À partir de 1979, Vernal devient rédacteur en chef de Tintin, jusqu'à la fin de sa parution, en 1988[9]. Selon Daniel Couvreur[10], chef du service culture du journal Le Soir : « Sous son aile, de nombreux auteurs prendront leur envol comme Andreas (Rork), Delaby (Murena), Marvano (Dallas Barr), Vrancken (IR$), Carin (Victor Sackville)… »

Vernal continue à écrire des scénarios, comme pour Tetfol avec Éric, une série médiévale dans laquelle il mêle[9] « [...] la grande histoire à une imagination fertile mais toujours soucieuse de créer des univers historiquement vraisemblables ». Il est également le scénariste de plusieurs récits historiques à vocation didactique, dans la continuité de ce qui se faisait auparavant dans Tintin[9], et aborde aussi la bande dessinée humoristique avec la série Brelan de dames, dessinée par Renaud Denauw[9].

Le , Tintin cesse de paraître, les ayants droit d'Hergé, détenteurs du nom de Tintin, ayant décidé de lancer un nouveau journal sans Le Lombard, Tintin reporter, qui disparaît au bout de quelques mois faute de succès[11]. Vernal demeure toutefois rédacteur en chef de Kuifje, édition néerlandaise de Tintin qui continue à paraître[12].

En 1989, Vernal devient rédacteur en chef de Hello Bédé, éphémère successeur de Tintin édité par Le Lombard jusqu'en 1993[10]. Il cherche de nouveaux personnages et contacte entre autres Walli et Bom, qui avaient repris Modeste et Pompon dans Tintin en 1980 et lui proposent la série Gil Sinclair[13]. Vernal quitte son poste en 1991, sous la poussée d’une partie des dessinateurs de l'hebdomadaire, et est remplacé par Yves Sente[12].

Selon Henri Filippini, qui écrit sur BDzoom[12] : « Arrivé à la tête de l’hebdomadaire Tintin alors que ses ventes étaient en chute libre, comme celles de ses confrères, que la nouvelle BD plus adulte chassait les albums jeunesse, Jean-Luc Vernal a fait ce qu’il a pu au cœur de cette tourmente que connaissait alors la presse pour les jeunes. »

Vernal redevient journaliste à partir de 1992 à l'agence de presse Belga où il occupe différentes affectations : secteur international et Europe (1992-1994), politique belge (1995-1997), economie belge et internationale (1997-1999)[14].

En 1995, il écrit un dernier épisode de Jugurtha, dessiné par Michel Suro et publié aux éditions Soleil[2]. Il abandonne ensuite l’écriture de scénarios pour s’adonner tantôt à la poésie, qu'il publie sur un blog, tantôt au journalisme en tant que rédacteur en chef du mensuel ucclois Wolvendael[6].

De 1999 à 2004, il est porte-parole[15] du groupe Proximus[14], puis y occupe un poste managérial jusqu'en 2007[14].

Décès[modifier | modifier le code]

À la mi-, Jean-Luc Vernal subit un accident vasculaire cérébral. Il meurt le à l'âge de 72 ans[16],[9].

Œuvres en bande dessinée[modifier | modifier le code]

Séries[modifier | modifier le code]

One shots[modifier | modifier le code]

Œuvres poétiques[modifier | modifier le code]

  • Brûlures[12] (1964)
  • Pipe de sommeil, Jean-Luc Van Kerckhove , Eugène Samain (Illu), Bruxelles, Éditions de l'Occident, 1967. (OCLC 901640378)

Collectif[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Jean-Luc Vernal (b. 1944) », sur Grand Comics Database (consulté le ).
  2. a b c d e et f Dictionnaire mondial de la bande dessinée 2010, p. 897.
  3. a b c d et e Un demi-siècle d’aventures t. 2 : 1970 - 1996, p. 74.
  4. « Vernal, Jean-Luc. Auteur », sur Bibliothèque royale de Belgique (consulté le ).
  5. a et b Bernard Coulange, « Vernal Jean-Luc (Laimilie, Laymilie) dans Tintin », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  6. a et b Yves Huppen, « Jugurtha », sur Hermann (consulté le ).
  7. Un demi-siècle d’aventures t. 2 : 1970 - 1996, p. 49.
  8. « Vernal, Jean-Luc », sur BD Gest'.
  9. a b c d et e Jacques Schraûwen, « Jean-Luc Vernal : la mort d'un auteur passionné par l'Histoire », RTBF,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. a et b Daniel Couvreur, « Jean-Luc Vernal était le dernier rédacteur en chef du journal Tintin », Le Soir,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  11. Philippe Guillaume, « Le Lombard, un sexagénaire plein d'allant », Les Échos,‎ .
  12. a b c et d Henri Filippini, « Décès de Jean-Luc Vernal : scénariste et rédacteur en chef du journal Tintin ! », BDzoom,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. Charles-Louis Detournay, « Décès de Walli, dessinateur de Chlorophylle et Modeste & Pompon », ActuaBD,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. a b et c « Jean-Luc Van Kerckhoven - Hornu », sur Le Journal du Net, (consulté le ).
  15. « Proximus répare son erreur », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. Charles-Louis Detournay, « Décès de Jean-Luc Vernal », ActuaBD,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. « L'Aventure du journal Tintin - 40 ans de bande dessinée », sur BD Gest' (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Livres[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Périodique[modifier | modifier le code]

  • Jean-Luc Vernal (interviewé par Muriel Beullens), « Une interview de Jean-Luc Vernal : Le prince et la fée », Halloween, no 3,‎ .

Liens externes[modifier | modifier le code]