Jean-Claude Bouttier — Wikipédia

Jean-Claude Bouttier
Image illustrative de l’article Jean-Claude Bouttier
Jean-Claude Bouttier en 1972.
Fiche d’identité
Nom de naissance Jean-Claude Bouttier
Nationalité Française
Naissance
Drapeau de la France Saint-Pierre-la-Cour (Mayenne)
Décès (à 74 ans)
Drapeau de la France Gournay-sur-Marne (Seine-Saint-Denis)
Taille 1,77 m (5 10)
Catégorie Poids moyens
Palmarès
  Professionnel
Combats 72
Victoires 64
Victoires par KO 43
Défaites 7
Matchs nuls 1
Titres professionnels Champion d'Europe poids moyens EBU (1971 et 1974)
Dernière mise à jour : août 2019

Jean-Claude Bouttier est un boxeur français né le [1] à Saint-Pierre-la-Cour en Mayenne[2], et mort le à Jossigny[3],[4].

Boxeur vedette en France au début des années 1970, sa popularité atteint son paroxysme pour ses deux grands combats contre le légendaire Carlos Monzón. L'Argentin, qui a vaincu les plus grands boxeurs de sa catégorie, dira plus tard que de tous ses adversaires, Bouttier fut le plus redoutable.

Après avoir raccroché les gants, il devient consultant sportif pour Canal+.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né le , à Saint-Pierre-la-Cour, en Mayenne, Jean-Claude Bouttier arrive à l'âge de 3 ans, à Vitré, où ses parents reprennent un café. Il y passe toute son enfance.

À 15 ans, Jean-Claude Bouttier débute au Stade lavallois en section boxe. Après six années passés aux côtés de Sylvain Rayon qui lui apprend le métier de boucher, et lui donne le goût de la boxe. Il part à Paris avec comme professeur de boxe Jean Bretonnel.

Il fait ses débuts professionnels le à Laval en battant nettement aux points Philippeau, boxeur de 3e série. Le , il bat le puncher Jo Gonzales par KO au 3e round au Palais des Sports de Paris.

En 1971, il devient champion de France et d'Europe des poids moyens.

Le , il rencontre Pascal Di Benedetto au Palais des Sports de Paris pour le titre de champion de France. Bouttier l'emporte par abandon au 6e round.

Le , il devient champion d'Europe en battant aux points en quinze rounds l'Italo-Argentin Carlo Duran au stade Roland-Garros à Paris devant près de quatorze mille spectateurs. Duran va au tapis au 3e et 12e round.

Le , il défend son titre de champion d'Europe au Palais des Sports de Paris face au Britannique d'origine jamaïcaine Buddy "Bunny" Sterling qu'il bat par KO au 14e round lors d'un match difficile où il est mené aux points à deux reprises de la fin du combat.

Carlos Monzón en 1973.

Bouttier est élu champion des champions français de l'année par le journal L'Équipe en 1971.

Il devient très populaire grâce aux deux combats qu'il livre à Paris en 1972 et 1973 contre Carlos Monzón pour le titre mondial. Alain Delon, grand amateur de boxe et ayant un « coup de cœur » pour Jean-Claude Bouttier, finance ce combat et le boxeur s'entraîne chez l'acteur à Douchy dans le Loiret, avec son entraîneur Jean Bretonnel.

La première rencontre a lieu le à Colombes, au 6e round les deux boxeurs vont à terre. À la 13e reprise, Jean-Claude Bouttier doit abandonner à cause d'une hémorragie interne.

La revanche a lieu le à Roland-Garros, il perd le combat aux points.

Le , il récupère son titre de champion d'Europe en battant l'Italien Elio Calcabrini par jet de l'éponge au 12e round.

Le , il perd son titre de champion d'Europe des poids moyens aux points face au Britannique Kevin Finnegan. Le de cette même année, arrêté sur blessure, il perd son titre de champion de France face à Max Cohen. Il raccroche les gants à l'âge de 30 ans en 1974.

En 1982, il remporte les 24 Heures motonautiques de Rouen aux côtés de Rémy Julienne.

De 1985 à 2011, Jean-Claude Bouttier est consultant sportif en boxe pour Canal+.

Il joue le rôle d'un boxeur dans le film de Claude Lelouch Les Uns et les Autres sorti en 1981.

Depuis l'épisode 4 de la série des Fight Night, il prête sa voix en tant que commentateur aux côtés de Christian Delcourt.

Le , Jean-Claude Bouttier meurt à son domicile à Gournay-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), où il a longtemps résidé. Le , il est inhumé au cimetière ancien de cette même ville.

Divers[modifier | modifier le code]

  • Jean-Claude Bouttier a longtemps refusé d'avaliser les retransmissions de la boxe féminine. Christian Delcourt raconte à ce sujet, qu'à la fin des années 1990 à Las Vegas : « Au moment où les filles montent sur le ring, je finis un entretien avec Patrick Bruel (il était juste derrière nous) et je passe la parole à Jean-Claude. Silence de mort. Je me retourne : il n'était plus là. Disparu. Finalement, c'est Bruel qui a commenté le match avec moi. »[5].

Distinctions et hommages[modifier | modifier le code]

  • Jean-Claude Bouttier est sacré Champion des champions français par le quotidien sportif L'Équipe en 1971.
  • En 1971, il devient le parrain du nouveau club de boxe d'Hussigny, le Ring Jean Claude Bouttier d'Hussigny.
  • Le Complexe Sportif Jean-Claude Bouttier de la ville de Gournay-sur-Marne en Seine-Saint-Denis, la commune où il a longtemps résidé porte son nom.
  • Le Palais des Sports Jean-Claude Bouttier de la ville de Sannois dans le Val-d'Oise porte également son nom, avec le "Musée de la Boxe".

Publication[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Andy Dickson, Bouttier - Un poing, ce n'est pas tout, Presses Pocket, 1972
  • Jean Bretonnel, Mes boxeurs et moi, Robert Laffont, 1975
  • Pierre Cangioni, La fabuleuse histoire de la boxe, ODIL, 1977

Liens externes[modifier | modifier le code]