Jean-Christophe Parisot de Bayard — Wikipédia

Jean-Christophe Parisot
Jean-Christophe Parisot de Bayard en 2008
Fonctions
Secrétaire général de la préfecture du Lot
-
Louis-Xavier Thirode (d)
Frédéric Antiphon (d)
Préfet
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 53 ans)
MontpellierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jean-Christophe Pierre ParisotVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom officiel
Jean-Christophe Parisot de BayardVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Personne liée
Distinctions

Jean-Christophe Parisot de Bayard, né Jean-Christophe Parisot[N. 1] le à Douala, au Cameroun et mort le à Montpellier, est un haut fonctionnaire français et un diacre permanent de l'Église catholique en France depuis 2002.

Myopathe, il devient, en 2012, le premier préfet handicapé de France[4].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Né le à Douala au Cameroun, il est atteint de myopathie.

Étudiant à l'Institut d'études politiques de Paris, il est en 1986 vice-président du comité Sciences-Po avec Chirac. Il fonde la Ligue nationale des étudiants handicapés en 1989, rédige le premier livre blanc en faveur des étudiants handicapés et devient porte-parole des étudiants handicapés au ministère de l'Éducation nationale auprès de François Bayrou, ministre de l'époque. La même année, il obtient le diplôme de l'Institut[5]. L’année suivante, il obtient un DEA en sociologie.

Après avoir rédigé le Manifeste des citoyens handicapés, avec pour parrain Hubert Reeves, il lance, en 1992, le Trophée de l'intégration avec l'aide de Nicolas Hulot et l’Observatoire des politiques locales du handicap.

En 1995, il devient docteur en science politique[6], puis rédige en 1997 avec Jacques Guyard un rapport sur le financement local de la demande sociale.

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Fondateur et président du Collectif des démocrates handicapés, créé le à l'Assemblée nationale pour « rendre à la démocratie les éternels oubliés », il se déclare candidat aux élections présidentielles de 2002 et de 2007 mais n'obtient pas les parrainages nécessaires. En 2002, il reçoit seulement le soutien de 16 maires ; néanmoins, plus du double le soutiennent en 2007, autour de son slogan, « Loi handicap, une chance pour la France ».

Il est président du comité de soutien de Brigitte Fouré (UDF-centriste) de 2007 à 2014.

Après avoir été administrateur territorial en 1997 puis administrateur civil en 2007, il est nommé secrétaire général de la préfecture du Lot, le , et devient ainsi le premier membre du corps préfectoral en situation de handicap. Le , il est promu sous-préfet hors cadre puis est nommé le préfet en mission de service public sur le thème de l'exclusion. Par la même occasion, il devient le premier préfet handicapé de France.

En , le ministre de l'Éducation nationale Gilles de Robien le nomme au poste de délégué ministériel à l'Emploi et à l'Intégration des personnes handicapées. La création de ce poste, rattaché auprès du directeur général des ressources humaines du ministère, lui permet de favoriser le recrutement de personnes handicapées au sein de l'Éducation nationale, principal employeur de France, et ainsi de faciliter leur intégration. Ce poste lui permet également de faire de nombreuses recommandations, auprès de Xavier Darcos et de Valérie Pécresse afin de faciliter l'accès à l'enseignement supérieur des personnes handicapées[7]. En même temps, il lance le dispositif Aide-Handicap-École.

Il travaille avec François Chérèque, inspecteur général des affaires sociales, dans la mise en œuvre du plan de lutte contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale et avec Régis Guyot, délégué interministériel chargé de la lutte contre le racisme et l'antisémitisme.

Administrateur civil hors classe, il est, sur sa demande, titularisé en qualité de préfet par décret du président de la République en date du .

En , il est nommé président du CORA de l'Hérault (Comité opérationnel de lutte contre le racisme et l'antisémitisme).

Engagement religieux[modifier | modifier le code]

À côté de son engagement politique, associatif et sociétal, Jean-Christophe Parisot a été ordonné le 22 juin 2002 diacre permanent de l'Église catholique en France pour le diocèse d’Amiens[8].

En pleine polémique sur le Téléthon[Quand ?], il lance l'opération « Cathos pour le Téléthon »[Quoi ?] et reçoit alors le soutien de l'évêque d'Évry. Il est régulièrement appelé à faire des enseignements dans les rassemblements religieux (Lourdes, Paray-le-Monial). Il a écrit Jésus, visage de Dieu (éditions Baudelaire, 2019).

Décorations[modifier | modifier le code]

Vie privée[modifier | modifier le code]

Jean-Christophe Parisot de Bayard était marié et père de quatre enfants[4].

Il meurt à 53 ans des suite de la myopathie le à Montpellier[9].

Publications[modifier | modifier le code]

Il est l'auteur de plusieurs ouvrages :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le , il est autorisé par décret de la ministre la Justice Christiane Taubira à ajouter « de Bayard » à son nom de famille. Il indique avoir présenté pour cela des preuves le reliant à Pierre Terrail de Bayard, le chevalier « sans peur et sans reproche » qui ont été examinées par des magistrats[1]. Dans une interview publiée le 2 mars 2017, Jean-Christophe Parisot de Bayard déclare avoir eu la certitude qu'il était bien un descendant du chevalier Bayard (l'article indique qu'il est en fait, le descendant de la tante maternelle de Pierre de Terrail)[2], mais il précise dans une autre interview publiée le lendemain que ce n'est pas une descendance en ligne directe, mais qu'il est le descendant de la sœur de la mère du chevalier[1]. Il ne descend donc pas de la famille Terrail seigneurs de Bayard. À l'initiative de Jean-Christophe Parisot de Bayard, des analyses génétiques menées par Gérard Lucotte et publiées en 2017 ont conclu que l'ADN mitochondrial du crâne présumé du chevalier était du même haplogroupe que celui d'un habitant de Chambéry apparenté à Bayard par les femmes, ce qui tend à prouver l'authenticité du squelette retrouvé du chevalier[3]. Cependant, le travail de Gérard Lucotte doit être reçu avec précaution, ce dernier ayant été mis au ban de la communauté scientifique pour avoir mené des travaux controversés sur l'origine génétique des races humaines ou encore une étude douteuse des reliques du Christ[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Par Claude Massonnet Le 3 mars 2017 à 10h12, « Le préfet descend du chevalier Bayard », sur leparisien.fr, (consulté le )
  2. « Ce descendant du chevalier Bayard dit avoir retrouvé le crâne de son ancêtre », sur www.ladepeche.fr (consulté le )
  3. a et b « Chevalier Bayard, une identification ADN et des questions », sur www.lefigaro.fr (consulté le )
  4. a et b Thierry Hillériteau, « Jean-Christophe Parisot, chasseur de stéréotypes », Le Figaro, encart « Culture », mercredi 26 février 2014, page 37.
  5. « Sciences Po Alumni », sur sciences-po.asso.fr (consulté le ).
  6. « Identité régionale et développement local : le cas de la Picardie / Jean-Christophe Parisot - Sudoc », sur sudoc.fr (consulté le ).
  7. « Le Handicap, une chance pour l'École », préfacé par le ministre Gilles de Robien.
  8. (en) « La mission du diacre Jean Christophe Parisot de Bayard / Portrait de diacre », sur rcf.fr (consulté le ).
  9. [1], Jean-Christophe Parisot, préfet et diacre, est mort sur la-croix.com, 19 octobre 2020

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]