Jean-Baptiste Bargoin — Wikipédia

Jean-Baptiste Bargoin
Buste de J.-B. Bargoin
Buste de J.-B. Bargoin, « bienfaiteur des hospices », à l'entrée de sa maison de la rue Ballainvilliers,
à Clermont-Ferrand.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activités

Jean-Baptiste Bargoin, né à Vic-le-Comte (Puy-de-Dôme) le et mort à Chamalières (Puy-de-Dôme) le , est un pharmacien et philanthrope français. Il a donné son nom au musée Bargoin de Clermont-Ferrand et au parc Bargoin à Chamalières.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean-Baptiste Bargoin est fils d'un aubergiste de Vic-le-Comte, Marien Bargoin (1786-1855), et de Jeanne Chartoire.

Il épouse Marguerite Aimée Clédière (1813-1873), avec qui il a deux fils, Edmond (1842-1868) et Jocelyn (1844-1876), décédés avant lui sans alliance ni postérité.

Associé à Henri Lecoq, il fonde une entreprise qui commercialisait des préparations pharmaceutiques et du thé. Ils conçoivent le Café de glands doux Lecoq & Bargoin, préparation à base de gland de chêne vert, de céréales et de chicorée. Bargoin doit à ce produit, concurrent du café mais vendu beaucoup moins cher, une grande part de l'importante fortune qu'il amassa, avec une production atteignant jusqu'à 100 tonnes par an[1].

Il meurt au château de Bellevue (dans l'actuel parc Bargoin) et il repose au cimetière des Carmes de Clermont-Ferrand, de même que son fils Jocelyn (allée 26, no 487).

Testament[modifier | modifier le code]

Relief figurant Jean-Baptiste Bargoin dans l'escalier du musée Bargoin à Clermont-Ferrand

Ses deux enfants et son épouse étant morts avant lui, Jean-Baptiste Bargoin décide de disposer de sa fortune pour des legs à vocation philanthropique ou culturelle et fait son testament en conséquence le . Il légue à la ville de Clermont-Ferrand un capital destiné à la création d'un musée (l'actuel musée Bargoin) et au développement de la bibliothèque. Le département reçoit son domaine de Bellevue, à Chamalières (à la limite de Royat) pour en faire un parc public qui devait porter son nom[2]. Il donne aux Hospices de Clermont sa maison d'habitation de la rue Ballainvilliers, ainsi que des immeubles de rapport. Sa ville natale de Vic-le-Comte a bénéficié d'un capital de 9 000 francs pour la création d'écoles et d'une maison de retraite. Ses employés ne furent pas oubliés non plus.

Hommages[modifier | modifier le code]

Outre le musée et le parc qui portent son nom, on peut citer :

Descendance[modifier | modifier le code]

Jocelyn Bargoin

Louis Albert Jocelyn Bargoin, fils cadet de Jean-Baptiste, est né à Clermont-Ferrand le . Après sa formation secondaire à Clermont, il commence à étudier le droit. Sa santé l'empêche de poursuivre ses études. Il s'installe alors à Pau, où il se fait connaître comme journaliste, éditeur de journaux, poète et auteur de nouvelles. Il meurt dans cette même ville le , à 31 ans, et il est enterré au cimetière des Carmes de Clermont-Ferrand. Une avenue porte son nom à Royat, ainsi qu'une rue à Pau. Sa vie a inspiré le roman de l'écrivain riomois Gérard Georges, Le poète de Bellevue[3] (2014).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Jean-Baptiste Bargoin ou le pharmacien devenu homme d’affaires », sur LaMontagne.fr, (consulté le )
  2. Site du Conseil général du Puy-de-Dôme ; La Montagne, 10 septembre 2008.
  3. La Montagne, 9 avril 2014.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ferdinand Bongiraud, « Heurs et malheurs de Jean-Baptiste Bargoin », Mémoires de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont, n° 63, 2006.
  • Gérard Georges, Le poète de Bellevue, Presses de la Cité, 2014.

Liens externes[modifier | modifier le code]