Jean-Annet d'Astier de La Vigerie — Wikipédia

Jean-Annet d'Astier de La Vigerie
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Père
Fratrie
Bertrande d'Astier de La Vigerie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Nadine Raoul-Duval (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Conflit
Distinctions
Archives conservées par
Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (GR 16 P 158795, SHD/ GR 28 P 2 282)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean-Annet d'Astier de La Vigerie est un résistant français né à Versailles le et mort le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Né de François d'Astier de La Vigerie et de Anne-Marie Maurice de Solignac Fénelon, son épouse, il prépare Polytechnique et s'engage dans l'aviation au début de la guerre[1].

À la suite de l'armistice du 22 juin 1940, il entre aux Affaires indigènes, mais est arrêté pour menées anti-gouvernementales au Maroc, puis en France. Il est alors mis en prison à Nîmes. Réussissant à s'évader, il rejoint la clandestinité et le mouvement Libération, aux côtés d'Yvon Morandat, en liaison avec Combat et Franc-Tireur.

Il passe au Royaume-Uni en 1942, rejoignant les Forces françaises libres (FFL) et le Bureau central de renseignements et d'action (BCRA). Il sert ensuite au 342e Groupe de bombardement Lorraine, sous le pseudonyme de Jean Baralier[2].

Au cours d'une mission sur la centrale électrique de Chevilly-Larue, le , il est grièvement blessé alors que son avion est abattu près de la forêt de Compiègne. Resté inconscient, son radio-mitrailleur réussit à le dégager de l'appareil en flammes, mais il est fait prisonnier par les Allemands et interné au Stalag II-A de Neubrandenburg. Il y constitue un réseau de résistance, secondé par le lieutenant Simon Stoloff (FAFL) et Jean Villain. Rapidement, le réseau qu'il dirige contrôle cinq stalags dans le nord-est de l'Allemagne, organise le sabotage dans les usines et dans les commandos, ainsi qu'un service de renseignements qui réussit notamment à s'emparer des plans du missile V2 et du canon V3 encore en projet. Ils mettent également en place le corps-franc « Bayard », qui prendra part à la capture de Neubrandenburg.

Au mois d', d'Astier lance les opérations d'insurrection contre l'armée allemande dans toute la région de l'Elbe à l'Oder, de Berlin à la Baltique, à la suite de la rupture du front de l'Oder par les troupes soviétiques.

Le mois suivant, il se trouve rattaché à l'état-major du maréchal Constantin Rokossovski comme commandant militaire français de cette région. Il se charge d'organiser le rapatriement en France de plus de 120 000 prisonniers de guerre et des déportés du camp de concentration de Ravensbrück.

Au mois de juillet, rentré à Paris, il est nommé député à l'Assemblée consultative.

Devenu adjoint du directeur général de la Radiodiffusion française, il donne sa démission dès le mois de , à la suite du départ du général de Gaulle. Il réalise alors des tournées d'information dans différents pays d'Europe de l'Est (Roumanie, Hongrie, Bulgarie et Tchécoslovaquie), avant de se rendre en Indochine, rejoignant le cabinet du prince Bảo Đại.

Le , à Paris, il épouse Nadine, Bernadette, Micheline Raoul-Duval[1].

Nommé directeur de l'Information à Tahiti en 1951, il crée et devient le directeur de la radiodiffusion à Papeete.

Il devient ingénieur-conseil dans différentes sociétés, dont la Société Bedaux.

En 1958, il est chargé de mission auprès du ministre des Anciens combattants, Edmond Michelet.

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « ASTIER DE LA VIGERIE- Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  2. « Titres, homologations et services pour faits de résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  3. Musée de l'Ordre de la Libération, « Base Médaillés de la Résistance française - fiche Jean-Annet ASTIER DE LA VIGERIE (D') » (consulté le )
  4. « Base des médaillés de la résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • La Revue de la France Libre, no 218, janvier-février-.

Liens externes[modifier | modifier le code]