Jantörö Satybaldiev — Wikipédia

Jantörö Satybaldiev
Жантөрө Сатыбалдиев
Illustration.
Jantörö Satybaldiev en 2012.
Fonctions
Premier ministre du Kirghizistan

(1 an, 6 mois et 20 jours)
Élection
Président Almazbek Atambaïev
Gouvernement Satybaldiev
Prédécesseur Ali Karachev (intérim)
Ömürbek Babanov
Successeur Djoomart Otorbaiev
Biographie
Nom de naissance Jantörö Joldochevitch
Satybaldiev
Date de naissance (68 ans)
Lieu de naissance Och, RSS kirghize (URSS)
Nationalité kirghize
Parti politique Indépendant

Jantörö Satybaldiev
Premiers ministres kirghiz

Jantörö Joldochevitch Satybaldiev (en kirghiz Жантөрө Жолдошевич Сатыбалдиев), né le dans la province d'Och en RSS kirghize, est un homme d'État kirghiz. Il est Premier ministre du au .

Il est arrêté en 2018 puis condamné pour corruption.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Il naît dans un petit village, Myrza-Aki, de l'actuelle province d'Och. Il termine en 1979 la faculté du génie et de construction civile de l'institut polytechnique de Frounzé (actuelle Bichkek). Il travaille dans le secteur de la construction de routes dans le raïon d'Alaï, puis dirige le service de construction des routes du raïon d'Ouzguen.

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

De 1985 à 1992, il travaille en tant qu'ingénieur en chef, puis en tant que dirigeant de la compagnie d'État «Ioujdostransstroï», après quoi il devient premier vice-ministre du Transport après que son pays accède à l'indépendance.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Ministre[modifier | modifier le code]

Il est politicien de profession, mais membre d'aucun parti politique[1]. Il exerce des responsabilités importantes auprès des présidents Askar Akaïev, Kourmanbek Bakiev, Roza Otounbaïeva et Almazbek Atambaïev[2].

À la fin des années 1990, il est ministre des Transports et des Communications[2].

Maire puis gouverneur d'Och[modifier | modifier le code]

Entre 2000 et 2001, il est maire d'Och. Entre 2003 et 2005, il est représentant spécial du président Askar Akaïev pour la sécurité énergétique. Entre 2006 et 2007, il est gouverneur de la province d'Och[2].

Après les émeutes de 2010, il préside l'agence chargée de la reconstruction d'Och et de Djalalabad, les deux villes du sud du Kirghizistan les plus touchées par ces événements[3].

Au sein de l'administration présidentielle[modifier | modifier le code]

À son entrée en fonction en , le nouveau président de la République Almazbek Atambaïev le nomme directeur de son cabinet[4].

Premier ministre[modifier | modifier le code]

Le , il est élu Premier ministre par le Parlement avec 111 voix pour et 2 voix contre et forme le gouvernement. Sa candidature est considérée comme un choix de compromis. Elle est soutenue par les partis Ata-Meken, Ar-Namys et le Parti social-démocrate du Kirghizistan, considérés comme réformistes et libéraux. Les partis Ata-jourt et Respoublika sont dans l'opposition.

Il démissionne le . Djoomart Otorbaiev lui succède le lendemain[5].

Condamnation pour corruption[modifier | modifier le code]

Il est arrêté pour des charges de corruption le dans une série d'enquêtes qui ont, entre autres, touché l'ex-Premier ministre Sapar Isakov, l'ex-maire de Bichkek Kubanychbek Kulmatov, le député Osmonbek Artykbayev ainsi que les dirigeants d'organismes énergétiques Aibek Kaliev et Salaidin Avazov[6].

Il est libéré en octobre 2020 lors des manifestations de 2020 au Kirghizistan[7].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Olga Dzyubenko, « Kyrgyzstan's ruling bloc collapses over corruption charges », sur U.S., Reuters, (consulté le ).
  2. a b et c (en) « Compromise Kyrgyz Prime Minister Faces Tough Challenges In Divided Country », Radio Free Europe - Radio Liberty, 6 septembre 2012.
  3. (en) « Kyrgyz MPs elect new prime minister to avert turmoil », Reuters, 5 septembre 2012.
  4. (en) « New Kyrgyz Prime Minister Confirmed », Radio Free Europe - Radio Liberty, 5 septembre 2012.
  5. Rulers
  6. (en) Aida Dzhumashova, « Zhantoro Satybaldiev arrested and placed in SCNS ptretrial detention center », 24.kg, (consulté le ).
  7. (ru) « Генпрокуратура потребовала вернуться в места заключения тех, кто незаконно вышел оттуда с 5 по 6 октября », sur KLOOP.KG - Новости Кыргызстана, kloop.kg,‎ (consulté le ).