James Randi — Wikipédia

James Randi
James Randi en 2009.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 92 ans)
PlantationVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Randall James Hamilton Zwinge
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Conjoint
Deyvi Orangel Peña Arteaga (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
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signature de James Randi
Signature

Randall James Hamilton Zwinge, dit James Randi, né le à Toronto (Ontario, Canada) et mort le à Plantation (Floride, États-Unis), également connu sous le pseudonyme « L’Étonnant Randi » (« The Amazing Randi »), est un illusionniste professionnel canado-américain et démystificateur des pseudosciences et autres phénomènes paranormaux.

Il est, à travers sa James Randi Educational Foundation (JREF), un promoteur actif du scepticisme scientifique et est en tant que tel régulièrement invité dans des émissions télévisées américaines. Il crée en 1976, avec Isaac Asimov et Carl Sagan, le Committee for Skeptical Inquiry.

Biographie[modifier | modifier le code]

Illusionniste[modifier | modifier le code]

Dès son jeune âge, James Randi est fasciné par un magicien, Harry Blackstone[1]. Une période d'immobilisation forcée de 13 mois à la suite d'un grave accident de bicyclette lui offre l'occasion de s'initier à cet art au travers de livres[2]. Il quitte le lycée bien avant la terminale et n'a jamais suivi d'enseignement secondaire[3].

James Randi immergé dans un caisson en 1956.
Une fourchette pliée par James Randi.

À partir de 1946, James Randi travaille au Canada comme illusionniste sous son nom de naissance Randall Zwinge. Tôt dans sa carrière, il effectue des tours qui consistent à se libérer de coffres-forts ou de cellules de prisons. Sa popularité grandit, mais il est un peu affligé quand on se tourne vers lui pour ses « pouvoirs miraculeux »[4]. Durant les années 1960, James Randi travaille également dans diverses boîtes de nuit des Philippines. Il quitte les Philippines avant la prise du pouvoir par Ferdinand et Imelda Marcos, en 1965. À la fin des années 1960, James Randi anime des émissions de radio à New York, sous le surnom de The Amazing Randi (Randi le stupéfiant). En 1967, toujours à New York, il intervient au quatrième congrès des ufologues scientifiques, sur la nécessité de faire le tri dans les témoignages sur les OVNI[5].

Investigateur sceptique[modifier | modifier le code]

En 1976, James Randi devient un des membres fondateurs du Committee for Skeptical Inquiry (« Comité pour l'investigation sceptique ») anciennement Committee for Scientific Investigation of Claims of the Paranormal (« Comité pour l'investigation scientifiques d'allégations au paranormal »), mettant ainsi son costume d'illusionniste au placard et utilisant son expérience pour favoriser un certain scepticisme.

Il est connu pour son défi dénommé le One Million Dollar Paranormal Challenge, par lequel sa fondation, la James Randi Educational Foundation (JREF), attribuera un prix d'un million de dollars à n'importe quel participant qui pourra démontrer la réalité d'évènements paranormaux[6]. Le One Million Dollar Challenge a été officiellement clos par la JREF en 2015[7].

James Randi utilisant un tour de passe-passe pour dupliquer « la chirurgie psychique » des « guérisseurs philippins » pour ITV en 1991.

Il est aussi à l'origine du Projet Alpha, où il infiltra deux jeunes illusionnistes dans un laboratoire de parapsychologie, afin de démontrer que les protocoles pour détecter les tours de passe-passe étaient largement insuffisants[8].

James Randi est apparu dans les émissions télévisées The Tonight Show et Bullshit!, accueilli par des camarades sceptiques et les magiciens Penn et Teller.

Il est également connu pour avoir dévoilé, avec l'aide du mentaliste Banachek, les arrangements curatifs frauduleux du révérend Peter Popoff, un télévangéliste américain, en 1987[9].

Il a également été recruté par le journal scientifique Nature pour vérifier les expériences de Jacques Benveniste, dans l'affaire dite de la mémoire de l'eau[10]. En , la revue scientifique anglaise avait publié les résultats de travaux, étonnants, de Jacques Benveniste. Se repentant d'avoir publié ces résultats et suspectant des expériences éventuellement truquées, le directeur de la revue Nature, John Maddox, se rend, quelques jours après la publication, dans le laboratoire de Jacques Benveniste, l'unité 200 de l'INSERM, à Clamart, en demandant que les expériences soient reproduites en présence de deux enquêteurs, dont James Randi. Le protocole est adapté aux exigences de ces enquêteurs, pour éviter toute supercherie (avec par exemple les numéros des tubes de test et des tubes témoins placés dans une enveloppe scellée, collée au plafond). À la suite de cette enquête, les deux enquêteurs mettent en exergue quelques fautes qui peuvent expliquer, à leurs avis, les résultats étonnants et la revue Nature remet en cause les conclusions initiales de Jacques Benveniste, non pas en incriminant les méthodes expérimentales de l'équipe de l'INSERM mais leur interprétation des résultats[11]. Jacques Benveniste dénonce une comédie scientifique mais reste assez isolé. La polémique se poursuit plusieurs années[12]. Un laboratoire londonien tente de reproduire l'expérience et n'y parvient pas[11],[13].

James Randi indique dans ses conférences qu'il préfère l'appellation d'investigateur à celle de démystificateur (debunker) qu'il considère chargée d’a priori et contraire à l'approche que devrait suivre tout scientifique[14].

Mort[modifier | modifier le code]

Il meurt le à Plantation (Floride, États-Unis) à l'âge de 92 ans[15].

Son message principal est aussi important pour les scientifiques que pour tout le monde : « Ne soyez pas trop sûr de vous. Peu importe à quel point vous êtes intelligent ou bien éduqué, vous pouvez être trompé ».

Un hommage à James Randi, par le groupe d'enquêtes indépendantes (IIG (en)) durant le TAM 9 (La Rencontre incroyable, 9e édition) en .

Divers[modifier | modifier le code]

  • James Randi reçoit sa naturalisation américaine en 1987.
  • L'astéroïde (3163) Randi fut nommé ainsi en son honneur.
  • Un documentaire intitulé An Honest Liar (2014) retrace la carrière de James Randi.

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Evans 2013.
  2. Orwen 1986.
  3. Malmgren 1998.
  4. Taft 1981.
  5. Pflock et Moseley 2002, p. 204.
  6. Baillargeon 2006, p. 191.
  7. (en) « The Million Dollar Challenge », sur JREF (consulté le ).
  8. Broch 1989.
  9. Dart 1987.
  10. (en) Philip Ball, « James Randi (1928–2020) », Nature, vol. 587, no 7832,‎ , p. 34–34 (DOI 10.1038/d41586-020-03050-5, lire en ligne, consulté le )
  11. a et b Chauveau 1995.
  12. Le Monde 1991.
  13. Nouchi 1993.
  14. « Conférence de James Randi (à min 55 s) ».
  15. (en-US) Margalit Fox, « James Randi, Magician Who Debunked Paranormal Claims, Dies at 92 », sur The New York Times, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Classement par date de publication décroissante.

Articles de presse[modifier | modifier le code]

Chronologie inversée.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]