Jacques Pierre Aimable Chrestien de Fumechon — Wikipédia

Jacques Pierre Aimable
Chrestien de Fumechon
Fonction
Député de l'Eure
-
Biographie
Naissance
Décès
(à 84 ans)
Rouen
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinctions

Jacques Pierre Aimable Chrestien de Fumechon, né le au château de Fumechon, paroisse de La Cambe (actuelle commune de Thibouville), mort le dans son château de Saint-Léger-du-Bosdel (Eure), près de Bernay, est un magistrat français de la Révolution française, du Premier Empire et de la Restauration, aussi parlementaire sous la Restauration.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jacques Pierre Aimable Chrestien de Fumechon est le fils de Jacques Chrestien, écuyer, seigneur de Fumechon, inspecteur général des Manufactures de France en Normandie, conseiller secrétaire du Roi, Maison et Couronne de France en la grande chancellerie, et de Marie Françoise Le Seigneur de Saint Léger [1].

Il est pourvu en 1778 d'une charge de conseiller au Parlement de Normandie, qu'il tient encore à la suppression des parlements, en 1790 [2].

En 1791, il achète le domaine de la Mésangère, à Saint-Denis-du-Boscguérard, près de Bourgtheroulde. Il hérite ensuite de sa famille maternelle celui de Saint-Léger-du-Bosdel près de Bernay.

Il exerce, pendant la Révolution, les fonctions de juge de paix, puis les conserve sous le Directoire et le Consulat.

À la création des cours impériales, en 1811, il sollicite et obtient, le premier de son ordre, la faveur d'y être admis. Conseiller à la Cour de Rouen, il est fait chevalier de la Légion d'honneur, chevalier de l'Empire et chevalier de l'Ordre de la Réunion ().

Le chevalier de Fumechon se rallie avec empressement à la Restauration qui le fait président de chambre, toujours à la Cour de Rouen.

Il est élu, le , député du 2e arrondissement de l'Eure (Pont-Audemer), par 308 voix (608 votants, 690 inscrits), contre 271 au député sortant, Dupont de l'Eure (lequel est réélu le 2 août suivant dans le 1er arrondissement de Paris), et vote pour le ministère durant toute la législature.

Non-réélu en 1827 contre Dupont de l'Eure, il sert encore comme magistrat le gouvernement de Louis-Philippe Ier et meurt en 1841 président honoraire et officier de la Légion d'honneur.

Fonctions[modifier | modifier le code]

Titres[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Règlement d'armoiries[modifier | modifier le code]

« Armes sous l'Ancien Régime : D'azur, au griffon rampant d'argent tenant entre fes pattes une molette d'or.[5] »

« Armes sous le Premier Empire : Parti, au 1, d'azur au griffon grimpant d'argent, tenant entre ses deux pattes de devant une molette d'éperon d'or; au 2, de gueules à deux dextrochères d'or, tenant chacun un sabre haut du même, mouvant l'un du flanc dextre, l'autre du flanc sénestre, et accompagnés de 3 besants d'argent, 2, 1, au comble d'or; le tout soutenu d'une terrasse du même et contre-soutenu d'une champagne d'azur chargée du signe des chevaliers de l'Ordre impérial de la Réunion.[6] »

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Jacques Pierre Amable Chrestien de Fumechon épouse dans la chapelle du château de Bosmelet, paroisse d'Auffay, le , Marie Thomas du Fossé de Bosmelet, (Rouen, paroisse Saint Godard, - château de La Mésangère, Saint-Denis-du-Boscguérard, ).

Elle était la fille d'Antoine Augustin Thomas, chevalier, seigneur du Fossé, baron d'Auffay, seigneur de Saint-Denis-sur-Scie, Serqueux, Cropus, Vassonville, Bosmelet, Cressy, Saint-Helier, conseiller en la grande chambre du Parlement de Normandie, et de Françoise-Madeleine Berthe.

De ce mariage, sont issues deux filles :

  • Marie Constance Chrestien de Fumechon (Rouen, paroisse Saint André hors la ville, - château de Touslesmesnils, Ouville-la-Rivière, ), mariée à Rouen le avec Antoine François Dupont de Touslesmesnils, maire d'Ouville-la-Rivière, mort au château de Touslesmesnils, à Ouville la Rivière le .
  • Marie Françoise Caroline Chrestien de Fumechon (Rouen, paroisse Saint-André hors la ville, - Paris, dixième arrondissement ancien, ), mariée à Rouen le avec Charles François Hippolyte Asselin de Villequier, fils de Marie Jacques François Alexandre Asselin de Villequier, président de la Cour de Rouen, député. Elle hérite du château de La Mésangère. De ce mariage, est issue notamment Stéphanie Asselin de Villequier, mariée avec Jules Cardon de Montigny, député du Pas-de-Calais.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Christine Favre-Lejeune, Les Secrétaires du Roi de la Grande Chancellerie de France, tome 1, Paris, Sedopols, , 1320 p., p. 367.
  2. Comte d'Arundel de Condé, Les Anoblis par charge en Haute Normandie de 1670 à 1790, Paris, Patrice du Puy, , 416 p., p. 56.
  3. « Notice LH/535/73 », base Léonore, ministère français de la Culture
  4. Vicomte Albert Réverend, Armorial du Premier Empire, tome 1, Paris,, Librairie Honoré Champion, 1894, rééd. 1974, p. 223
  5. Stéphano Louis Marye de Merval, Catalogue et armorial des présidents, conseillers, gens du roi et greffiers du parlement de Rouen dressés sur les documents authentiques, Impr. de A. Hérissey, (lire en ligne)
  6. Source : Armorial des Chevaliers de l'Ordre Impérial de la Réunion créés par Napoléon Ier en 1813 et 1814 - par M. Alcide Georgel - 1869. Texte téléchargé depuis le site de la Bibliothèque Nationale de France.