Jacques Philippe Henri Usquin — Wikipédia

Jacques Philippe Henri Usquin
Portrait de Henri Usquin (vers 1870) par Nadar.
Titre de noblesse
Baron de l'Empire (d)
Biographie
Naissance
Décès
(à 70 ans)
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Distinction

Jacques Philippe Henri Usquin, baron d'Empire (né le à Paris, où il est mort le [1]) est un militaire français, professeur à l'École Polytechnique et pionnier de l’aérostation militaire.

Biographie[modifier | modifier le code]

Petit fils d'un grand propriétaire terrien le baron Philippe-François-Didier Usquin, maire de Saint-Germain-en-Laye et député de Seine-et-Oise, Henri Usquin sortit de l'École polytechnique en 1835 et intégra l’armée dans le corps du Génie.

Colonel du génie, il fut professeur d'Art militaire à l’École polytechnique ainsi que le premier officier du Génie à enseigner les cours d’art militaire et fortifications à l'École nationale des ponts et chaussées de 1873 à 1878. Il fut chargé également du cours de fortification de l'École des mines à Paris.

Gaston Pinet dans son Histoire de l’École polytechnique raconte que chaque matin, les 133 élèves de la promotion 1869 de l’école se rendaient à Vincennes pour y apprendre le maniement des bouches à feu de siège et déplace. Le soir, ils allaient à tour de rôle au manège du Panthéon s'exercer à monter à cheval de manière à pouvoir remplir promptement les fonctions d'aide de camp. Dans l'intervalle, ils entendaient à l’amphithéâtre une leçon du colonel Usquin dont le cours, jusqu'alors suivi avec le plus vif intérêt, fut écouté avec recueillement[2].

Lors du siège de Paris en 1870, le lieutenant-colonel Usquin était chef de cabinet du gouverneur de Paris, le général Louis Jules Trochu. À cette époque, on songea à l'aérostation militaire, et un corps d'aérostiers fut formé sous le commandement d'Usquin[3] alors attaché à l'État-major général et responsable des ballons. Trois postes d’observations à l’aide de ballons captifs furent organisés : à la Glacière (boulevard d’Italie), sous la direction d’Eugène Godard, aéronaute, et du capitaine de frégate Salicis ; à Montmartre (place Saint-Pierre), sous la direction de Cornu, Duruof, Dartois et du photographe Nadar ; et à l’usine à gaz de Vaugirard, sous la direction des membres de la Société aérostatique. Dans un rapport rédigé le , Usquin avait déclaré : « ...On peut employer utilement les ballons captifs pour observer les mouvements de l’ennemi... L’observateur sera muni de lunettes doubles à très grand champ pour pouvoir distinguer jusqu’à 4 ou 5 km les mouvements de l’ennemi et la nature de ses troupes... On peut utiliser pendant la nuit les ballons captifs en les munissant d’un feu électrique à réflecteurs qui éclaireraient les abords du point assiégé... »[4].

Nadar envoya à partir du une série de rapports quotidiens au lieutenant-colonel Usquin à destination du Général Trochu. « Ascension la nuit dernière à onze heure et demie. Brise vive au-dessus de cent mètres, mais régulière. De 40 à 60 mètres, odeur insupportable de paille brûlée. Cette odeur s'explique du reste, par la quantité de feux que nous apercevons dans toute ta région N.E.S. et surtout vers l'Est où est un foyer très considérable à l'horizon. Monté à 130m.» signé Nadar et Dartois

Mais les essais ne donnèrent que de maigres résultats.

Le baron Usquin une fois retraité de l’armée, fut président du conseil d'administration de la compagnie des Tramways de Nantes et directeur de l'entreprise familiale, la Compagnie des mines de charbon de Graissessac, nationalisée en 1946 pour devenir avec d'autres mines les Charbonnages de France. Il eut 4 enfants, 2 de son premier mariage avec Sophie Try et après la mort de son épouse, 2 autres d'un second mariage avec Camille Grimpel. Son gendre Fernand Clérault (X 1863) et son petit-fils général Henri Clérault (X 1889) furent également polytechniciens.

Décoration[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Notice de la BnF
  2. « Histoire de École polytechnique », par Gaston Pinet, Librairie Polytechnique Baudry et Cie, éditeurs, 1887, p. 274
  3. « Journal des économistes: revue de la science économique et de la statistique », Presses universitaires de France, 3e série – tome 21 (janvier à mars 1871)- p. 118
  4. La guerre de 1870-71 : l'investissement de Paris, (lire en ligne)
  5. « Base de données Léonore », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]