Jérémie Beyou — Wikipédia

Jérémie Beyou
Image illustrative de l’article Jérémie Beyou
Jérémie Beyou
Contexte général
Sport Voile
Site officiel www.jeremiebeyou.com
Biographie
Nationalité sportive Drapeau de la France France
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance (47 ans)
Lieu de naissance Landivisiau (Finistère) (France)

Jérémie Beyou, né le à Landivisiau (Finistère), est un navigateur et skipper français[1]. Il a remporté la Solitaire du Figaro à trois reprises en 2005, 2011 et 2014 et a été sacré champion de France de course au large en solitaire en 2002 et 2005. Il termine 3e sur le Vendée Globe 2016-2017.

Biographie[modifier | modifier le code]

Initié par un père passionné de voile, Jérémie Beyou a toujours navigué[2]. Cet enfant de la baie de Morlaix découvre la compétition et, à dix-huit ans, intègre l’équipe de France de Voile et décroche un premier podium national au Championnat de France Espoir. Deux ans plus tard, il dispute sa première Solitaire du Figaro. Il est diplômé de l'ESC Bretagne Brest (promotion 1998).

En 1998, il crée sa structure Jérémie Beyou Voile Communication qui deviendra ensuite Team BeYou Racing, entité gérant ses activités de skipper, ses relations avec son sponsor titre, mais aussi, le dessin, la construction, la maintenance, l'optimisation des bateaux de courses sur lesquels il s'engage autour du monde.

Cinq ans plus tard, il se hisse au haut niveau de ce circuit : en 2002, il est sacré champion de France de course au large en solitaire.

Il est licencié au CN Carantec de 1992 à 2001 puis au SR Perros Guirec de 2002 à 2015. Depuis 2016, il est licencié au CN Lorient[3].

En 2005, il emporte toutes les épreuves du circuit Figaro Bénéteau (dont la Solitaire du Figaro[2]), décroche un deuxième titre de champion de France de course au large en solitaire et s’adjuge le titre de champion du monde ORMA sur Banque Populaire. En 2011, il décroche une nouvelle victoire sur la Solitaire du Figaro. Trois mois plus tard, il remporte la Transat Jacques-Vabre (avec Jean-Pierre Dick, sur Virbac Paprec). En décembre de la même année, il reçoit le Trophée du Sportif de l’année 2011 de la région Bretagne[4], puis le titre de sportif breton de l’année décerné par Le Télégramme[5].

En 2012, Beyou participe au Vendée Globe à bord de son 60 pieds IMOCA Maître CoQ. En 2013, le skipper a repris ses marques en Figaro Bénéteau et s’est emparé de la 5e place sur la Solitaire du Figaro après deux années d’absence. En 2014, il est entré dans le cercle très fermé des triples vainqueurs de la Solitaire du Figaro aux côtés de Philippe Poupon, Michel Desjoyeaux et Jean Le Cam. En 2014, il termine 2e de la Route du Rhum juste derrière François Gabart (Macif).

En 2016, il équipe Maître Coq de foils et décroche sa première grande victoire en IMOCA sur la Transat New York-Vendée, devançant Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) et Alex Thomson (Hugo Boss)[6].

En 2017, après deux abandons lors des précédentes éditions, il termine son premier Vendée Globe à la troisième place derrière Armel Le Cléac'h et Alex Thomson[7].

Charal, premier Imoca du nom[modifier | modifier le code]

Voilier noir et argenté, amarré au ponton. À la proue, est dessinée une tête de taureau.
Charal 1 à Lorient, en mars 2022.

Le , Beyou annonce sa collaboration avec Charal, filiale du producteur de viandes Bigard, basé à Quimperlé. Le contrat lie Beyou à ce sponsor jusqu'en 2022.

En octobre, Beyou embarque à bord de Dongfeng Race Team (en), qui va remporter la Volvo Ocean Race 2017-2018, tour du monde en équipage, avec escales. Beyou a fait un peu plus de la première moitié du parcours : il débarque fin avril 2018 à Itajaí pour se consacrer à son nouveau bateau, Charal, premier Imoca du nom[8].

Équipé de foils réglables en incidence[9], ce plan VPLP est le premier Imoca de la génération 2018-2020 : des bateaux désormais pensés autour des foils. Mais, si le duo Beyou-Charal apparaît redoutable, il va connaître des désillusions dans les grands rendez-vous. Jérémie Beyou abandonne dans la Route du Rhum 2018[10]. Il remporte, dans la catégorie Imoca, la Fastnet Race 2019, en double avec Christopher Pratt[11]. Il se ménage une confortable avance dans la Transat Jacques-Vabre 2019, avant de se laisser piéger dans le Pot au noir, et de terminer 3e[12]. Le , il remporte la Vendée-Arctique-Les Sables-d'Olonne[13].

Le 27 août 2020, Jérémie Beyou fait son entrée dans le conseil d'administration de la classe IMOCA[14].

L’objectif de Jérémie Beyou et de son partenaire Charal pour 2020 est de remporter le Vendée Globe 2020-2021 et ainsi devenir le seul marin à remporter deux courses autour du monde, une en équipage (Volvo Ocean Race 2017-2018) et une en solitaire[15].

Il est l'un des deux grands favoris du Vendée Globe, avec Alex Thomson[16]. Au quatrième jour de course, il retourne vers les Sables d'Olonne, victime de sévères avaries après avoir percuté un ofni[17]. Il repart 9 jours, 2 heures et 50 minutes après le départ officiel. En prenant ce second départ comme référence, il effectue le 7e temps de l'épreuve. Il termine 13e.

Il termine 2e de la Fastnet Race 2021, en double avec Christopher Pratt[18], et 3e de la Transat Jacques-Vabre 2021, toujours en double avec Christopher Pratt[19].

Le , l'entreprise Charal annonce qu'elle renouvelle son partenariat avec Jérémie Beyou, de 2022 à 2026. Un Imoca Charal 2 va être construit[20]. Charal Sailing Team fait appel cette fois-ci à Sam Manuard, l'architecte de L'Occitane en Provence, devenu Bureau Vallée 3[21]. En attendant, Charal 1 va disputer les courses de début de saison : la Bermudes 1000 Race en mai, et la Vendée-Arctique-Les Sables-d'Olonne en juin. Il pourrait même courir la Route du Rhum en novembre, si jamais Charal 2 n'était pas prêt. Mais l'objectif est que Charal 2 soit au point pour la Route du Rhum[21].

Charal 2[modifier | modifier le code]

Bateau noir vu de trois quarts avant. Avant rouge et motif argenté représentant une tête de bœuf.
Charal 2 à Lorient, en juillet 2022.

Le , le nouvel Imoca est mis à l'eau à Lorient[22]. Quant à Charal 1, il est vendu à Justine Mettraux, et devient Teamwork. Il reste hébergé par Beyou Racing, qui fournit gestion, techniciens, conseils en performance, logistique et administratif[23].

Palmarès[modifier | modifier le code]

  • 1996 :
    • 1er du Championnat de France de Course au large.
    • 1er du Championnat de France de First Class 8.
  • 1998 :
    • 18e de la Transat AG2R sur le Figaro Volskwagen - Castrol, avec Gaël Le Cléac’h.
  • 1999 :
    • 7e du Championnat de France Solitaire de Course au Large.
    • 10e de la Solitaire du Figaro[1].
  • 2000 :
    • 3e de la Transat AG2R avec Pascal Bidégorry, sur le Figaro Volskwagen - Castrol.
    • 4e du Championnat de France Solitaire de Course au Large.
    • 5e de la Solitaire du Figaro[1].
  • 2001 :
    • 3e du Championnat de France Solitaire de Course au Large.
    • 2e de la Generali Méditerranée.
    • 3e de la Route du Ponant.
    • 4e de la Solitaire du Figaro[1].
    • 5e du Trophée Banque Privée Européenne Saint-Nazaire – Dakar avec Gilles Chiorri.
    • 3e du Tour de France à la voile sur Région Ile-de-France.
  • 2005 :
    • Figaro Bénéteau 2 Delta Dore.
    • Champion de France de Course au Large en Solitaire.
    • 1er de la Solitaire du Figaro[1],[25].
    • 1er de la Generali Solo.
    • 1er de la Route du Ponant.
    • 1er du Spi Ouest-France.
    • 2e du National Figaro.
    • Trimaran ORMA Banque Populaire, équipier de Pascal Bidégorry.
    • Champion ORMA 2005.
    • 1er de l’IB GRoup Challenge.
    • 2e du Grand Prix de Vigo.
  • 2015 : vainqueur de la Sydney Hobart sur Teasing Machine (IRC3).
  • 2017 : 3e du Vendée Globe sur Maître CoQ, en 78 jours, 6 heures, 38 minutes et 40 secondes.
  • 2019 :
    • 3e en catégorie Imoca de la Transat Jacques-Vabre à bord de Charal 1, en double avec Christopher Pratt.
    • Vainqueur du Défi Azimut à bord de Charal 1, en double avec Christopher Pratt.
    • Vainqueur en catégorie Imoca de la Fastnet Race à bord de Charal 1, en double avec Christopher Pratt.

Résultats au Vendée Globe[modifier | modifier le code]

Édition Bateau Classement Temps Retard sur le 1re
Vendée Globe 2008-2009 Delta Dore Abandon NC -
Vendée Globe 2012-2013 Maître CoQ Abandon NC -
Vendée Globe 2016-2017 Maitre CoQ 2 3e 78 j 6 h 38 min 40 s + 4 j 3 h 2 min 54 s
Vendée Globe 2020-2021 Charal 13e 89 j 18 h 55 min 58 s + 9 j 14 h 31 min

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i Laurence Schreiner, « Une armada de choix prête à en découdre », Figaro plus : La Solitaire du Figaro, no 7,‎ , p. 20–32
  2. a et b « Jérémie Beyou est l'invité d'Into The Wind #04 », sur Tip & Shaft, (consulté le )
  3. FFV, « Fiche coureur », sur www.ffvoile.fr (consulté le )
  4. « Jérémie Beyou, sportif breton de l'année 2011 », ScanVoile, (consulté le )
  5. Gilbert Dréan, « Sportif breton de l'année. Jérémie Beyou : la rage de vaincre », Le Télégramme, (consulté le )
  6. Raphaël Bonamy, « New York - Vendée : victoire de Jérémie Beyou (Maître CoQ) », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  7. « Jeremie Beyou, troisième du vendée Globe », sur mersetbateaux.com, (consulté le )
  8. a et b « Vainqueur de la Volvo Ocean Race avec Dongfeng, Jérémie Beyou : « C’était horrible de suivre ça à distance ! », sur scanvoile.com, 4 juillet 2018 (consulté le 16 mars 2022).
  9. Jacques GUYADER, « Vendée Globe. Beyou: « Un nouveau sponsor, Charal, et un bateau neuf » », sur ouest-france.fr,
  10. Vincent Cotinat, « Charal abandonne pour mieux fiabiliser le bateau », sur ouest-france.fr, 16 novembre 2018 (consulté le 16 mars 2022).
  11. « Rolex Fastnet Race.  Beyou : « Ça fait vraiment du bien de gagner ! », sur letelegramme.fr, 5 août 2019 (consulté le 16 mars 2022).
  12. « Une Transat d'anthologie », L'Actu Suzuki, no 29, 4e trimestre 2019, p. 8.
  13. « Le Breton Jérémie Beyou remporte la Vendée Arctique Les Sables d'Olonne », sur France 3 Bretagne (consulté le )
  14. « Voile. Un nouveau Conseil d’administration à la classe Imoca – SportBusiness.Club » (consulté le )
  15. « Jérémie Beyou, skipper tenace », sur jeremiebeyou.com
  16. Didier Ravon, « Jérémie Beyou lance la construction d’un nouveau bateau, un plan Manuard pour gagner le Vendée Globe », sur voilesetvoiliers.ouest-france.fr, 4 mai 2021 (consulté le 16 mars 2022).
  17. « Vendée Globe : Jérémie Beyou attendu samedi midi aux Sables-d’Olonne », sur France 3 Pays de la Loire (consulté le )
  18. a et b « Rolex Fastnet Race - 2021 », sur imoca.org (consulté le 16 mars 2022).
  19. a et b Loïc Madeline, « Transat Jacques Vabre. Jérémie Beyou, 3e sur Charal : « On a eu une bagarre absolument géniale », sur voilesetvoiliers.ouest-france.fr, 27 novembre 2021 (consulté le 16 mars 2022).
  20. Chloé Torterat, « Vendée Globe 2024 : Charal repart avec Jérémie Beyou sur un projet ambitieux », sur bateaux.com, 4 mai 2021 (consulté le 16 mars 2022).
  21. a et b Jacques Guyader, « Imoca. Jérémie Beyou, deux bateaux : « Charal 1 est à vendre, l’objectif est le Rhum avec Charal 2 », sur voilesetvoiliers.ouest-france.fr, 10 mars 2022 (consulté le 16 mars 2022).
  22. Nadine Boursier, « Le nouvel Imoca de Jérémie Beyou Charal 2 mis à l'eau à Lorient », sur Ouest France, (consulté le )
  23. « Vendée Globe. Justine Mettraux a mis à l’eau son Imoca Teamwork, l’ex-Charal 1 de Jérémie Beyou », sur voilesetvoiliers.ouest-france.fr, 29 juillet 2002 (consulté le 29 juillet 2002).
  24. Comité de course, « Tour de Bretagne à la voile 2003 : Resultat », Tour de Bretagne à la voile (consulté le )
  25. « Arrivée de la Solitaire du Figaro » [vidéo], sur ina.fr
  26. « Jérémie Beyou remporte la 42e Solitaire du Figaro », France 24, (consulté le )
  27. Jacques Guyader, « DIRECT. Défi Azimut : Beyou - Cammas vainqueurs, parcours raccourci, classement en temps réel », sur Ouest-France, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :