Ivan Meštrović — Wikipédia

Ivan Meštrović
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Église du Saint-Rédempteur (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Mestrovic, IvanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Formation
Activités
Période d'activité
Enfant
Mate Meštrović (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Site web
(hr + en) www.mdc.hr/mestrovicVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Ordre du Mérite pour la science et l'art (en) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
University of Notre Dame Archives (d)
Syracuse University Special Collections Research Center (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Pobednik, St. Jerome the Priest (d), Immigrant Mother (d), monument au Héros inconnu du mont Avala, Meštrović Pavilion (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Ivan Meštrović (prononciation), né à Vrpolje (Slavonie, région faisant partie de la Croatie) le et mort à South Bend (Indiana) le , est le plus célèbre sculpteur yougoslave du XXe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Le Puits de la Vie (sculpture) (1905), fontaine en face du Théâtre national croate (Zagreb)

Jeune berger sur le mont Svilaja, les objets et figurines en bois qu'il sculpte à ses moments perdus sont vite remarqués et Ivan va étudier la sculpture à Split, dans l'atelier du tailleur de pierre Pavie Bilinic. Les sculptures qu'il réalise alors sont remarquées et Ivan continue ses études à Vienne en 1900 chez le sculpteur Otto Köning (sculpteur) (de), puis à l'École des Beaux-arts sous la direction d'Edmund von Hellmer, Hans Bitterlich (de) et Otto Wagner. Il expose avec succès à la Sécession de Vienne. Séjournant ensuite à Paris, il y rencontre Rodin et Bourdelle et imagine le projet monumental du Temple de Vivoldan qui ne sera jamais réalisé. Il participe ensuite à la Biennale de Venise et en 1911, ses œuvres exposées au Salon International de Rome lui rapportent le premier prix pour la sculpture européenne et une reconnaissance internationale. Les œuvres de jeunesse de Mestrovic sont conformes au style sécessionniste qui prédomine alors. Mais la tragédie de la Première Guerre mondiale influence l'artiste qui adopte un style expressionniste puissant et une religiosité mystique influencée par le style gothique et l'art byzantin. En 1917, il commence donc son cycle de reliefs en bois sur le thème de La Vie du Christ qu'il n'achèvera qu'en 1954 et qui est aujourd'hui exposé dans le Castelet de Split.

Dans l'entre-deux-guerres, il produit une importante galerie de grands hommes tels que Marko Marulic et Grégoire de Nin à Split, Andrija Medulic, Josip Strossmayer et Ruder Boskovic à Zagreb à quoi s'ajoutent de nombreux portraits réalistes (de Michel-Ange, Goethe ou Lénine) ainsi que des autoportraits. Il réalise aussi le Monument de la reconnaissance à la France à Belgrade, le Monument au Héros inconnu sur le mont Avala, le Mausolée des Racic à Cavtat et le Mausolée de la famille Mestrovic à Otavice (en).

Pour la ville de Chicago, il réalise deux statues équestres d'Indiens. Si les œuvres de cette période se caractérisent par une aspiration à la monumentalité (l'Histoire des Croates) ou à la religiosité, de nombreux nus de femmes, parmi ses œuvres les plus prisées expriment une joie de vivre païenne et l'influence évidente de la Grèce antique ou de la Renaissance (Michel-Ange surtout, auquel il emprunte la puissance synthétique).

Lors de la Seconde Guerre mondiale, il s'enfuit de Zagreb, mais est emprisonné pour avoir refusé de mettre son art au service de l'occupant. Après sa sortie de prison, il se réfugie en Suisse où il crée Job, un chef-d'œuvre expressionniste qui exprime bien le déchirement tragique de cette époque. Après la guerre, il est invité à enseigner dans les universités américaines ainsi qu'à Syracuse et South Bend. Il y produit de nombreuses œuvres et continue d'exécuter pour la Croatie des sculptures monumentales comme le Mausolée de Peter Petrovic Njegos sur le Lovcen. En 1959, il souhaite retourner définitivement dans son pays, mais il en est empêché par la maladie et la mort. Ses cendres sont néanmoins transférées dans la localité d'Otavice (en)], en Dalmatie, où elles sont enterrées dans le mausolée de l'église du Saint-Rédempteur qu'il avait construite. Néanmoins, durant les guerres yougoslaves des années 1990, son mausolée est saccagé, son tombeau ouvert et ses ossements dispersés.[réf. nécessaire]

Œuvres principales[modifier | modifier le code]

Galerie Ivan Mestrovic[modifier | modifier le code]

Job
Danseuse

À Split, dans le quartier de Meje, Mestrovic a fait bâtir entre 1931 et 1939 un grand palais et à proximité, il a fait restaurer (entre 1939 et 1941), le Kastelet, une villa renaissance délabrée. Il y a fait construire une chapelle afin d'y installer son cycle de 28 reliefs en bois sur la Vie du Christ. Le palais, bâti sur les plans de M. Bilinic et L. Horvat, était originellement conçu pour y vivre. Outre les pièces d'habitation, il contenait deux salles pour le travail de l'argile et du bois et un atelier pour le travail de la pierre. À cause de la guerre, Mestrovic y séjourna peu, mais, par un acte de donation (1952), il légua au pays le palais ainsi qu'un grand nombre de sculptures et en 1954 le cycle de reliefs en bois. Le palais devint donc la Galerie Mestrovic, musée où sont exposées près de 200 œuvres du maître. En voici une sélection [1]:

  • Vestale, 1917, bronze, 125 cm.
  • Aigle, 1929, bronze, 150 cm.
  • Perséphone, 1946, bronze, 270 cm.
  • Cyclope, 1933, bronze, 249 cm.
  • Femme au bord de la mer, 1926, bronze, 139 cm.
  • Danseuse, 1924, bronze, 152 cm.
  • Au repos, 1932, bronze, 227 cm.
  • Accords lointains, bronze, 227 cm.
  • Jeune fille à la harpe, 1930, relief en marbre, 193 × 70 cm.
  • Jeune fille au luth, 1924, relief en marbre, 183 × 68 cm.
  • Famille, 1905, bronze, 80 cm.
  • Artiste de mon peuple, 1906, relief en bronze, 173 × 84 cm.
  • Veuve, 1908, bronze, 127 cm.
  • Ma mère, 1908, bronze, 96 cm.
  • Veuves, 1909, bronze, 127 cm.
  • Adam, 1941, bois, 299 cm.
  • Ève, 1941, bois, 324 cm.
  • Crucifix, 1945, huile sur bois, 340 × 185 cm.
  • Lamentation, 1931, bronze, 114 cm.
  • Psyché, 1927, marbre, 208 cm.
  • La Cène, 1945, huile sur bois, 184 × 350 cm.
  • Job, 1946, bronze, 120 cm.
  • L'Atlantide, 1946, bronze, 183 cm.
  • Cri, 1946, bronze, 95 cm.
  • Grande Pietà, 1946, plâtre, 250 cm.

Monuments publics[modifier | modifier le code]

Grégoire de Nin (1929)
par Ivan Meštrović

Bibliographie[modifier | modifier le code]

(en anglais)

  • Walter Raymond Agard, The New Architectural Sculpture, Oxford University Press, NY, 1935
  • W. Aumonier, Modern Architectural Sculpture, The Architectural Press, Londres, 1930
  • Stanley Casson, Some Modern Sculptors, Oxford University Press, Londres, 1929
  • Hendricks Chapel, Exhibition of Twenty-Five Panels, Syracuse University, 1950
  • Exploring the Mayo Art Collection, Mayo Foundation, Rochester, Minnesota
  • James M.Goode, The Outdoor Sculpture of Washington D.C., Smithsonian Institute Press, Washington, 1974
  • Duško Kečkemet,
    • Ivan Meštrović, Publishing House, Beograd, Yougoslavie, 1964
    • Ivan Meštrović, Mestrovic Gallery Split and Spektar Zagreb, Yougoslavie 1969
    • Ivan Meštrović, McGraw-Hill Book Company, NY, 1970
  • Einar Einarsson Kvaran, Architectural Sculpture of America, manuscrit non publié
  • Herbert Maryon, Modern Sculpture – Its Methods and Ideals, Sir Isaac Pitman & Sons, LTD. Londres, 1933
  • Laurence Schmeckebier, Ivan Mestrovic – Sculptor and Patriot, Syracuse University Press, Syracuse, NY 1959
  • The Shrine of the Immaculate Conception, Washington – America’s Tribute to Mary, C. Harrison Conroy Co. In., Newton NJ

(en français)

  • Duško Kečkemet (hr), Ivan Meštrović, Belgrade, Maison d'édition Jugoslavija, 1964, traduction par Mauricette Begić, photographies de Tošo Dabac
  • Catalogue exposition, Paris, musée Rodin, Ivan Meštrović chez Rodin, 2012-2013.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Cf. Catalogue de la Galerie Ivan Mestrovic a Split, Split, 1983, pp. 33-37.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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