Ismaïl II (Séfévides) — Wikipédia

Ismaïl II
Fonction
Chah
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
İsmayıl II ou شاه اسماعیل دومVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Famille
Père
Mère
Sultanum Begum (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Blason

Ismaïl II (en persan : شاه اسماعیل دوم / Šâh Esmâʿil-e Dovvom), né en 1533/1534[1] et mort à Qazvin le , est le troisième chah séfévide de la Perse, régnant de 1576 à 1577.

Biographie[modifier | modifier le code]

Second fils de Tahmasp Ier et de la princesse turcomane des Aq Qoyunlu, il est nommé gouverneur du Shirvan en 1547 après la rébellion de son oncle Alkas. Il mène ensuite plusieurs campagnes dans le Caucase et en Azerbaïdjan contre les Ottomans. En juin 1556 il devient gouverneur du Khorassan. Après avoir passé seulement quelques mois à Hérat il est brutalement arrêté en décembre 1556. Il est alors emprisonné, sur ordre de son père, pendant près de 20 ans dans la forteresse de Qahqaha dans les montagnes à l'ouest d'Ardabil. Le motif de cette incarcération reste imprécis « pour le meilleur intérêt de l'État et à cause de divers actes répréhensibles qui déplurent au Chah ». En fait Tahmasp craignait sans doute simplement l'ambition de son fils.

Sa longue période de captivité ébranle son esprit et il s'adonne aux narcotiques. Après la mort de Tahmasp Ier le , il monte sur le trône grâce à l'appui de sa sœur l'influente Pari Khan Khanoun qui intrigue dans le harem pour que 30 000 Qizilbash lui prêtent serment. Il monte sur le trône le [2] après avoir fait éliminer l'héritier présomptif, son demi-frère Haidar Mirza qui avait été proclamé Chah à Qazvin par ses partisans recrutés parmi les géorgiens ralliés à la Perse. Il obtient également que son frère Mohammad Khodabandeh qui souffre d'une grave déficience visuelle, lui cède ses droits au trône.

Il opère alors une vaste purge parmi les membres de la tribu Qizilbash des Ustadjlu coupables d'avoir soutenu la tentative d'Haidar Mirza. Craignant de façon obsessionnelle les complots des membres de sa famille, il fait exécuter deux autres de ses demi-frères après son accession le . Le , il fait encore tuer trois autres de ses demi-frères, son cousin germain et beau-frère Sultan Ibrahim Mirza, le frère de ce dernier, Badi uz-zaman Mirza et son jeune fils Bahram Mirza !

Il envisageait enfin de faire tuer Mohammad Khodabandeh et ses fils lorsqu'il meurt le soit empoisonné par ses sœurs soit d'un excès d'opium qu'il avait pris l'habitude de consommer pendant sa détention. Mohammad Khodabandeh, son frère aîné, est alors proclamé chah.

Unions et postérité[modifier | modifier le code]

C'est dans cette forteresse de Qahqaheh que le prince Ismaïl fut détenu, à moitié drogué, pendant 19 ans.

En 1555, Ismaïl avait épousé une fille née du mariage de Khanish Khanum, une sœur de Tahmasp, avec le Wali Shah Ni'mat Allah.

En 1576 il épouse simultanément : une fille de Pira Muhammad Khan, une fille de Shamkal Khan et une fille de Husain Khan. Il ne laisse qu'un fils, Muhammad Shuja ud-din Shah, né le , qui est tué avec sa tante Pari Khan Khanoum à Qazvin dès le 17 février suivant.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Encyclopédie de l'Islam Tome IV p.196 « né en l'an 940 de l'Hégire soit 1533/1534, du moins on le suppose d'après les documents que l'on possède car aucune chronique ne donne sa date de naissance »
  2. 27 Djumada 984

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) The Cambridge History of Iran V.6 « The Timurid ans Safavid Periods », éd. Cambridge University Press, Cambridge, 1986 (ISBN 0521200946).
  • E. van Donzel, Bernard Lewis, Charles Pellat, Encyclopédie de l'Islam, G.P Maisonneuve & Larose SA, Paris, 1978.

Liens externes[modifier | modifier le code]