Isaac Stern — Wikipédia

Isaac Stern
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Isaac Stern en 1980

Naissance
Kremenets, Pologne
Décès (à 81 ans)
New York, Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale Violoniste
Maîtres Louis Persinger, Nahum Blinder

Isaac Stern, né le à Kremenets (Pologne, actuellement en Ukraine) et mort le à New York, est un violoniste américain, l'un des plus illustres représentants de la première génération de musiciens entièrement formés aux États-Unis.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il naît dans une famille juive, fils de Solomon Stern, peintre en bâtiment à Kiev, et de Clara Stern, artiste[1].

Il a un an lorsque sa famille s'installe à San Francisco. Il reçoit de sa mère ses premières leçons de musique. À huit ans, il entre au Conservatoire de San Francisco où il étudie le violon avec Louis Persinger et Nahum Blinder (1932-1937)[2]. Le , pour son premier concert public, il interprète le Concerto pour violon no 3 de Saint-Saëns avec l'Orchestre symphonique de San Francisco sous la direction de Pierre Monteux.

En 1950, il rencontre Pablo Casals au Festival Pablo Casals qui lui fait découvrir l'univers de la musique de chambre. Il y jouera (avec le hautboïste Marcel Tabuteau), le Quatuor pour hautbois en fa majeur, K. 370, de Mozart ainsi que le Concerto pour hautbois et violon BWV 1060 de Bach. En 1961, il fonde un célèbre trio avec le pianiste Eugene Istomin et le violoncelliste Leonard Rose, avec lesquels il se produira pendant plus de vingt ans[2].

En 1960, à la tête d'un comité de soutien, il s'oppose, avec succès, à la démolition du Carnegie Hall à New York. En 1996, le grand auditorium du Carnegie sera rebaptisé en son honneur.

Musicien engagé, il n'hésite pas à mettre la musique au service de ses convictions. En témoignent ses tournées en Union soviétique en pleine guerre froide, son voyage en Chine en 1979 (il fut le premier musicien occidental à accepter l'invitation du gouvernement chinois), son premier séjour en Allemagne après avoir refusé pendant des années de s'y produire, son engagement actif pour Israël aux côtés de Golda Meir et David Ben Gourion ou encore le fameux récital donné à Jérusalem en pleine guerre du Golfe devant un public équipé de masques à gaz.

Il a également découvert et soutenu nombre de jeunes talents parmi lesquels Yo-Yo Ma, Itzhak Perlman, Pinchas Zukerman, Shlomo Mintz.

Instruments[modifier | modifier le code]

Les instruments de prédilection d'Isaac Stern ont été deux Guarnerius, tout d'abord le Vicomte de Panette (1737), acquis en 1947, puis l'ex-Ysaÿe (1740) acquis en 1965. Il a également possédé deux Guadagnini, un Vuillaume de 1846, le Tsar, un Bergonzi et un Stradivarius de 1721, le Kruze.

Répertoire[modifier | modifier le code]

Stern est réputé pour l'excellence de ses enregistrements. Il a publié l'intégrale des concertos de Brahms, Bach, Beethoven, Mendelssohn, Saint-Saëns, Lalo ainsi que les œuvres de compositeurs plus modernes tels que Samuel Barber, Béla Bartók, Igor Stravinsky et Leonard Bernstein. Il a également créé en première audition les concertos d'Henri Dutilleux, George Rochberg et Peter Maxwell Davies.

En 1995 et 1996, Sony Classical a fait paraître une série de quatre coffrets intitulée Isaac Stern, A Life in Music où est rassemblée la quasi-totalité de sa production discographique comme soliste, chambriste et concertiste.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) David B. Green, « This Day in Jewish History 1920: Isaac Stern, Violinist Who Couldn't Play in Germany, Is Born », Haaretz,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a et b Alain Pâris (dir.), Le Nouveau Dictionnaire des interprètes, Paris, Laffont, coll. « Bouquins », (1re éd. 2004), 1366 p. (ISBN 978-2-221-14576-0, OCLC 908685632), p. 914.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Michel Molkhou, Les grands violonistes du XXe siècle, Buchet-Chastel, 2011 (OCLC 781061741).

Liens externes[modifier | modifier le code]