Isaac Jogues — Wikipédia

Isaac Jogues
Image illustrative de l’article Isaac Jogues
Isaac Jogues, peinture à l'huile de
Donald Guthrie McNab (1895).
saint, missionnaire, martyr
Naissance
Orléans, Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Décès (à 39 ans) 
Ossernenon, Confédération iroquoise, aujourd'hui Auriesville (États-Unis)
Ordre religieux Compagnie de Jésus
Vénéré à sanctuaire national des Martyrs Nord-Américains et basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec
Béatification
par Pie XI
Canonisation
par Pie XI
Vénéré par l'Église catholique, Communion anglicane
Fête 18 octobre (seul)
avec les martyrs canadiens 19 octobre
26 septembre au Canada

Saint Isaac Jogues, né à Orléans (royaume de France) le et mort à Ossernenon (aujourd'hui Auriesville aux États-Unis) le , est un missionnaire jésuite français parti évangéliser les Amérindiens d'Amérique du Nord. Il fait partie du groupe des martyrs canadiens canonisés le par le pape Pie XI. Il est commémoré le 18 octobre, collectivement le lendemain, et au Canada le 26 septembre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Isaac Jogues nait le à Orléans, de Laurent Jogues et de sa seconde épouse Françoise de Saint-Mesmin[1]. D'une grande famille marchande de la ville, son père, marchand drapier et bourgeois d'Orléans, est élu consul en 1619. Isaac est le frère du P. Samuel Jogues, capucin.

Jogues entre dans la Compagnie de Jésus le . Ordonné prêtre à Paris en , il part peu après en Nouvelle-France pour y évangéliser les Premières Nations. Il y arrive avec le gouverneur Charles Jacques Huault de Montmagny. Avec le père Jean de Brébeuf, il se rend jusqu'aux grands lacs, où il vit — dans un danger constant — pendant six ans. Avec Garnier, Petuns et Raymbault, il explore la région jusqu'à Sault Sainte-Marie[2].

Il est fait prisonnier par les Iroquois en 1642, alors en guerre contre le royaume de France. Il subit des tortures et est traité comme un esclave dans un village près d'Albany. Des marchands calvinistes hollandais l'aident à s'échapper.

De retour en son pays natal, il y est accueilli par la mère de Louis XIV. Par faveur exceptionnelle le pape Urbain VIII l'autorise à célébrer la messe, en dépit du fait que ses mains étaient mutilées. Il demande de pouvoir retourner en Nouvelle-France et traverse à nouveau l'océan au printemps de l'année 1644.

En 1646, vivant parmi les Iroquois à Ossernenon dans l'actuel État de New York, où il devait négocier la paix, lui et ses confrères sont accusés d'être responsables de la très mauvaise récolte. Pour cela, il est exécuté, les Iroquois l'ayant toujours considéré comme un sorcier. En entrant dans une cabine, il est frappé d'un tomahawk puis décapité : sa tête scalpée est exhibée sur une palissade et son corps jeté dans la rivière Mohawk.

Isaac Jogues sur une mosaïque de la basilique-cathédrale Saint-Louis à Saint-Louis, Missouri, États-Unis.

Reconnaissance posthume[modifier | modifier le code]

Isaac Jogues est canonisé le par le pape Pie XI aux côtés des sept autres martyrs canadiens. De nombreuses paroisses aux États-Unis et au Canada lui sont consacrées, dont les paroisses des villes d'Asbestos et de Saint-Hubert au Québec. Des reliques d'Isaac Jogues ont été déposées à la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec, entre autres lieux. Il a été érigé une statue d'Isaac Jogues au lac George, dans l'État de New York.

Les martyrs du Canada sont également vénérés à l'église Notre-Dame-du-Très-Saint-Sacrement-et-Saints-Martyrs-Canadiens de Rome.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. il avait épousé en premières noces Marthe Seurrat
  2. Isaac Jogues a donné au lac George son premier nom européen, l'appelant le « lac du Saint-Sacrement ».

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

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