Institut béarnais et gascon — Wikipédia

Institut béarnais et gascon
Enstitut biarnés e gascoun
Histoire
Fondation
mars 2002
Cadre
Zone d'activité
Siège
Coordonnées
Langue
Organisation
Président
Maurice Triep-Capdeville
Site web
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Langues et dialectes occitanoromans.

L'Institut béarnais et gascon (IBG) (Enstitut biarnés e gascoun en langue régionale) est une association loi de 1901, constituée en , qui entend promouvoir la culture béarnaise et gasconne dans tous ses aspects, notamment la langue béarnaise/gasconne, en continuité avec le patrimoine des pays de Béarn et Gascogne. L’IBG a son siège à Pau dans les Pyrénées-Atlantiques.

Historique[modifier | modifier le code]

Deux mouvements principaux, ayant pour but de promouvoir la langue régionale, ont été présents en Gascogne de longue date[1] :

Parmi les différences, l'affirmation d’une seule (IEO) ou de plusieurs langues romanes dans les provinces du Midi de la France, la graphie fébusienne du Félibrige, tandis que l'lEO propose en 1951 une normalisation avec orthographe commune à tous les « dialectes » occitans.

En 1988, 500 personnes venues de Béarn et Bigorre, rassemblées à Ibos, déclarent « Nous sommes gascons, … » ; ils portent ensuite six revendications[1], dont « Créer un institut culturel appuyant la vie associative ».

Les dirigeants de l’association Pays de Béarn et de Gascogne (créée en 1995) ont fondé en cet Institut béarnais et gascon[2], envisagé[3] dès le début des années 90, en réaction à la création de l'Institut Occitan. Ils ont obtenu le soutien d'Alexis Arette et de Jean Lafitte. L'IBG a publié[4] un Dictionnaire français-béarnais (au travail approfondi sur la graphie) et des œuvres littéraires (notamment des rééditions, où la graphie de chaque auteur est respectée). Il donne des cours à Pau et en Béarn, ainsi qu'à Paris où il dispose d’une antenne et où le public est composé principalement de Gascons venus étudier ou travailler en Île-de-France.

Se réclamant héritier de Simin Palay[5] et des félibres gascons, l’IBG affirme l’autonomie[6],[7] de la langue régionale de Béarn et Gascogne relativement à l'occitan. L'IBG a considéré essentiel de maintenir le lien avec les locuteurs natifs parlant le gascon (béarnais notamment) appris en famille de génération en génération. Le Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques subventionne l’IBG[8], tout comme il le fait par ailleurs également pour les associations du Béarn se réclamant de l'occitanisme.

Objectifs[modifier | modifier le code]

L’IBG a pour objectif de promouvoir la culture et le patrimoine culturel[9] de Béarn et Gascogne : fédérer et promouvoir toute association culturelle ou festive d'expression béarnaise et gasconne, et soutenir l’enseignement et la pratique de la langue régionale. Face à des interprétations contrastées de la situation des langues régionales dans le Sud-Ouest[10],[11], l'Institut agit tant aux niveaux littéraire et scientifique[12] qu'au niveau du terrain notamment dans l’organisation de cours de langue béarnaise/gasconne.

Activités[modifier | modifier le code]

L’IBG organise des conférences historiques et culturelles[9],[12], ainsi que des cours d’apprentissage et de perfectionnement de la langue béarnaise/gasconne orale et écrite (graphie moderne de préférence à la graphie occitane)[13]. Ces actions[14] sont entreprises grâce à une équipe de bénévoles animés par la passion et le partage du patrimoine culturel.

L'IBG revendique plus de 400 adhérents (2016), et ses activités (à la date de l’Assemblée générale 2017)[15] incluent la Lettre de l'IBG, trimestrielle bilingue, publiée depuis 2002, la sortie de nouveaux ouvrages édités par l’IBG, la participation aux travaux de l’Alliance européenne des langues régionales et l’avancement du travail de rédaction d’un dictionnaire français-gascon. L’IBG organise un concours littéraire (en prose et en poésie) annuel en langue béarnaise/gasconne : les Yocs flouraus (Jeux floraux) ouverts à tous[16].

L'association assure une chronique hebdomadaire dans la République des Pyrénées et l'Eclair avec la rubrique Oéy en Biarn.

Lexique[modifier | modifier le code]

Le Dictionnaire français-béarnais (Bernard Moreux et Jean-Marie Puyau) de l'IBG comporte 4 200 mots au total (édition 2002). L'ouvrage est suivi par un dictionnaire béarnais-français ainsi que par un livre de conjugaisons et une méthode pour apprendre à lire et écrire le béarnais.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Jean Charles, « Caractères de la revendication ethnique en Béarn », Espace populations sociétés, no 3,‎
  2. Jean Lafitte, « Situation sociolinguistique et écriture du gascon aujourd’hui (Thèse en Sciences du langage) (IBG : p.82, p.181-185) »,
  3. Pierre Bidau, « Le Hédas, cœur battant du Béarnais. Lettre ouverte à François Bayrou », sur Alternatives-Pyrénées,
  4. Fiche BNF.
  5. « Institut Béarnais et Gascon : ils se battent pour leur béarnais », sur larepubliquedespyrenees.fr,
  6. Thomas Longué, « Pyrénées-Atlantiques : hisser le béarnais en langue à part entière », sur Sud Ouest, (consulté le )
  7. Michel Feltin-Palas, « Béarnais contre Occitans: la nouvelle bataille d'Hernani », sur L’Express, (consulté le )
  8. « Développer l'usage et la transmission de la langue béarnaise/gasconne/occitane », sur le64.fr,
  9. a et b « Empreintes et mémoires dans l’Aquitaine romane », sur Sud Ouest, (consulté le )
  10. Bernard Moreux, « Les langues d’oc d’Aquitaine : compétences, dénominations », sur Modèles linguistiques, (consulté le )
  11. « Langue nationale et langues régionales », sur Le Monde, (consulté le )
  12. a et b Jean Subercazes, « Aragon et Béarn, deux passés très liés », sur Sud Ouest, (consulté le )
  13. Michel Feltin, « Un esprit proverbial », sur L’Express, (consulté le )
  14. « La rentrée à l'institut béarnais et gascon », sur La République des Pyrénées, (consulté le )
  15. « L’Institut béarnais et gascon réaffirme son soutien aux langues régionales », sur La République des Pyrénées, (consulté le )
  16. « Nay : les Jeux Floraux des plumes béarnaises », sur La République des Pyrénées, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]