Incendie de Fort McMurray — Wikipédia

Incendie de Fort McMurray
Résidents de Fort McMurray en cours d'évacuation le 3 mai 2016 le long de la Route 63 alors que le feu envahit la zone.
Résidents de Fort McMurray en cours d'évacuation le le long de la Route 63 alors que le feu envahit la zone.

Type Feu de forêt
Pays Drapeau du Canada Canada
Localisation Fort McMurray, Alberta
Coordonnées 56° 43′ nord, 111° 23′ ouest
Date

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Incendie de Fort McMurray
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Incendie de Fort McMurray

L'incendie de Fort McMurray est un feu de forêt qui s'est déclaré le dans le secteur de services urbains de Fort McMurray de la municipalité régionale de Wood Buffalo en Alberta, dans l'ouest du Canada. L'incendie prend rapidement de l'ampleur au point de menacer sérieusement la localité, décidant les autorités à l'évacuer en quasi-totalité ; environ 100 000 habitants sont concernés[1].

Départ et progression de l'incendie[modifier | modifier le code]

Vue de l'incendie le .
Infographie à 19 h 45 (heure des Rocheuses) le des incendies en Amérique du Nord (points rouges) dont celui de Fort McMurray (entouré en jaune) avec son panache de fumée (en gris) survolant une bonne partie du continent.

Le , un feu de forêt, d'origine probablement humaine[2], se déclare au sud-ouest de la ville de Fort McMurray. Un hiver doux et une déforestation sauvage qui explique la présence sur le sol de brindilles et de branches mortes ont créé des conditions favorables à la propagation de l’incendie[3]. Le départ de feu le entraîne le jour même l'ordre d'évacuation donné par les autorités des lieux-dits de Prairie Creek et Gregoire. Devant l'ampleur de l'incendie, qui progresse en raison des conditions météorologiques favorables (températures élevées pour la saison, forts vents et faible degré d'hygrométrie), les autorités décrètent le l'évacuation des localités d'Anzac, Gregoire Lake Estates, et Fort McMurray First Nation représentant environ 88 000 personnes. La progression de l'incendie se poursuit – avec au , plus de 101 000 ha ravagés et 2 000 habitations détruites dans différents lieux de l'agglomération de Fort McMurray – malgré l'intervention de lourds moyens de lutte et la mobilisation de l'armée canadienne[4]. Les dégâts représentent déjà, au , 6 milliards d'euros (env. 8 947 267 577,47$ CAN) de réparations. Quarante feux de forêt sont en activité en Alberta, dont 5 considérés comme incontrôlables[réf. nécessaire]. Pour tenter de combattre les flammes, plus de 3 000 pompiers[5], et plus de 110 hélicoptères, 27 avions de lutte contre les incendies et 295 engins de travaux publics (tels des bulldozers ou encore des pelles mécaniques) sont mobilisés[réf. nécessaire].

Au matin du , ce sont 161 000 ha (soit 1 610 km2) qui sont partis en fumée[6], dont environ 50 000 rien que le [7].Le , l'incendie est toujours en cours, les vents violents favorisant la progression des flammes. Plus de 50 foyers ont été recensés dont 7 qui sont incontrôlables[réf. nécessaire]. Le feu se dirige vers le nord-est, et les habitants réfugiés de Fort McMurray se sont réfugiés dans la ville la plus proche, à seulement 150 km des flammes[réf. nécessaire]. Le , 8 000 personnes supplémentaires sont évacuées[8].

Le , le feu a atteint les 423 000 hectares de brulés[9],[10]. A la mi-Juin, la pluie et les températures basses ont aidé les pompiers à contenir l’incendie, et le , l’incendie est déclaré sous contrôle[11],[12]. Début 2017, le feu était encore considéré comme toujours actif [13],[14],[15] et il ne sera considéré comme éteint que le . Au total, il a parcouru 5 895 km2, et près de 2 500 maisons et édifices ont été détruits.

Retour des résidents[modifier | modifier le code]

Camping et forêt calcinés par les flammes le .

Le , le gouvernement de l'Alberta a annoncé provisoirement une rentrée progressive des résidents dans Fort McMurray à partir du et se terminant le , étant donné qu'un ensemble de conditions clé est rempli, y compris que l'incendie ne constitue plus une menace et que les zones dangereuses puissent être sécurisées, que le gouvernement local puisse être rétabli et que les services essentiels tels que les services d'urgence, le transport, les services publics et les entreprises essentielles puissent être rétablis, ainsi que l'infrastructure qui soutient ces services. Certaines maisons endommagées ont été déclarées dangereuses pour la réinstallation en raison de la contamination par l'arsenic et des métaux lourds[16].

Conséquences[modifier | modifier le code]

Deux semaines après le début de l’incendie, selon des calculs du Conference Board, la production de pétrole a été réduite de 1,2 million de barils par jour en moyenne, privant le PIB de la province de 1 milliard de dollars[8].

On estime en qu'il a causé 3,58 milliards de dollars canadiens (2,49 milliards d'euros) de dégâts en faisant la catastrophe naturelle la plus coûteuse de l'histoire canadienne[5].

Cet incendie est également à l'origine de la plus grosse évacuation massive qu'a connue l'histoire moderne du pays. En effet, plus de 80 000 citoyens ont du quitter la ville de Fort McMurray pendant plusieurs semaines avant de pouvoir réintégrer leur domicile.

Dans les médias[modifier | modifier le code]

Les feux de Fort McMurray sont le sujet principal du documentaire long format Fort Mac And The Beast, réalisé par le journaliste français David Dufresne et lancé le [17].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Canada: un incendie entraîne l'évacuation d'une ville », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Incendie à Fort McMurray : les différentes hypothèses sur le départ de feu », FranceTVinfo,‎ (lire en ligne)
  3. Laurent Horvath, « Incendie de Fort McMurray: L’Enfer du Décor », Le Temps,‎ (lire en ligne)
  4. « Canada : le feu progresse et ravage la ville de Fort McMurray », Le Figaro, 5 mai 2016.
  5. a et b « Canada : l'incendie de Fort McMurray a causé 3,58 milliards de pertes », (consulté le )
  6. franceinfo avec AFP, « Incendie à Fort McMurray : la pluie et la fraîcheur offrent un léger répit aux pompiers », sur Francetvinfo.fr, Franceinfo, (consulté le ).
  7. JT de BFM TV, 7 mai 2016, 22 h 00.
  8. a et b « Les flammes continuent à faire des ravages au Canada, 8 000 personnes encore évacuées », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  9. « Fort McMurray fire grows to 423,000 hectares, continues to threaten oilsands sites », CBC News, (consulté le )
  10. « Canadian Wildland Fire Information System », Natural Resources Canada, (consulté le )
  11. « Fort McMurray wildfire now considered under control », CBC News, (consulté le )
  12. Wallis Snowdon, « Fort McMurray fire largely contained thanks to rain, firefighters' efforts », CBC News, (consulté le )
  13. The Globe and Mail, « Blaze will take months to extinguish, Alberta fire official says », The Globe and Mail Inc.,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. Vincent McDermott, Fort McMurray Today, « Fort McMurray wildfire under control, but will smoulder underground during the winter », Sun Media Community Newspapers,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. Peter Quinlan, « ‘The Beast’ is still burning east of Fort McMurray », Global News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « Canada : après l'immense incendie de forêt, retour des habitants dans Fort McMurray aux allures de ville fantôme », L'indépendant,‎ (lire en ligne).
  17. Zone Environnement - ICI.Radio-Canada.ca, « Un troisième volet de Fort McMoney pour David Dufresne | Feu de forêt à Fort McMurray », sur Radio-Canada.ca (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]