Ibrahim Ier — Wikipédia

Ibrahim Ier
Illustration.
Le sultan Ibrahim Ier
Titre
18e sultan ottoman
82e calife de l’islam

(8 ans, 5 mois et 30 jours)
Régent Kösem
Prédécesseur Mourad IV
Successeur Mehmed IV
Biographie
Dynastie Dynastie ottomane
Date de naissance
Lieu de naissance Constantinople
Date de décès (à 32 ans)
Lieu de décès Constantinople
Père Ahmet Ier
Mère Kösem
Conjoints Hatice Turhan, Aşub Sultan, Ayşe Sultan, Hümaşah Sultan, Muazzez Sultan, Aşub Sultan, Mahienver Sultan, Saçbağı Sultan, Şivekar Sultan
Enfants Mehmed IV , Soliman II , Ahmed II , Murad, Selim, Osman, Bayezid, Cihangir, Orhan, Fatma, Gevherhan, Beyhan
Religion Islam

Signature de Ibrahim Ier
Liste des sultans de l'Empire ottoman

Ibrahim Ier, né le à Constantinople où il meurt le [1], dit Ibrahim le fou, est sultan de l'Empire ottoman et calife de l’islam de 1640 à 1648.

Biographie[modifier | modifier le code]

Confiné au Kafes pendant le règne de son frère Mourad IV, à la mort de celui-ci il est relâché et fait sultan en 1640, malgré l'ordre que Mourad IV avait donné de l'assassiner peu de temps avant sa mort, à la suite du refus de sa mère Kösem[2]. En très peu de temps, il mène son Empire au bord de l'effondrement. Probablement mentalement — il aurait été neurasthénique — il est également déprimé par la mort de son frère Kâsım (tr). Son règne est essentiellement celui de sa mère, Kösem, qui n'a plus d'obstacle pour diriger l'Empire comme elle le veut.

Ibrahim reste tout d'abord loin de la politique, mais y prend part pour arrêter et exécuter un certain nombre de vizirs. Il mène une guerre contre Venise et, malgré le déclin de la Sérénissime, la flotte vénitienne remporte des victoires à travers la mer Égée, prenant même Tenedos, à l'entrée des Dardanelles, en 1646. Le règne d'Ibrahim devient de plus en plus imprévisible et il est déposé après un coup d'État conduit par le Grand Mufti et sa mère Kösem, remis au Kafes[3] et étranglé peu de temps après[4],[5]. Son fils Mehmed IV lui succède, avec une période de régence de Kösem puis de la sultane consort Hatice Turhan. Cette dernière a survécu à l'extermination de 280 concubines noyées dans le Bosphore sur l'ordre d'Ibrahim[6],[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Joseph Hammer-Purgstall, Histoire de l'Empire ottoman, vol. 10, Bellizard, Barthès, Dufour & Lowell, (présentation en ligne)
  2. M. Cavid Baysun, Kösem Wālide or Kösem Sulṭān, Brill Online, (lire en ligne)
  3. « Les gouvernants les plus fous de l’histoire », sur Google Books (consulté le ).
  4. Thomas Allom,Léon Galibert,Clément Pellé, CONSTANTINOPLE ANCIENNE ET MODERNE, FISHER, FILS ET Cie, , 60 p. (lire en ligne), page X
  5. Olivier Bouquet : Pourquoi l'Empire ottoman ? : Six siècles d'histoire, 2022, Éditeur Folio; édition illustrée (ISBN 2072941431)
  6. "Old World Empires: Cultures of Power and Governance in Eurasia". Ilhan Niaz (2014). p.296. (ISBN 1317913787)
  7. Mike Dash, « The Ottoman Empire's Life-or-Death Race », sur Smithsonian.com,

Liens externes[modifier | modifier le code]