Hubert Martigny — Wikipédia

Hubert Martigny
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Biographie
Naissance
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Activité

Hubert Martigny[1], né en 1939, est un entrepreneur français et une personnalité du monde des affaires, cofondateur d'Altran Technologies.

Biographie[modifier | modifier le code]

Études[modifier | modifier le code]

Diplômé de l'École nationale supérieure d'arts et métiers (An. 159), Hubert Martigny a également un doctorat en mathématiques.

Carrière[modifier | modifier le code]

Il commence sa carrière dans le conseil en management au sein de la firme néerlandaise KPMG. Associé à Alexis Kniazeff, il crée ensuite un cabinet de chasseurs de têtes, avant de fonder en 1982, toujours avec Alexis Kniazeff, la société Altran Technologies, spécialisée dans le conseil en innovation dans le secteur des hautes technologies.

Véritable success story, cette entreprise est aujourd’hui cotée en Bourse et compte 16 000 ingénieurs présents sur les cinq continents. À la suite d'une affaire de fausses factures et de malversations dans la société, Hubert Martigny et son associé Alexis Kniazeff sont mis en examen en 2004. Le 10 mars 2022, la Cour d'appel de Paris les a définitivement relaxés. Ils sont cependant condamnés à verser 1 million d'euros d’amende par la commission des sanctions de l'AMF en 2004.

Mandat échu[modifier | modifier le code]

Vice-président d'Altran Technologies[2].

Optimisation fiscale[modifier | modifier le code]

En , Hubert Martigny est cité dans les Malta Files : le journal en ligne Mediapart et le réseau European Investigative Collaborations révèlent qu'il fait partie des grands patrons français possédant des yachts immatriculés dans le paradis fiscal de l'île de Malte, pour bénéficier d'un procédé d'optimisation fiscale nommé leasing maltais qui permet aux acquéreurs d'un yacht neuf de payer un taux réduit de TVA (5,4 %) par rapport à celui en vigueur en France (10 % avec leasing, 20 % sans)[3],[4],[5]. En tout état de cause, il n'a jamais été judiciairement été mis en cause à ce titre.

La salle Pleyel et les pianos Pleyel[modifier | modifier le code]

En 1998, Hubert Martigny devient le seul propriétaire privé au monde d’une salle de concerts symphoniques, la salle Pleyel. Il s’aperçoit alors que la marque « Pleyel » appartient à des investisseurs italiens également propriétaires de la dernière manufacture de pianos en France, Pleyel et Cie, à Alès dans le Gard. Lui vient l’idée de « remarier » la salle Pleyel et les pianos Pleyel, en rachetant ces derniers en l’an 2000[6], acquérant aussi de ce fait les marques « Érard », « Gaveau » et Rameau qui en font partie. Victime d'une concurrence commerciale très forte des marchés asiatiques et notamment chinois, la manufacture Pleyel ferme en 2007 son usine d’Alès, ouverte en 1973, pour se réinstaller à Saint-Denis[7],[8].

Le , la direction confirme toutefois officiellement que l'entreprise connaît des difficultés et qu'elle est sur le point de faire l'objet d'une cession, sans toutefois préciser le nom du futur propriétaire de la marque[9]. Il semble alors que le repreneur soit un des grands groupes de luxe, de sorte que l'activité serait maintenue sur le sol français[7]. Mais la manufacture Pleyel ferme finalement en 2013.

Depuis 2017, la marque est la propriété de la société Algam[10], distributeur officiel de 150 marques d'instruments de musique et de matériel audio. Le rachat de Pleyel est intervenu à l'initiative de Gérard Garnier[11], président d'Algam qui a depuis fait renaître les pianos Pleyel et leur fabrication[12],[13],[14].

Références[modifier | modifier le code]

  1. "Who's who".
  2. Voir dans "L'Expansion".
  3. Yann Philippin, « Voyage fiscal à Malte, paradis des yachts », Mediapart,‎ (lire en ligne)
  4. « Avec les « Malta Files », « Mediapart » révèle les dessous des pratiques fiscales de Malte », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. Renaud Lecadre, « Malte, îlot fiscal au sein de l'Europe », Libération,‎ (lire en ligne)
  6. Les 200 ans d'histoire de Pleyel.
  7. a et b Le Figaro, « Les pianos d'exception cherchent un repreneur », le 15 novembre 2012, p. 15.
  8. Nathaniel Herzberg, « Pleyel quitte Alès sur une fausse note », Le Monde (ISSN 0395-2037) daté du 24 décembre 2006 [lire en ligne].
  9. Voir article de l'AFP.
  10. Algam : Instruments de musique et matériel audio Site de la société Algam
  11. Journal Les Echos, « Gérard Garnier, de la flûte en roseau au piano Pleyel » 06/08/2018, lire en ligne
  12. Journal Ouest France, « Artisanat, Algam ressuscite les pianos Pleyel » 30/05/2017, lire en ligne
  13. Journal Ouest France, « Musique. Les pianos Pleyel renaissent à Thouaré-sur-Loire » 24/01/2018, lire en ligne
  14. Journal Les Echos, « Algam fait renaître les pianos Pleyel » 11 oct. 2018, lire en ligne

Articles connexes[modifier | modifier le code]