Hubert-Salvator de Habsbourg-Toscane — Wikipédia

Hubert-Salvator de Habsbourg-Toscane
(de) Hubert Salvator von Habsburg-Lothringen
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L'archiduc Hubert-Salvator en 1914.
Biographie
Titulature Archiduc d'Autriche
Prince de Toscane
Dynastie Maison de Habsbourg-Lorraine
Nom de naissance Hubert Salvator Rainer Maria Joseph Ignatius, Erzherzog von Österreich, Prinz von Toskana
Naissance
Wels (Autriche, Autriche-Hongrie)
Décès (à 76 ans)
Persenbeug-Gottsdorf (Autriche)
Père François-Salvator de Habsbourg-Toscane
Mère Marie-Valérie d'Autriche
Conjoint Rosemary de Salm-Salm
Enfants Frédéric-Salvator de Habsbourg-Toscane
Agnès-Christine de Habsbourg-Toscane
Marie-Marguerite de Habsbourg-Toscane
Marie-Louise de Habsbourg-Toscane
Marie-Adélaïde de Habsbourg-Toscane
Élisabeth-Mathilde de Habsbourg-Toscane
André-Salvator de Habsbourg-Toscane
Joséphine-Hedwige de Habsbourg-Toscane
Valérie de Habsbourg-Toscane
Marie-Alberta de Habsbourg-Toscane
Marc-Emmanuel de Habsbourg-Toscane
Jean-Maximilien Salvator de Habsbourg-Toscane
Michel-Salvator de Habsbourg-Toscane
Religion Catholicisme

Hubert-Salvator de Habsbourg-Toscane (en allemand : Hubert Salvator von Habsburg-Lothringen), archiduc d'Autriche et prince de Toscane, est né le à Wels, en Autriche-Hongrie, et mort le à Persenbeug-Gottsdorf, en Autriche. Membre de la maison de Habsbourg-Lorraine, c'est un militaire autrichien de la Première Guerre mondiale.

Famille[modifier | modifier le code]

Hubert-Salvator est le deuxième fils de François-Salvator de Habsbourg-Toscane (1866-1939), archiduc d'Autriche et prince de Toscane, et de son épouse Marie-Valérie d'Autriche (1868-1924), archiduchesse d'Autriche et princesse de Hongrie. Par son père, il est donc le petit-fils de Charles Salvator de Habsbourg-Toscane (1839-1892), archiduc d'Autriche et prince de Toscane, et de sa femme la princesse Marie-Immaculée de Bourbon-Siciles (1844-1899) tandis que, par sa mère, il a pour grands-parents l'empereur-roi François-Joseph Ier d'Autriche (1830-1916) et l'impératrice-reine Élisabeth en Bavière (1837-1898).

Les 25 et , Hubert-Salvator épouse, civilement puis religieusement, à Anholt, la princesse Rosemary de Salm-Salm (1904-2001), fille du prince héréditaire Emmanuel de Salm-Salm (1871-1916) et de sa femme l'archiduchesse Marie-Christine de Habsbourg-Teschen (1879-1962). De ce mariage naissent treize enfants[1] :

  • Frédéric-Salvator de Habsbourg-Toscane (1927-1999), archiduc d'Autriche et prince de Toscane, qui épouse la comtesse Margarete Kálnoky von Köröspatak (1926), dont quatre enfants ;
  • Agnès-Christine de Habsbourg-Toscane (1928-2007), archiduchesse d'Autriche et princesse de Toscane, qui s'unit au prince Charles-Alfred de Liechtenstein (1910-1985), dont sept enfants ;
  • Marie-Marguerite de Habsbourg-Toscane (1930), archiduchesse d'Autriche et princesse de Toscane, célibataire ;
  • Marie-Louise de Habsbourg-Toscane (1931-1999), archiduchesse d'Autriche et princesse de Toscane, célibataire, dont un fils ;
  • Marie-Adélaïde de Habsbourg-Toscane (1933-2021), archiduchesse d'Autriche et princesse de Toscane, célibataire ;
  • Élisabeth-Mathilde de Habsbourg-Toscane (1935-1998), archiduchesse d'Autriche et princesse de Toscane, qui épouse le prince Henri d'Auersperg-Breunner (1931), dont quatre enfants ;
  • André-Salvator de Habsbourg-Toscane (1936), archiduc d'Autriche et prince de Toscane, qui s'unit à Maria de la Piedad Espinosa de los Monteros y Rosillo (1953) puis à la comtesse Valerie Podstatzky-Lichtenstein (1967), dont un fils ;
  • Joséphine-Hedwige de Habsbourg-Toscane (1937), archiduchesse d'Autriche et princesse de Toscane, qui épouse le comte Clemens von Waldstein-Wartenberg (1935-1996), dont cinq enfants ;
  • Valérie de Habsbourg-Toscane (1941), archiduchesse d'Autriche et princesse de Toscane, qui s'unit au margrave Maximilien de Bade (1933-2022), dont quatre enfants ;
  • Marie-Alberta de Habsbourg-Toscane (1944), archiduchesse d'Autriche et princesse de Toscane, qui épouse Alexandre Freiherr von Kottwitz-Erdödy (1943), dont deux filles ;
  • Marc-Emmanuel de Habsbourg-Toscane (sk) (1946), archiduc d'Autriche et prince de Toscane, qui s'unit à Hilde Jungmayr (1955), dont trois enfants ;
  • Jean-Maximilien Salvator de Habsbourg-Toscane (1947), archiduc d'Autriche et prince de Toscane, qui épouse Anne-Marie Stummer (1950), dont trois enfants ;
  • Michel-Salvator de Habsbourg-Toscane (1949), archiduc d'Autriche et prince de Toscane, qui s'unit à Eva Antonia von Hofmann (1961), dont une fille.

Biographie[modifier | modifier le code]

Deuxième fils de l'archiduc François-Salvator de Habsbourg-Toscane et de sa femme l'archiduchesse Marie-Valérie d'Autriche, Hubert-Salvator est le petit-fils de l'empereur-roi François-Joseph Ier[2].

Pendant la Première Guerre mondiale, Hubert-Salvator sert comme Oberleutnant et Rittmeister dans le 4e régiment de dragons de l'Empire austro-hongrois. Il participe alors à la guerre de tranchées autour de la Boug et de Doubno. Il sert ensuite comme officier d'ordonnance de la 9e brigade de montagne dans les Dolomites[2]. En 1914, il reçoit l'ordre autrichien de la Toison d'or.

De septembre à , Hubert-Salvator dirige la mission autrichienne en Orient au nom de l'empereur Charles Ier. Avec l'orientaliste Alois Musil, il se rend alors en Asie mineure, en Syrie et en Palestine[3]. Sous couvert d'inspecter les troupes et de maintenir le contact avec les fonctionnaires ottomans, la mission vise en fait à servir le rêve de l'empereur Charles de reprendre le protectorat de la France sur les chrétiens orientaux[3],[4]. La mission a également pour but de protéger les intérêts de la double monarchie, concurrencée par son alliée l'Allemagne, au sein de l'Empire ottoman[4]. Elle a donc principalement des motivations économiques, culturelles et politiques[4].

Après avoir tenté d'empêcher la mission de l'archiduc parce qu'il craignait qu'il provoque un conflit avec l'Empire ottoman, l'ambassadeur austro-hongrois à Constantinople Johann von Pallavicini juge finalement positivement son action en Palestine et en Syrie[3],[4]. De son côté, le Feldmarschall-Leutnant Josef Pomiankowski considère qu'Hubert-Salvator a fait « la meilleure impression en raison de son apparence très sympathique, de son attitude modeste et aimable et de son calme sérieux »[3].

Après la guerre et la dislocation de l'Empire austro-hongrois, Hubert-Salvator sollicite, en 1919, une dérogation à la loi de Habsbourg afin de rester vivre en Autriche. En 1920, Hubert-Salvator obtient un doctorat en droit de l'université d'Innsbruck. Exclu de l'ordre de la Toison d'or en même temps que son père, l'archiduc y est néanmoins réintégré en [5].

Par la suite, Hubert-Salvator gère avec succès un important domaine forestier à Persenbeug-Gottsdorf[2]. En 1924, il hérite de sa mère la villa impériale de Bad Ischl. Lors de la période de l'austrofascisme, l'archiduc intègre la Heimwehr et devient Gauführer[6]. Sous le Troisième Reich, l'archiduc subit en revanche les persécutions du régime nazi[7].

Après la Seconde Guerre mondiale et durant l'occupation de l'Autriche orientale par l'Union soviétique, Hubert-Salvator devient président du comité communautaire de Persenbeug[2],[8]. Il passe le reste de sa vie au château de Persenbeug, où il meurt en 1971[8],[9].

Honneurs[modifier | modifier le code]

Frédéric-Salvator de Habsbourg-Toscane est[10],[11] :

Ascendance[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Énache 1999, p. 142-145.
  2. a b c et d (de) Brigitte Hamann, Die Habsburger : Ein biographisches Lexikon, Munich, Piper, (ISBN 3-4920-3163-3), p. 156.
  3. a b c et d (de) Robert-Tarek Fischer, Österreich im Nahen Osten : Die Grossmachtpolitik der Habsburgermonarchie im Arabischen Orient 1633-1918, Vienne, Böhlau, (ISBN 3-20577-459-0), p. 274 et sq..
  4. a b c et d (de) Wolfdieter Bihl, Die Kaukasuspolitik der Mittelmächte : eil 1: Ihre Basis in der Orient-Politik und ihre Aktionen 1914-1917, Vienne-Cologne-Graz, Böhlau, , p. 136 et 140.
  5. (de) Leopold Auer, Das Haus Österreich und der Orden vom Goldenen Vlies : Beiträge zum wissenschaftlichen Symposium am 30. November und 1. Dezember 2006 in Stift Heiligenkreuz, Graz, Leopold Stocker, (ISBN 978-3-7020-1172-7), p. 71.
  6. (de) Maren Seliger, Scheinparlamentarismus im Führerstaat. „Gemeindevertretung“ im Austrofaschismus und Nationalsozialismus. Funktionen und politische Profile Wiener Räte und Ratsherren 1934–1945 im Vergleich, Vienne-Munich, Lit, (ISBN 978-3-643-50233-9), p. 711.
  7. (de) Karl Vocelka et Lynne Heller, Die private Welt der Habsburger : Leben und Alltag einer Familie, Graz-Vienne, Styria, (ISBN 3-222-12642-9), p. 332.
  8. a et b (de) Harry Slapnicka, « Das Schicksal der Ischler Kaiservilla nach dem Tod von Kaiser Franz Joseph. Ein bemerkenswertes Denkmal österreichischer Geschichte » [PDF] (consulté le ), p. 187 et sq.
  9. (de) Ernst Trost, Die Donau : Lebenslauf eines Stromes, Vienne, Molden, , p. 183.
  10. Énache 1999, p. 142.
  11. Parisot 1984, p. 91.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Jacques Parisot et Nelly Parisot, La descendance de François-Joseph Ier empereur d'Autriche, Besançon, Éditions Christian, , 141 p. (ISBN 978-2-86496-014-0).
  • Jean-Fred Tourtchine, Les Manuscrits du CEDRE : L'Empire d'Autriche, vol. III, t. 11, Clamecy, Imprimerie Laballery, , 265 p..

Liens externes[modifier | modifier le code]

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