Hoggar — Wikipédia

Hoggar
Localisation du Hoggar en Algérie.
Géographie
Altitude 2 918 m, Tahat
Superficie 50 000 km2
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Wilaya Tamanrasset
Géologie
Âge Protérozoïque
Roches Gneiss, granite, roches volcaniques

Le Hoggar (en tamazight touareg Idurar Uhaggar ou Tassili Wan Ahaggar, ⵜⴰⵙⵙⵉⵍⵉ ⵏ ⵡⴰⵏ ⴰⵀⴰⴳⴰⵔ, en arabe جبال هقار) est un massif montagneux qui s'élève à 2 918 m d'altitude dans le Sud de l'Algérie, au cœur du Sahara.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Hoggar est une transcription française du terme arabe جبال هقار (djebel Haqar) qui vient lui-même du touareg Ahaggar dont le pluriel Ihaggaren désigne la classe noble chez les Touareg du Hoggar[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Paysage du Hoggar.
Paysage du Hoggar. Octobre 2018.

Traversé par le tropique du Cancer à 80 kilomètres au nord de Tamanrasset, en Algérie, le Hoggar couvre une superficie d'environ 50 000 km2.

À l'est de Tamanrasset s'élève à plus de 2 000 mètres d'altitude un plateau érodé de 250 kilomètres de diamètre composé de coulées de lave, l'Atakor du Hoggar, et sur lequel se dressent des volcans dont l'altitude avoisine les 3 000 mètres. Le point culminant du massif, le Tahat avec 2 918 mètres d'altitude, est aussi la plus haute montagne du pays. Le relief escarpé composé de pitons et de falaises de basalte et de porphyre constitue un lieu apprécié d'escalade.

Le Hoggar est né de l'assemblage des différents cratons aux origines de l'orogenèse panafricaine, plus précisément sur la marge du métacraton du Sahara, au Protérozoïque.

Les températures élevées de l'été contrastent avec celles d'hiver où il peut geler ; les pluies sont rares. Toutefois, ces conditions climatiques inhospitalières sont moins extrêmes que dans le reste du Sahara et le Hoggar constitue un lieu de vie de certaines espèces animales et végétales qui permettent de différencier ces montagnes du reste du Sahara.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Hoggar compte de nombreux sites à pétroglyphes et peintures rupestres représentant des animaux de la dernière période pluviale du Sahara, aujourd'hui disparus (lions, éléphants, girafes, gazelles, bœufs, autruches…), et des humains chasseurs ou éleveurs, dans lesquels les Touaregs Kel Ahaggar voient leurs ancêtres. Près de la ville de Tamanrasset, dans l'oasis d'Abalessa, se trouve le tombeau de Tin Hinan, une matriarche dont se revendiquent les Touaregs du Hoggar.

À l'Assekrem, à 80 kilomètres à vol d'oiseau de Tamanrasset, se trouve l'ermitage de Charles de Foucauld, un des nombreux ermites chrétiens qui vécurent au Hoggar pendant la période coloniale française ; il s'y installa en 1911.

L'armée française a procédé à 13 essais nucléaires souterrains entre et dans un massif granitique du Hoggar, le Tan Afella, sur le site d'In Eker[2].

Végétation[modifier | modifier le code]

Le massif du Hoggar abrite l'olivier de Laperrine dont il reste quelques exemplaires dans la région du mont Akerakar. Ces végétaux menacés d'extinction sont proches de l'olivier d'Europe et sont réfugiés dans des fonds d'oueds (vallées de torrents plus ou moins asséchés)[3].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Glossaire de Jeremy Keenan, « The lesser gods of the Sahara: social change and contested terrain amongst the Tuareg of Algeria », Taylor & Francis, 2004 (ISBN 0714684104), non paginé
  2. Christian Bataille, L'évaluation de la recherche sur la gestion des déchets nucléaires à haute activité - Tome II : Les déchets militaires, Chapitre II : « les premiers essais français au Sahara 1960-1966 - 2°/ Les essais en galerie au Hoggar ».
  3. Besnard, Anthelme, Baali-Cherif, op. cit., p. 140, 321-322

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • L'Atlantide (1919) de Pierre Benoit
  • Au Hoggar - Mission de 1922 (1925) de Conrad Kilian à la Société d’éditions géographiques, maritimes et coloniales, Paris.
  • Le Sahara (1928) de Émile Félix Gautier
  • L'appel du Hoggar (1936) de Roger Frison-Roche
  • Études sur la flore et la végétation du Sahara Central. Troisième partie : Mission du Hoggar, René Maire, 1940 (lire en ligne)
  • Bivouacs sous la lune, tome 1 : La piste oubliée (1950) de Roger Frison-Roche
  • Bivouacs sous la lune, tome 2 : La montagne aux écritures (1952) de Roger Frison-Roche
  • Tefedest (1953) de Louis Carl
  • La ville de sel (1954) de Louis Carl
  • Saharas d'Algérie (2003), Guide de l'exposition Saharas d'Algérie organisée par le Muséum national d'histoire naturelle de Paris à l'occasion de l'année de l'Algérie en France
  • Hommes des montagnes du Hoggar (2005) d'Odette Bernezat
  • Le Hoggar - Promenade botanique (2007) Atelier Esope, de Abdallah & Rabèa SAHKI
  • (en) G. Bernard, F. Anthelme, D. Baali-Cherif, « The Laperrine's olive tree (Oleaceae): a wild genetic resource of the cultivated olive and model-species for studying the biogeography of the Saharan Mountains », Acta Botanica Gallica: Botany letters, vol. 159, no 3, september 2012, pages 319-328
  • La Nuit de feu (2015) d'Éric-Emmanuel Schmitt