Histoire du Koweït — Wikipédia

Le port de Koweït city en 1961

L'histoire du Koweït retrace sur quatre millénaires l'histoire de ce petit Émirat du golfe Persique.

Chronologie[modifier | modifier le code]

  • XXe siècle av. J.-C. : Faïlaqa, la plus vaste île du pays, est un comptoir commercial et un avant-poste de la civilisation dilmun.
  • IVe siècle av. J.-C. : présence grecque puis romaine.
  • VIIe siècle : début de l'ère musulmane
  • Al-Farazdaq (641-730), poète arabe né au Koweït
  • 1521 : contrôle portugais
  • 1613 : Fondation de la ville de Koweït (ʔ)
  • 1660 - 1716 : Les « Outoub » (Utub), tribus arabes, quittent l'Arabie centrale et s'installent sur la côte. Rivalités avec les Bani Khalid.
  • 1672 : Le chef de la tribu Bani Kaled Barrak, bâtit une petite forteresse (Kût, en arabe, diminutif de kuwayt).
  • fin XVIIIe siècle : Le Koweït constitue une entité politique et économique souveraine.
  • 1792 : Installation de la Compagnie britannique des Indes orientales (East India Company)
  • 1869 : Le gouverneur ottoman de la province de Bassorah reconnaît au cheikh de Koweït le titre de caïmacan.
  • 1899 : Signature d'un traité de protection avec le Royaume-Uni, mais le Koweït reste jusqu'en 1918 sous autorité nominale ottomane.
  • 1896 - 1915 : Koweït est la Marseille du Golfe, sous le règne de Moubarak al-Sabah (1837-1915)
  • 1914 : Le Koweït devient un protectorat britannique, l'Émirat de Koweït.
  • 1934 : Première concession pétrolière au Royaume-Uni.
  • 1958 : L'Irak revendique la souveraineté sur le Koweït.
  •  : Indépendance.
  • 1971 : Abrogation de l'accord de sécurité avec le Royaume-Uni.
  • Décembre 1975 : Nationalisation du pétrole.
  • 1981 : Le Koweït est membre fondateur du Conseil de coopération du Golfe
  • 1982 : Krach financier de la bourse parallèle du Souk al Manakh
  • Juin 1986 : Dissolution du parlement.
  •  : Invasion irakienne, début de la Guerre du Koweït. Article détaillé : Chronologie de la guerre du Golfe (1990-1991)
  •  : Les troupes irakiennes se retirent du Koweït à la suite de l'opération Tempête du désert.
  •  : Signature d'un accord de sécurité avec les États-Unis.
  •  : La commission spéciale de l'ONU fixe le tracé de la frontière avec l'Irak.
  •  : Élections législatives.
  •  : Débat autour de l'application de la charia
  •  : Proposition irakienne de réconciliation
  •  : Menaces irakiennes à la frontière. Envoi de nouvelles troupes américaines
  •  : Reconnaissance officielle du Koweït par l'Irak
  •  : Élections législatives pour un mandat de quatre ans. Les Koweïtiennes demandent le droit de vote. Scrutin partagé entre les proches du pouvoir, les islamistes et les libéraux.
  •  : Action en justice engagée par les islamistes contre un romancier et un écrivain. Création d'un comité sur les droits de l'homme
  •  : Dissolution du parlement
  •  : L'émir accorde le droit de vote aux femmes. Succès de l'opposition aux élections législatives
  •  : Remaniement ministériel
  •  : Renouvellement du pacte de défense liant le Koweït aux États-Unis
  •  : Création d'un comité pour réglementer les activités des organisations caritatives islamiques.
  •  : Vote du parlement donnant le droit de vote aux femmes.
  •  : Pour la première fois de l'histoire du Koweït, quatre femmes sont élues députées au Parlement du pays : Massuma al-Mubarak, Aseel al-Awadhi, Rula Dashti et Salwa al-Jassar. Seize femmes faisaient partie des 210 candidats. C'est la première fois depuis l'obtention du droit de vote des femmes, en 2005, que certaines sont élues, aucune ne l'ayant été aux précédentes élections législatives de 2006 et 2008[1].

Civilisation de Dilmun[modifier | modifier le code]

Colonisation grecque 323 BC[modifier | modifier le code]

Islam[modifier | modifier le code]

Koweït est renommée Kadhima ou Kāzimah

Développement 1716̠-1937[modifier | modifier le code]

Indépendance[modifier | modifier le code]

Le Koweït, protectorat de l’Empire britannique depuis 1899 accède à l'indépendance après 62 années et signe un traité d'amitié avec le Royaume-Uni qui lui reconnaît sa pleine indépendance le , il récupère ses compétences en matière de défense et d'affaires étrangères mais est menacé d'annexion par l'Irak par le premier ministre irakien Abdul Karim el-Kassem qui revendique « le territoire koweïtien comme partie intégrante de l'Irak »[3]. Les britanniques viennent protéger le pays, et il reçoit l’appui de la République arabe unie, de la Jordanie, de l'Arabie saoudite et des États-Unis. Le Conseil de sécurité des Nations unies est saisi le 2 juillet, mais le veto de l'URSS empêche toute résolution. La Ligue arabe accueille finalement le Koweït le et les troupes arabes remplacent les militaires britanniques présents au Koweït, de fait, l'Irak ne peut plus attaquer le Koweït sans s'opposer aux autres États arabes.

Guerre du Golfe (1990-1991)[modifier | modifier le code]

Forces égyptiennes, syriennes, omanaises, koweïtiennes et françaises lors d'une revue le 8 mars 1991 après la victoire.

Le , l'armée irakienne de Saddam Hussein pénètre la frontière du Koweït. Si l'Irak convoite le petit émirat, c'est pour ses richesses pétrolières, la dette irakienne qui a servi à financer la guerre contre l'Iran, et détenue pour partie par le Koweït ainsi que pour l'ouverture maritime dont il bénéficie dans le golfe Persique, qui est bien plus importante que celle de l'Irak.

Après son indépendance, l'Irak n'a pas reconnu les frontières établies et les relations entre les deux pays ne se sont pas normalisées[4]. L'invasion est condamnée par l'ONU et entraîne l'intervention d'une force internationale sous l'égide américaine (opération tempête du désert). qui débute le 17 janvier 1991. La coalition libère Koweït le 26 février 1991 et Saddam Hussein annonce publiquement le retrait de ses troupes. Après la guerre, la plupart des 300 000 Palestiniens vivant au Koweït, soupçonnés de soutien à l'Irak, sont expulsés[5].

le le conseil de commandant de la révolution considère toutes les lois concernant l'annexion du Koweit comme étant nulles et non avenues.

Nouvelles menaces irakiennes puis reconnaissance du Koweït par l'Irak (1994)[modifier | modifier le code]

Le l'Irak concentre des troupes à la frontière avec le Koweït. Des troupes américaines sont alors immédiatement envoyées dans l’émirat. Saddam Hussein retire ses hommes mais démontre ainsi la totale dépendance des monarchies du Golfe envers la puissance américaine.

Le 10 novembre à la suite d'une médiation russe, le Parlement irakien et le conseil de commandant de la révolution reconnaissent la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance politique du Koweït[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Quatre femmes sont élues députées au Parlement koweïtien.
  2. Parvaneh Pourshariati, The Decline and Fall of the Sasanian Empire, 192.
  3. Indépendance et premières hostilités.
  4. L'invasion du Koweït par l'Irak.
  5. Quentin Müller, Sebastian Castelier, « Koweït, Immigrés. « Les faire payer pour l’air qu’ils respirent » », Orient 21,‎ (lire en ligne)
  6. Fin de la guerre du Koweït.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • B. J. Slot, The origins of Kuwait, Leiden/New York, E. J. Brill, (ISBN 90-04-09409-1)
  • B. J. Slot, Mubarak Al-Sabah: Founder of Modern Kuwait 1896–1915, London, Arabian Publishing, (ISBN 978-0-9544792-4-4)
  • A.M. Abu-Hakima, Histoire moderne du Koweit : 1750-1965, France, 1992

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]