Histoire de l'Afrique-Occidentale française pendant la Seconde Guerre mondiale — Wikipédia

Carte de l'Afrique-Occidentale française en 1936 à la veille de la guerre.

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'Afrique-Occidentale française (AOF) ne fut pas le théâtre de combats majeur. Il y eut une seule action de grande envergure: la bataille de Dakar (23-). La région resta sous le contrôle de la France de Vichy après la chute de la France () et ce jusqu'à l'invasion alliée de l'Afrique du Nord (8-). Craignant l'agitation le gouvernement de Vichy envoya l'amiral Platon prôner la fidélité à Pétain dans une tournée des capitales de l'Afrique Occidentale française[1].

Le Congo français, la seule colonie de l'Afrique-Équatoriale française ne rejoignit pas la France libre après l'armistice. Il tomba aux mains des Forces françaises libres après la campagne du Gabon (8-), isolant davantage encore l’Afrique de l'Ouest.

Contrairement à la France métropolitaine, les troupes coloniales françaises en Afrique de l'Ouest ne furent pas réduites après l'armistice 1940 et les puissances de l'Axe n’interfèrent que peu dans la région, fournissant un appoint précieux aux forces de la France libre après avoir été libéré. Avant cela, il y eut quelques tensions entre les Français et les colonies britanniques voisines, notamment la Sierra Leone, conduisant à la formation du Freetown Defence Flight en , mais aucun incident militaire n’eut lieu.

Bataille de Dakar[modifier | modifier le code]

Le sentiment antibritannique en Afrique avait atteint des sommets après que le cuirassé français Richelieu avait été touché dans le port de Dakar, au Sénégal, en Afrique-Occidentale française le [2]. En août, le général de la France libre Charles de Gaulle suggéra une campagne par voie terrestre, à partir de Conakry, en Guinée française. Il prévoyait que le soutien populaire pour la France Libre se construirait en se dirigeant sur Dakar. Mais la suggestion de Gaulle fut rejetée par les Britanniques qui désiraient agir rapidement.

Le , trois croiseurs légers français, le Georges Leygues, le Gloire et le Montcalm furent interceptés par les navires alliés en route vers Libreville. Les navires d’interception alliés incluaient le croiseur lourd HMAS Australia. Les trois croiseurs légers français furent forcés de battre en retraite.

La résistance de Vichy se raidit à la suite des attaques sur les navires français. La bataille de Dakar (du au ) eut lieu après que les forces alliées ne réussirent pas à convaincre les défenseurs français vichystes de Dakar de leur permettre d'entrer pacifiquement dans la ville. Les forces alliées essayèrent d'abord de persuader les forces de Vichy par le biais de la propagande. Ils tentèrent ensuite de prendre de Dakar par les armes. Les deux tentatives finirent par une défaite. Les espoirs alliés de reprendre l'Afrique-Occidentale française furent réduits à néant, à ce moment-là, laissant l'Afrique-Équatoriale française, moins développée et moins importante économiquement, être le principal territoire français libre au lendemain de l'Armistice, au sein de l'Afrique française libre.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Montagnon, La grande histoire de la Seconde Guerre mondiale, Pygmalion 1999, T.I p. 277
  2. « The Second World War in the French Overseas Empire » (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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