Hichem Mechichi — Wikipédia

Hichem Mechichi
هشام المشيشي
Illustration.
Hichem Mechichi en mars 2020.
Fonctions
Chef du gouvernement tunisien

(10 mois et 23 jours)
Président Kaïs Saïed
Gouvernement Mechichi
Législature IIe
Coalition Indépendant
Majorité parlementaire :
Ennahdha-Au cœur de la Tunisie-La Réforme-Bloc national-Tahya Tounes-Al Moustakbal
Prédécesseur Elyes Fakhfakh
Successeur Najla Bouden (indirectement)
Ministre de l'Intérieur

Intérim
(6 mois et 20 jours)
Président Kaïs Saïed
Chef du gouvernement Lui-même
Gouvernement Mechichi
Prédécesseur Taoufik Charfeddine
Successeur Khaled Yahyaoui (intérim)
Taoufik Charfeddine

(6 mois et 6 jours)
Président Kaïs Saïed
Chef du gouvernement Elyes Fakhfakh
Gouvernement Fakhfakh
Prédécesseur Hichem Fourati
Successeur Taoufik Charfeddine
Biographie
Date de naissance (50 ans)
Lieu de naissance Bou Salem (Tunisie)
Nationalité Tunisienne
Parti politique Indépendant
Diplômé de ENA (Tunisie)
ENA (France)
Profession Haut fonctionnaire
Religion Islam

Hichem Mechichi
Chefs du gouvernement tunisien

Hichem Mechichi (arabe : هشام المشيشي), né en [1] à Bou Salem[2], est un haut fonctionnaire et homme d'État tunisien.

Il est chef du gouvernement du au et occupe le poste de ministre de l'Intérieur de février à septembre 2020 puis à titre intérimaire de janvier à juillet 2021.

Biographie[modifier | modifier le code]

Études[modifier | modifier le code]

Hichem Mechichi est diplômé d'une maîtrise en droit de la faculté de droit et des sciences politiques de Tunis et d'un master en droit, sciences politiques et administration publique de l'École nationale d'administration de Tunisie[3]. Il est également un ancien étudiant du cycle international long, rattaché à la promotion République (2005-2007) de l'École nationale d'administration de France, l'institution lui rendant hommage via son site web après sa nomination en tant que chef du gouvernement[4].

Carrière professionnelle et politique[modifier | modifier le code]

Hichem Mechichi en tant que ministre de l'Intérieur, en visite au QG de l'USGN durant le confinement de 2020.

Membre de la Commission nationale d'investigation sur la corruption et la malversation, fondée en 2011 et présidée alors par Abdelfattah Amor[5], il occupe en 2014 le poste de chef de cabinet au ministère du Transport, puis le même poste successivement aux ministères des Affaires sociales et de la Santé[1].

Il est ensuite directeur général de l'Agence nationale du contrôle sanitaire et environnemental des produits[1].

Nommé par le président Kaïs Saïed comme son premier conseiller chargé des Affaires juridiques, le , il est nommé le 27 du même mois ministre de l'Intérieur dans le gouvernement d'Elyes Fakhfakh[1].

Le , en pleine crise politique, Saïed le désigne chef du gouvernement, chargé de former un gouvernement en un mois et d'obtenir la confiance de l'Assemblée des représentants du peuple[6],[7]. Le , il propose de former un gouvernement composé uniquement d'indépendants[8]. Le , il en dévoile la composition[9] qui suscite les réserves d'Ennahdha et d'Au cœur de la Tunisie[10] et compte huit femmes ainsi qu'un malvoyant[11]. Le suivant, son gouvernement est investi par 134 voix contre 67 par l'Assemblée des représentants du peuple[12].

Le , il met fin aux fonctions du ministre de l'Intérieur Taoufik Charfeddine et assure lui-même l'intérim en reprenant la tête du ministère[13].

Fin janvier, sa proposition de remaniement ministériel, fruit d'un accord entre les partis Ennahdha et Au cœur de la Tunisie, est rejetée par le président, le nouveau gouvernement comportant selon lui des personnalités soupçonnées de corruption[14]. Le , Mechichi limoge les ministres sortants concernés par le remaniement[15].

Le , le président Saïed, invoquant l'article 80 de la Constitution, limoge Mechichi avec effet immédiat[16].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Biographie de Hichem Mechichi, ministre de l'Intérieur », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  2. Ridha Kéfi, « En chargeant Hichem Mechichi de former le gouvernement, Kaïs Saïed met les partis dos au mur », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  3. « Profil de Hichem Mechichi, ministre de l'Intérieur », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  4. « L'École nationale d'administration française félicite Hichem Mechichi », sur tuniscope.com, (consulté le ).
  5. « Qui est Hichem Mechichi, ministre de l'Intérieur », sur webdo.tn, (consulté le ).
  6. « Tunisie : le ministre de l'Intérieur Hichem Mechichi désigné chef du gouvernement », sur france24.com, (consulté le ).
  7. « Kais Saïed charge Hichem Mechichi de former le futur gouvernement », sur mosaiquefm.net, (consulté le ).
  8. « Tunisie : Hichem Mechichi promet un gouvernement de "compétences complètement indépendantes" », sur atlasinfo.fr, (consulté le ).
  9. « La composition du gouvernement Mechichi », sur mosaiquefm.net, (consulté le ).
  10. « Hichem Mechichi, le premier ministre tunisien, présente un gouvernement de technocrates », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  11. Frida Dahmani, « Tunisie : Mechichi snobe les partis », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
  12. « Tunisie : l'Assemblée vote la confiance au gouvernement Mechichi à 134 voix », sur gnet.tn, (consulté le ).
  13. « Le ministre de l'Intérieur Taoufik Charfeddine limogé », sur mosaiquefm.net, (consulté le ).
  14. Nadjib Touaibia, « Maghreb. La démocratie tunisienne otage de l'alliance islamo-libérale », sur humanite.fr, (consulté le ).
  15. « Gouvernement : Hichem Mechichi limoge cinq ministres », sur webmanagercenter.com, (consulté le ).
  16. « Kais Saied prend tous les pouvoirs en main, suspend le parlement, limoge Mechichi et s’érige en chef de l’exécutif et du parquet », sur leaders.com.tn, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]