Herminie Waternau — Wikipédia

Herminie Waternau
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Herminie Waternau, ou Hermine Waterneau ou Waternau née à Tlemcen (Algérie) en 1854 et morte à Athis-Mons le [1],[2] est une artiste peintre française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Herminie Waternau est la fille de Louis Aimé Waternau, colonel français, commandeur de la Légion d'honneur après la bataille de Wörth (1870)[3] et mort en 1879.

Formation[modifier | modifier le code]

Elle devient élève de Delphine Arnould de Cool-Fortin[4] et, en 1872, offre pour une loterie de la Souscription des femmes de France, deux peintures qui lui permettent de récolter 1 350 francs[5],[note 1].

Carrière artistique[modifier | modifier le code]

Sa carrière démarre vraiment lorsqu'elle expose un portrait de son père au Salon de 1878[6],[4]. En 1881, elle obtient son certificat d'aptitude pour être professeur de dessin à Paris[7].

Elle eut d'autres professeurs en plus de Delphine de Cool. En 1888, elle avait reçu l'enseignement des artistes Tony Robert-Fleury, Jules Lefebvre et Gustave Boulanger[8]. Tout en continuant d'étudier, elle expose dans divers salons artistiques. Elle présente ainsi plusieurs de ses œuvres au Salon de l'Union des femmes peintres et sculpteurs à la fin des années 1880[9].

Son tableau Au bord d'un ruisseau a été inclus dans le livre Women Painters of the World de 1905[10]. Une série de ses dessins à l'aquarelle et à la gouache représentant diverses vues de Paris à la fin du XIXe et tout début du XXe siècle (rues, intérieurs et extérieurs de bâtiments) a été acquise par le musée Carnavalet vers 1907[2].

Riche et propriétaire de plusieurs biens immobiliers à Paris et en Normandie, elle se retire à Athis-Mons vers 1903, vivant de ses revenus de rentière[11].

Elle est morte d'une crise cardiaque aux côtés de sa femme de chambre Ermunde Serre en 1913. Les corps des deux femmes ont été découverts par les autorités lorsque les voisins ont donné l'alerte à la suite de leur absence[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La Souscription des femmes de France permettait de récolter des fonds pour payer l'indemnité demandée par les Allemands à la suite du Traité de Francfort.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès de 1913.
  2. a et b « Hermine Waternau », sur nouvellesbranches.fr (consulté le ).
  3. Bulletin des lois de la République Française - Partie supplémentaire n°107, (lire en ligne), p. 1458.
  4. a et b Catalogue du Salon de Paris 1878, , 461 p. (lire en ligne), p. 197.
  5. « Souscription des femmes de France - Les arts », La Petite Presse,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  6. Bénézit, t. 3, (lire en ligne), p. 1039.
  7. « La Gazette des Femmes », La Gazette des Femmes, no 81,‎ (lire en ligne).
  8. Explication des ouvrages de peinture et dessins, sculpture, architecture, gravure et lithographie, , 456 p. (lire en ligne), p. 203.
  9. « Waternau, Hermine (1859-1913) », sur haut-de-forme-et-crinoline.org (consulté le ).
  10. Women Painters of the World sur le Project Gutenberg.
  11. « Près de sa patronne morte, une bonne meurt d'émotion », Le Petit Parisien,‎ , p. 3 (lire en ligne).
  12. « Mortes ensemble », Le Figaro,‎ , p. 4 (lire en ligne).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Sanchez, Dictionnaire de l’Union des femmes peintres et sculpteurs, vol. 3, Éditions l’Échelle de Jacob, , 1488 p. (ISBN 978-2-35968-012-6, BNF 42289072), p. 1444.

Liens externes[modifier | modifier le code]