Herbertiens — Wikipédia

Maison de Vermandois (Herbertiens)
Lignées Carolingiens
Période carolingienne (VIIIe - XIe siècle)
Pays ou province d’origine Empire carolingien
Francie occidentale
Fiefs tenus Comte de Meaux
Comte d'Omois
Comte de Provins
Comte de Soissons
Comte de Troyes
Comte de Valois
Comte de Vermandois

Les Herbertiens ou Herbertides ou Maison de Vermandois sont un lignage de la noblesse franque dont plusieurs membres se prénommèrent Herbert.

Famille issue de la dynastie carolingienne[modifier | modifier le code]

C'est une branche de la dynastie carolingienne, issue du roi Bernard d'Italie, fils illégitime du roi Pépin d'Italie. Cette ascendance conféra un réel prestige à la famille des Herbertiens qui noua des alliances avec les plus grandes familles franques.

Ainsi, le grand-père d'Hugues Capet, le roi Robert Ier épousa une Herbertienne, de même que Charles de Basse-Lotharingie ; et la fille du dernier comte de Vermandois, Adélaïde se maria vers 1080 à Hugues le Grand, fils d'Henri Ier, roi de France et d'Anne de Kiev.

Famille avec un fort ancrage territorial[modifier | modifier le code]

Cette famille s'implanta dans le Vermandois dont plusieurs de ses membres furent comtes. La puissance territoriale des Herbertiens atteignit son apogée avec Herbert II de Vermandois.

Les Herbertiens jouèrent un rôle important, par la force de cette assise territoriale en Vermandois, conjuguée au prestige de leur ascendance. Il en résulta des prétentions peu voilées lors des derniers règnes carolingiens, Herbert III de Vermandois se titrant ainsi deux fois comte des Francs en 968 et 980[1].

Postérité de la famille[modifier | modifier le code]

Les armes des Rouvroy de Saint-Simon, portant en premier et dernier quartiers les armes attribuées aux Vermandois

Le dernier comte de Vermandois de la famille des Herbertiens fut Herbert IV mort vers 1080. La fille d'Herbert IV, Adélaïde (v.1062 † 1122) se maria vers 1080 à Hugues Ier le Grand (v.1057 † 1102), fils du roi de France, Henri Ier, qui devint comte de Vermandois et de Valois, Ce mariage scella la naissance de la Maison capétienne de Vermandois.

Les Herbertiens se perpétuèrent également en dehors de la lignée des comtes de Vermandois. En effet, la famille des comtes de Chiny et des seigneurs de Mellier, Neufchâteau et Falkenstein serait une branche de la famille des Herbertiens[1]. Avec la descendance des comtes de Chiny, il y aurait ainsi eu des Herbertiens et donc des Carolingiens jusqu'au début du XIVe siècle[2].

La famille de Rouvroy de Saint-Simon prétendait descendre des Herbertiens par un fils inconnu d'Eudes l'Insensé, fils d'Herbert IV. Cette ascendance est réfutée par les historiens, mais les armes de la famille continuent de porter l'échiqueté d'or et d'azur que l'on attribue - à tort - aux comtes de Vermandois[3]

Généalogie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve – XVIIIe siècles, P.S.R. éditions, 2004, p. 44.
  2. Christian Settipani, La Préhistoire des Capétiens (Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France, vol. 1), éd. Patrick van Kerrebrouck, 1993, p. 248.
  3. Georges Poisson, Monsieur de Saint-Simon, p. 9-10.

Articles connexes[modifier | modifier le code]