Herbert Samuel — Wikipédia

Herbert Samuel
Illustration.
Herbert Samuel.
Fonctions
Leader du Parti libéral

(4 ans et 22 jours)
Prédécesseur David Lloyd George
Successeur Archibald Sinclair
Secrétaire d'État à l'Intérieur

(1 an, 1 mois et 5 jours)
Premier ministre Ramsay MacDonald

(10 mois et 25 jours)
Premier ministre Herbert Henry Asquith
Haut-commissaire pour
la Palestine et la Transjordanie

(4 ans, 11 mois et 29 jours)
Prédécesseur fonction créée
Successeur Herbert Plumer
Postmaster General du Royaume-Uni

(7 mois et 23 jours)

(3 ans, 11 mois et 28 jours)
Premier ministre Herbert Henry Asquith
Président du Local Government Board

(1 an, 9 mois et 14 jours)
Premier ministre Herbert Henry Asquith
Député britannique

(6 ans, 5 mois et 15 jours)
Élection
Circonscription Darwen
Groupe politique Libéral

(16 ans, 1 mois et 9 jours)
Élection
Réélection



Circonscription Cleveland
Groupe politique Libéral
Biographie
Titre complet 1er vicomte Samuel
Nom de naissance Herbert Louis Samuel
Date de naissance
Lieu de naissance Liverpool (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande)
Date de décès (à 92 ans)
Lieu de décès Londres (Royaume-Uni)
Nationalité Britannique
Conjoint
Beatrice Franklin (m. 1897)
Diplômé de University College School
Balliol College
Profession Statisticien
Diplomate
Religion Judaïsme

Herbert Samuel, 1er vicomte Samuel (né le à Liverpool et mort le à Londres) est un homme politique anglais, qui est le premier Haut-Commissaire britannique en Palestine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il nait en Angleterre en 1870. Il travaille au service des hautes sphères gouvernementales. À 38 ans, il est désigné ministre des postes du gouvernement britannique, poste auquel il est exposé au Scandale Marconi.

Pendant la Première Guerre mondiale, il est ministre des Postes puis de l'Intérieur. Juif observant, il s'intéresse au mouvement sioniste : en 1915, Chaim Weizmann lui explique que le but des sionistes est d'obtenir un territoire où les Juifs pourraient constituer la majorité de la population et où ils administrent leurs affaires en paix, un territoire « fût-il aussi petit que Monaco mais avec une université à la place d’une salle de jeu »[1]. Samuel rétorque à Weizmann qu'il est trop modeste et que « de grandes choses pourraient être réalisées en Palestine » telles que la reconstruction du Temple, « symbole de l’unité juive sous une forme moderne »[2].

En décembre 1916, le Premier ministre lord Asquith démissionne et Herbert Samuel n'est plus au gouvernement.

Il adhère au « Congrès sioniste d'Angleterre ». Il use de son influence auprès du gouvernement britannique pour prôner l'établissement d'un protectorat britannique sur la Palestine, la reconnaissance d'un État pour les Juifs en Palestine, et devient le soutien du Dr Weizman dans ses tractations en vue de l'obtention de la Déclaration Balfour[3],[4].

Des années 1920 à 1925, il est le premier Haut-Commissaire britannique en Palestine[5]. La liesse que provoque parmi les Juifs, dans le monde et en Palestine, la nomination d'Herbert Samuel à ses nouvelles fonctions, est de courte durée au vu des problèmes tels que l'opposition arabe au sionisme, la nomination d'Amin al-Husseini comme Grand mufti de Jérusalem (en mars 1921), qui avait été à la tête des évènements meurtriers de la Nabi Moussa de 1920[6], et les nouvelles tueries de mai 1921. Dans un contexte d'immigration juive soutenue, Herbert Samuel met en place les prémices des infrastructures éducatives et médicales du pays.

Dès son retour en Angleterre, Samuel joue un rôle important dans la grève générale de 1926 en tant que président de la commission chargée par le gouvernement de trouver une solution équitable au conflit qui oppose alors les mineurs aux patrons des houillères[7]. Il dirige le Parti libéral au Parlement britannique et à la Chambre des lords et reçoit en 1937 le titre de vicomte. Il participe à la création de l'Agence juive ainsi qu'aux campagnes d'aide aux Juifs d'Allemagne, à la suite de l'arrivée au pouvoir du parti nazi.

Herbert Samuel meurt en 1963. Le quartier de « Kiryat Shmuel » à Tibériade ainsi que le quartier « Ahuzat Herbert Samuel » sur le mont Carmel sont nommés en son hommage.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Liberalism. An Attempt to State the Principles and Proposals of Contemporary Liberalism in England, Londres, 1902
  • Memoirs, Londres, 1945

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Yehuda Reinharz, Chaim Weizmann. The Making of a Statesman, Oxford University Press, 1993.
  2. Yehuda Reinharz, op. cit., p. 22.
  3. C.D. Smith, 2001, Palestine and the Arab-Israeli conflict, 4th ed., (ISBN 0-312-20828-6), pp. 60, 112.
  4. Jonathan Schneer, The Balfour Declaration: The Origins of the Arab-Israeli Conflict, A&C Black, , 144– (ISBN 978-1-4088-0970-9, lire en ligne)
  5. Sylvia Chiffoleau, Anne-Claire de Gayffier-Bonneville, Norig Neveu, Annalaura Turiano, Matthieu Rey et Manon-Nour Tannous, Le Moyen-Orient 1876-1980, Atlande, 2017, p. 153.
  6. La question de Palestine, tome premier, pp. 508, 509, Henry Laurens, Fayard, 1999
  7. Jacques Leruez, Jeannine Surel, Le Royaume-Uni au XXe siècle, Ellipses, 1997, p. 45.

Liens externes[modifier | modifier le code]