Henry Wriothesley (3e comte de Southampton) — Wikipédia

Henry Wriothesley of Southampton
Fonction
Lord-lieutenant du Hampshire
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Church of St Peter, Titchfield (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Père
Henry Wriothesley (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Conjoint
Elizabeth Wriothesley (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Penelope Wriothesley (d)
Lady Anne Wriothesley (d)
James Wriothesley
Thomas WriothesleyVoir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Thomas Arundell (beau-frère)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Lieu de détention
Tour de Londres (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Mary Wriothesley, comtesse de Southampton, mère d'Henry (1552–1607)
Southampton à l'adolescence, vers 1590–93, attribué à John de Critz

Henry Wriothesley, 3e comte de Southampton, (), est le fils unique de Henry Wriothesley, 2e comte de Southampton (en), et de Mary Wriothesley, comtesse de Southampton, née Mary Browne, fille d'Anthony Browne, 1er vicomte Montagu. Les deux poèmes narratifs de Shakespeare's, intitulés Vénus et Adonis et The Rape of Lucrece, ont été dédiés à Southampton, qui est généralement considéré comme le Fair Youth des Sonnets de Shakespeare.

Famille[modifier | modifier le code]

Henry Wriothesley, né le à Cowdray House dans le Sussex, est le fils unique de Henry Wriothesley, 2e comte de Southampton (en), et de Mary Wriothesley, comtesse de Southampton, née Mary Browne, fille unique d'Anthony Browne, 1er vicomte Montagu et de sa première femme, Jane Radcliffe, vicomtesse Montague[1]. Il a deux sœurs, Jane, qui meurt avant 1573, et Mary (née vers 1567–1607), qui se marie en avec Thomas Arundell, 1er baron Arundell de Wardour[2],[3],[4].

Après la mort de son père, sa mère se remarie tout d'abord le avec sir Thomas Heneage, qui meurt le Vice-Lord Chambellan. Puis, entre le et le , elle se remarie avec sir William Hervey (en). Elle meurt en [5],[4],[6].

Enfance[modifier | modifier le code]

À la mort de son père le , Southampton, qui a alors huit ans, hérite des terres comtales et de ses revenus fonciers, évalués à 1 097 £ 6s par an. Sa tutelle et son mariage sont vendus par la reine à son parent, Charles Howard, pour 1 000 £. Selon Akrigg, Howard passe ensuite un second accord, dont on n'a pu trouver trace écrite, transférant à William Cecil, lord Burghley, la garde et le mariage du jeune comte, mais laissant à Howard le soin des terres. À la fin de 1581 ou au début de 1582, Southampton, huit ans, vient vivre dans la maison de Cecil dans The Strand[7].

En , à l'âge de douze ans, Southampton entre à St John's College de l'université de Cambridge[8], obtenant son M.A. le [9],[10],[11]. Son nom est inscrit à l'école de droit de Gray's Inn avant qu'il ne quitte l'université, mais il n'y est véritablement admis que le [12],[11].

Lors du seizième anniversaire de Southampton, le , lord Burghley inscrit son âge dans son journal, et en 1590, Burghley est en négociation avec Anthony Browne, le grand-père de Southampton, et avec sa mère, Mary Wriothesley, comtesse de Southampton, en vue du mariage du jeune comte avec Elizabeth de Vere, l'aînée des petites filles de Lord Burghley, la fille de sa fille, Anne Cecil, et de Édouard de Vere, 17e comte d'Oxford. Mais ce mariage n'est pas du goût du jeune comte, et selon le jésuite Henry Garnet, six semaines après ses vingt-et-un ans, en raison de son refus de lady Vere, le jeune comte paie 5 000 £ pour rupture de sa promesse de mariage[13],[14],[15].

En 1591, John Clapham, un clerc en chancellerie de Lord Burghley, dédie à Southampton un poème en latin, Narcissus, relatant la légende grecque de Narcisse, un beau jeune homme qui mourut par l'amour de lui-même. Selon Akrigg, Southampton passe alors le plus clair de son temps à la cour. Il fait partie de la suite de la reine lorsque celle-ci visite l'université d'Oxford à la fin , et qu'elle est glorifiée de façon excessive par un poème en latin écrit par John Sanford. En , Anthony Browne, le grand-père de Southampton meurt. Il avait été chevalier de la Jarretière. Des bruits courent que Southampton est nommé dans cet ordre, mais ce n'est qu'en 1603, sous le règne de Jacques Ier, qu'il est véritablement investi[16],[15],[17],[18].

Âge adulte[modifier | modifier le code]

Amoureux de la littérature, il est le seul mécène connu de Shakespeare et, en 1593, ce dernier lui dédie le poème spirituel et érotique Vénus et Adonis .

Les relations tumultueuses de Southampton avec la reine culminent avec son implication dans la rébellion d'Essex en 1601. Il est condamné à mort, mais sa peine est commuée en perpétuité. Il n'est libéré que sous le règne de Jacques I.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Richardson III, 2011, p. 228
  2. Cokayne, 1953, p. 128
  3. Akrigg, 1968, p. 12, 27
  4. a et b Elzinga, 2004
  5. Cokayne, 1953, p. 27
  6. Akrigg, 1968, p. 74
  7. Akrigg, 1968, p. 21–3
  8. Cokayne affirme qu'il y est inscrit le 11 décembre 1585.
  9. Venn, Alumni Cantabrigienses, p. 479
  10. Akrigg, 1968, p. 28, 30
  11. a et b Cokayne, 1953, p. 128
  12. Akrigg, 1968, p. 30
  13. Akrigg, 1968, p. 31–2, 39
  14. Stopes, 1922, p. 35–8, 86
  15. a et b Honan, 2004
  16. Akrigg, 1968, p. 33–6
  17. Romilly, 1879, p. 521–2
  18. Dyce, 1829, p. 233

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) G.P.V. Akrigg, Shakespeare and the Earl of Southampton, Cambridge, Massachusetts, Harvard University Press,
  • (en) A.L. Rowse, Shakespeare's Southampton : Patron of Virginia, London, Macmillan,
  • (en) G.E. Cokayne, The Complete Peerage edited by Geoffrey H. White, vol. XII (Part I), London, St. Catherine Press,
  • (en) John Payne Collier, The Works of William Shakespeare, vol. I, London, Whittaker & Co., (lire en ligne)
  • (en) Nathan Drake, Shakespeare and his Times, vol. II, London, T. Cadell, (lire en ligne)
  • Katherine Duncan-Jones, « Much Ado With Red and White; The Earliest Readers of Shakespeare's Venus and Adonis (1593) », Review of English Studies, Oxford University Press, vol. 44, no 176,‎ , p. 479–501 (DOI 10.1093/res/xliv.176.479)
  • (en) Alexander Dyce, The Works of George Peele, vol. II, London, William Pickering, , 2nd éd., 215–42 p. (lire en ligne)
  • (en) J.G. Elzinga, Wriothesley, Henry, second earl of Southampton (bap. 1545, d. 1581), Oxford Dictionary of National Biography, (lire en ligne) Inscription nécessaire
  • (en) Park Honan, Wriothesley, Henry, third earl of Southampton (1573–1624), Oxford Dictionary of National Biography, (lire en ligne) Inscription nécessaire
  • (en) The Letters of John Chamberlain, vol. I, Philadelphia, American Philosophical Society,
  • (en) The Works of Thomas Nashe, vol. IV, Oxford, Basil Blackwell,
  • (en) Seventh Report of the Historical Manuscripts Commission, Part I, London, Her Majesty's Stationery Office, (lire en ligne)
  • (en) Patrick Montague-Smith, Debrett's Correct Form, London, Debrett's Peerage Ltd, , 1st éd.
  • (en) Douglas Richardson, Magna Carta Ancestry : A Study in Colonial and Medieval Families, vol. III, Salt Lake City, , 2nd éd. (ISBN 978-1-4499-6639-3 et 1-4499-6639-X)
  • (en) Matthew Steggle, Markham, Gervase (1568?–1637), Oxford Dictionary of National Biography, (lire en ligne) Inscription nécessaire
  • (en) Charlotte Carmichael Stopes, The Life of Henry, Third Earl of Southampton, Shakespeare's Patron, Cambridge, Cambridge University Press,
  • (en) J.C. Wells, Longman Pronunciation Dictionary, Harlow, Pearson Education Limited, , 3rd éd.
  • Brown, Charles Cedric, ed. Patronage, Politics, and Literary Traditions in England, 1558–1658. Detroit, Wayne State University Press, 1993.
  • Collins, Arthur. Letters and Memorials of State in the Reigns of Queen Mary, Queen Elizabeth, King James, King Charles the I, Part of the Reign of King Charles II and Oliver's Usurpation Written and Collected by Hen. Sydney, Phil. Sydney and His Brother Rob. Sydney, Rob. IId. Earl of Leicerter, Phil. Viscount Lisle, and Alg. Sydney ; Together with Letters of the Other Ministers of State, with Whom They Held a Correspondence. London: Printed for T. Osborne, 1746.
  • Wriothesley family Accessed 29 December 2007
  • Shakespeare, William, and Alexander Chalmers. The Works of William Shakspeare. Philadelphia: Lippincott, 1858. (p. clxxiii) googlebooks Accessed 29 December 2007
  • The Rape of Lucrece online Retrieved 29 December 2007
  • X-rays uncover 'hidden portrait' Tuesday, 29 April 2008 http://news.bbc.co.uk/1/hi/england/7372629.stm
  • (en) « Henry Wriothesley », dans Encyclopædia Britannica [détail de l’édition], (lire sur Wikisource).
  • (en) John Venn, Alumni Cantabrigienses : Part I, from the Earliest Times to 1751, vol. IV (Saal – Zuinglius), Londres, The Macmillan Company, , 537 p. (OCLC 312069812) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes[modifier | modifier le code]