Henri de Sully (abbé de Fécamp) — Wikipédia

Henri de Sully
Image illustrative de l’article Henri de Sully (abbé de Fécamp)
Statue d'Henri de Sully dans la salle des Abbés du Palais Bénédictine.
Biographie
Décès
Fécamp
Abbé de l'Église catholique
Abbé de la Trinité de Fécamp
Autres fonctions
Fonction religieuse
Moine de Cluny
Profès de Saint-Bénigne de Dijon

Henri de Sully (Henricus de Solleio[1]) est le 5e abbé de Fécamp[2].

Famille[modifier | modifier le code]

Henri est le fils de Guillaume de Blois († vers 1150), comte de Blois déshérité[1] puis seigneur de Sully par son mariage avec Agnès de Sully. Il est le frère de Raoul, biographe de Pierre le Vénérable puis abbé de Cluny (1173-1176), d'Élisabeth, abbesse de la Trinité de Caen (1127-1128) et Marguerite, épouse d'Henri, comte d'Eu[1].

Il est par son père le neveu d'Étienne de Blois, roi d'Angleterre et d'Henri, évêque de Winchester[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Moine de Cluny, il devient profès de Saint-Bénigne de Dijon[1].

En 1140, Henri de Blois tente de le placer évêque de Salisbury sans succès. Il est alors imposé par son oncle le roi d'Angleterre Étienne[1] et Henri de Blois, abbé de Fécamp, selon Orderic Vital[3].

L'évêque de Winchester essaie en 1141 de l'imposer archevêque d'York, mais le pape Innocent II refuse le cumul des deux postes. Il est peut-être candidat en 1148 à l'évêché de Lincoln[1].

Il souscrit et est témoin au cours de son abbatiat à de nombreux actes[1]. Il gère des vastes propriétés de l'abbaye[3].

En 1154, il aurait subtilisé une partie du trésor de l'abbaye. Il sollicite à partir de 1157 la générosité des fidèles pour la restauration ou la reconstruction de l'abbatiale, probablement pour remplacer la nef du Xe siècle toujours debout[3]. Il voit entre 1155 et 1158 la confirmation des biens de l'abbaye en Angleterre[1].

Il procède le à la translation des corps des ducs Richard Ier et Richard II[4] ainsi que de saints en présence du roi d'Angleterre Henri II et des évêques Arnoul de Lisieux, Philippe d'Harcourt, Achard de Saint-Victor et Henri de Pise, légat et cardinal-prêtre de Saint-Nérée[1].

Le tabernacle contenant la relique du Précieux Sang.

La reconstruction commence en 1167 mais un incendie touche l'abbatiale le [1], mais épargne le chevet roman[3]. Il relance les travaux, et c'est à cette occasion qu'est découverte la relique du Précieux Sang le [1],[4].

Henri de Sully meurt le [1]. À sa mort, le projet d'une nef à cinq travées devait être en cours d'achèvement[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l et m Véronique Gazeau (préf. David Bates et Michel Parisse), Normannia monastica (Xe – XIIe siècle) : II-Prosopographie des abbés bénédictins, Caen, Publications du CRAHM, , 403 p. (ISBN 978-2-902685-44-8, lire en ligne), p. 116-121.
  2. Maurice Yvart dans Collectif (préf. André Dubuc), Les abbayes de Normandie : Actes du XIIIe siècle congrès des sociétés historiques et archéologiques de Normandie, Rouen, Imprimerie Lecerf, , 354 p., « Les possessions de l'abbaye de Fécamp en Angleterre », p. 317-323.
  3. a b c et d Lindy Grant, « Fécamp et l'architecture en Normandie » dans Tabularia « Études », n°2, 2002, p. 83-94, 4 février 2003, lire en ligne.
  4. a et b Maurice Yvart dans Collectif (préf. André Dubuc), Les abbayes de Normandie : Actes du XIIIe siècle congrès des sociétés historiques et archéologiques de Normandie, Rouen, Imprimerie Lecerf, , 354 p., « Les possessions de Fécamp en Angleterre », p. 317-323.
  5. Katrin Brockaus dans Société française d'archéologie, Monuments de Rouen et du pays de Caux, Paris, Société Française d'Archéologie, coll. « Congrès archéologique de France », , 368 p. (ISBN 2-00-090111-5), « Fécamp, ancienne abbatiale de la Trinité: les campagnes des XIIe – XIIIe siècles », p. 57-64.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]