Henri Vidal (acteur) — Wikipédia

Henri Vidal
Henri Vidal et Claudine Dupuis dans une scène des Sept péchés capitaux (1952).
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Henri Lucien Raymond Vidal
Nationalité
Activité
Période d'activité
Conjoint
Michèle Morgan (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Films notables

Henri Vidal est un acteur français, né à Clermont-Ferrand le et mort à Paris le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Henri Lucien Raymond Vidal[1] naît le , à Clermont-Ferrand. Son père, Eugène Jules Vidal (1888-1947), originaire de Pontgibaud, en Auvergne, fait toute sa carrière chez Michelin ; sergent durant la Première Guerre mondiale, il participe à la bataille de Verdun et reçoit la croix de guerre 1914-1918. Sa mère, Hélène Grograin (1889-1979), est originaire de Chamalières. Henri est le deuxième de leurs cinq fils. La famille a vécu à Clermont-Ferrand, à Lyon puis Chatou[2].

Carrière[modifier | modifier le code]

À 17 ans, il se rend seul à Paris[3]. Grâce à son talent et à sa beauté, Henri Vidal se lance dans une carrière d'acteur au théâtre avant d'être élu « Apollon de l'année 1939 ». Repéré par Édith Piaf, il fait ses débuts au cinéma, aux côtés de la chanteuse, dans le film Montmartre-sur-Seine en .

Il épouse, en , l'actrice Michèle Cordoue, connue sous le nom de Michèle Allégret, dont il divorce en [1],[4].

René Clément met à profit ses capacités d'acteur dans Les Maudits en .

Le , il épouse Michèle Morgan qu'il a rencontrée lors du tournage du péplum Fabiola d'Alessandro Blasetti (), et avec qui il forme un des couples les plus mythiques du cinéma français des années 1950. Il enchaîne avec elle plusieurs films qui confirment son succès, faisant de lui un des grands acteurs de sa génération, à l'instar de Jean Marais, notamment les drames La Belle que voilà de Jean-Paul Le Chanois () et L'Étrange Madame X de Jean Grémillon (). Il continue dans la veine dramatique en jouant dans La Jeune Folle d'Yves Allégret () et dans Les salauds vont en enfer de Robert Hossein ().

Outre son épouse Michèle Morgan, il a comme partenaires quelques-unes des plus séduisantes actrices des années 1950 : Françoise Arnoul, Brigitte Bardot, Dany Carrel, Mylène Demongeot, Dawn Addams, Sophia Loren, Romy Schneider, Marina Vlady.

Mort[modifier | modifier le code]

Dépressif, Henri Vidal sombre dans l'addiction à la drogue et meurt d'une crise cardiaque en 1959 (quelques jours après Gérard Philipe, un autre grand « jeune premier » du cinéma français) dans une clinique où il faisait une cure de désintoxication, alors qu'il habite avec Michèle Morgan, le premier étage de l'hôtel Lambert, sur l'île Saint-Louis, à Paris[5]. Son dernier film, Voulez-vous danser avec moi ?, sort huit jours plus tard...

Henri Vidal est inhumé au cimetière de Pontgibaud dans le Puy-de-Dôme.

Hommage[modifier | modifier le code]

En août 2010 Pontgibaud, la commune où Henri Vidal est inhumé, tient une grande exposition rétrospective de sa carrière, à l'occasion du cinquantenaire de sa mort : l'un de ses frères, Jacques Vidal, y évoque la carrière de l'acteur[6],[7].

Une salle municipale de spectacles porte son nom à Pontgibaud[7].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Les Gens du cinéma, « Fiche de Henri Vidal », sur lesgensducinema.com (consulté le )
  2. Source : encinematheque.fr
  3. Michèle Morgan (avec Marcelle Routier), Avec ces yeux-là, Robert Laffont, 1977, p. 276 (ISBN 2221002229 et 978-2-22100-222-3) : « Henri m'a souvent parlé de ses débuts difficiles, il m'a raconté un passage de sa vie qui éclairait la situation suivante : Je me suis retrouvé à dix-sept ans à Paris sans un rond. »
  4. Biographie sur l'IMDb.
  5. Florence Montreynaud, L'Aventure des femmes XXe – XXIe siècles, Paris, Nathan, , p. 268.
  6. LE MAGAZINE-Radio Arverne, « MON FRERE, HENRI VIDAL », sur Le MAG' sur Arverne (consulté le )
  7. a et b « Henri Vidal (1919-1959) - Dvdclassik : cinéma et DVD », sur dvdclassik.com (consulté le )
  8. Robert Hugues-Lambert, qui incarne Jean Mermoz dans le film, fut arrêté et déporté par les Allemands avant la fin du tournage.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrage[modifier | modifier le code]

  • Pierre Cadars, Les Séducteurs du cinéma français : 1928-1958, H. Veyrier, 1982.

Périodiques[modifier | modifier le code]

  • L'Écran français, no 118, 1947.
  • Cinémonde, no 723, 1948.
  • Paris Match, no 57,  : « Mariage de Michèle Morgan et Henri Vidal ».
  • Ciné-Revue 1952, no 18.
  • Mon Film Spécial, no 605, .
  • Paris Match, no 558,  : « Michèle Morgan pleure son grand amour ».
  • Stars, no 13, .

Liens externes[modifier | modifier le code]