Henri Cordier (orientaliste) — Wikipédia

Henri Cordier, né le à La Nouvelle-Orléans et mort le à Paris, est un linguiste, historien, ethnologue, auteur, éditeur et orientaliste français. Il a été président de la Société de géographie à Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Né à la Nouvelle-Orléans, Cordier arrive en France en 1852, à trois ans, et sa famille emménage à Paris en 1855. Il fait ses études au collège Chaptal puis en Angleterre.

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

En 1869, à 20 ans, il s'embarque pour Shanghai, où il travaille pour une banque anglaise. Au cours des deux années suivantes, il publie plusieurs articles dans les journaux locaux.

En 1872, il est nommé bibliothécaire de la branche Chine du Nord de la Royal Asiatic Society. Durant cette période, il publie une vingtaine d'articles dans le Courrier du Soir de Shanghai, les Nouvelles quotidiennes de la Chine du Nord et le Journal de la branche de la Chine du Nord de la Royal Asiatic Society[1].

En 1876, il a été nommé secrétaire d'un programme du gouvernement chinois pour les étudiants chinois en Europe.

Henri Cordier a été professeur à l’École spéciale des langues orientales (INALCO). Il rejoint le corps professoral en 1881, et est professeur de 1881 à 1925. Lorsque l’École libre des sciences politiques souhaite s'ouvrir à l'enseignement international afin de former les administrateurs coloniaux, Cordier est recruté pour donner un cours sur l'Extrême-Orient[2]. Il fait partie d'une vague d'orientalistes recrutés au sein de l'école, dont font aussi partie Jules Silvestre, Paul Pelet et Albert Wilhelm[3].

Avec Gustaaf Schlegel, il a créé en 1890 le T'oung Pao, qui a été le premier journal international des études chinoises, dont il était le rédacteur en chef.

Il meurt à son domicile parisien, au no 8 rue de Siam.

Honneurs[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Œuvres choisies[modifier | modifier le code]

Les écrits publiés par Cordier englobent 1 033 œuvres 1 810 articles en 13 langues et 7 984 dans la bibliothèque.

Références bibliographiques[modifier | modifier le code]

  • Dictionnaire des orientalistes de langue française, Sous la direction de François Pouillon, Karthala, 2008.
  • L. Aurousseau, “Henri Cordier (1849-1925)”. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 25, 1925. pp. 279-286. (Nécrologie).
  • (en) Ting Chang, “Crowdsourcing avant la lettre: Henri Cordier and French Sinology, ca. 1875–1925”, L'Esprit créateur, Volume 56, Number 3, Fall 2016, Johns Hopkins University Press, pp. 47-60.
  • Frédéric Girard, « Le fonds Henri Cordier de l'université Keiō, Tōkyō », Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient, 99, 2012-2013, pp. 385-390.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Journal of the North China Branch of the Royal Asiatic Society. Présentation sur le site de Bibliothèque municipale de Lyon, 2017. Catalogue Record sur HathiTrust Digital Library.
  2. Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses, (ISBN 978-2-7246-3915-5)
  3. Pierre Rain, L'École Libre Des Sciences Politiques, Fondation nationale des sciences politiques, (ISBN 978-2-7246-0033-9, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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