Henri Büsser — Wikipédia

Henri Büsser
Description de cette image, également commentée ci-après
Henri Büsser, 1895 (BnF)
Nom de naissance Henri-Paul Büsser
Naissance
Toulouse, Drapeau de la France France
Décès (à 101 ans)
Paris, Drapeau de la France France
Activité principale Compositeur, chef d'orchestre
Formation Conservatoire de Paris
Maîtres César Franck, Charles-Marie Widor, Charles Gounod
Élèves Françoise Aubut, Gérard Calvi, Henri Challan, Jacques Chailley, Jean-Michel Damase, Georges Delerue, Henri Dutilleux, Jean-Jacques Grünenwald, Tomojirô Ikenouchi, Marcel Landowski, Pierre Petit, Roger Pénau, Jeanine Rueff, Marthe Bracquemond
Distinctions honorifiques Prix de Rome, Grand Officier de la Légion d'honneur
Signature de Henri Büsser

Henri-Paul Büsser ou Busser, né à Toulouse le [1] et mort à Paris 16e le , est un organiste, compositeur et chef d'orchestre français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Henri naît d'un père chanteur lyrique, professeur de piano, organiste et compositeur[2], Fritz Büsser (1846–1879), né à Schmerikon en Suisse et de Cécile Caroline Marie Joséphine Dardignac (1852-1934), originaire d'une famille toulousaine et ariégeoise[3]. Organiste de formation, Henri Busser est au conservatoire de Toulouse, l'élève de l'organiste Aloys Kunc à la maîtrise (1879–1884). Après un bref passage à École Niedermeyer où il étudie avec Alexandre Georges et Clément Loret. Il est reçu ensuite au Conservatoire de musique et de déclamation à Paris en 1889 et poursuit avec César Franck, Charles-Marie Widor pour l'orgue ; en composition avec Ernest Guiraud et surtout Charles Gounod, dont il est le seul élève. Faisant fonction de secrétaire musical de Gounod, il consacrera plus tard un livre de souvenirs à son maître. Un des autres amis proches de Busser est Jules Massenet.

Grâce à l'appui de Gounod et lui succédant, il est titulaire du grand orgue de l'église Sainte-Marie des Batignolles de Paris, puis de celui de Saint-Cloud à partir de 1892. Pendant deux ans, entre 1916 et 1918, il remplace régulièrement Louis Vierne au grand orgue de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Henri Büsser réalisant un discours au Capitole de Toulouse, . Photographie d'André Cros, Archives de Toulouse.

En 1893, il remporte le Prix de Rome. Dès son retour d'Italie, il entame une carrière de chef d'orchestre. D'abord au Théâtre du Château-d'Eau, à l'Opéra-Comique et à l'Opéra Garnier (1905–1939). Dès la quatrième représentation, à la suite d'André Messager, et à la demande de son ami Claude Debussy, il dirige le Pelléas et Mélisande et toutes les autres représentations.

Il est nommé professeur de composition au Conservatoire de Paris en juin 1931, en remplacement de Paul Vidal, décédé[4]. Parmi ses élèves figurent Henri Dutilleux, Jeanine Rueff, Odette Gartenlaub et Tomojirô Ikenouchi.

Élu en 1938, membre de l'Institut, au fauteuil de Gounod et Gabriel Pierné, il y siège jusqu'à un âge très avancé.

On lui doit aussi l'édition critique de l'opéra Mireille de Gounod publié en 1939. La partition originale ayant été égarée, l'édition Büsser est depuis ce jour, la seule conforme aux intentions du compositeur.

En 1954, il préside le jury de la première édition du Concours international de chant de Toulouse.

En 1958, alors âgé de 85 ou 86 ans, il épouse Yvonne Gall (1885-1972), cantatrice et professeur au Conservatoire de Paris.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

Henri Busser est l'auteur de plusieurs opéras, un ballet, six messes (dont Messe de Noël, Messe de Saint-Étienne et Messe de Domrémy), des poèmes symphoniques, et de nombreuses pièces pour clavier, tant pour orgue que pour piano.

  • Minerve, ouverture de concert op. 7
  • Suite funambulesque, pour petit orchestre, op. 26
  • Prélude et Scherzo pour flûte et piano, op. 35
  • Pastorale pour clarinette, op. 46
  • En Languedoc, variations pour trompette et orchestre à cordes, op. 53
  • Ballade pour harpe, op. 65
  • Divertissement pour quatuor à cordes, op. 119
  • Deus Abraham, oratorio
  • Daphnis et Chloé, pastorale, 1895
  • Le Miracle de perles, 1898
  • Colomba, 1921
  • Les Noces corinthiennes, 1922
  • La Pie borgne, 1927
  • Rhapsodie Arménienne, 1930
  • Le Carrosse du Saint-Sacrement, Comédie lyrique en un acte (1948). Livret de Busser d'après Prosper Mérimée. Création à Paris, salle Favart, le
  • Roxelane, 1948
  • Diafoirus 60, 1963. Inspiré du Malade imaginaire de Molière
  • La Vénus d'Ille, 1964
  • Notre Père, prière pour une voix, dédié « à mon petit Fritz » ; version soprano (originale) en ré majeur [6]

Orchestrations[modifier | modifier le code]

  • Debussy, Petite suite pour piano à quatre mains. (1907, éd. Durand) Création le sous la direction de Camille Chevillard.
  • Debussy, Printemps (1912, éd. Durand) L'original ayant été perdu, Büsser réorchestre d'après un arrangement pour piano à quatre mains et sous la supervision de Debussy.
  • Lully, Trio suivons l'Amour extrait de Cadmus et Hermione, LWV 49 (1673), opéra en cinq actes (orchestration, )[7] (BNF 43122943)
  • Méhul, Le Chant du Départ () Orchestration pour fanfare cuivres (cor, trompette, trombone, timbales) (BNF 43145809)

Discographie[modifier | modifier le code]

  • Debussy, Petite suite - Orchestre Symphonique [de l'opéra ?], Dir. Henri Busser (1931, 78 t Columbia DF 707 et DF 708 / rééd. Andante)
  • Gounod, Faust - César Vezzani, ténor (Faust) ; Marcel Journet, basse (Mephisto) ; Orchestre de l'opéra, Dir. Henri Busser (1930, 78 t RCA Victor/HMV)
  • Henri Busser, Le sommeil de l'enfant Jésus (Berceuse pour la nuit de Noël) - Jane Laval[8], soprano ; orgue, violon, violoncelle et harpe (, 78 t Columbia BFX 3)

Écrits[modifier | modifier le code]

Pédagogie[modifier | modifier le code]

Autres ouvrages[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Mairie de Toulouse, « Acte de naissance n°124 du 16/01/1872 photo 17 1E444 », sur Archives municipales de Toulouse (consulté le ) : « naissance à 5h du matin de Paul Henri Büsser fils de Joseph Celestin Irlitz Büsser professeur de piano, 26 a et de Cécile Caroline Marie Joséphine Dardignac 19 a »
  2. (en) « Henri Busser (1872-1973) », sur bnf.fr (consulté le )
  3. Mairie de Toulouse, « Acte de mariage n° 63 du 14/04/1871 photo 24 1E440 », sur Archives municipales de Toulouse (consulté le ) : « Joseph Célestin Fritz Büsser professeur de piano né à Schmerikon (Suisse) le 13/03/1845 x Cécile Caroline Marie Joséphine Dardignac née à Toulouse le 6/08/1852 »
  4. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  5. « Cote 19800035/1186/37585 », base Léonore, ministère français de la Culture
  6. Edité par Léon Grus : Réf. L.G.5108 (1), gravée par Mme Roussel, imp. E. Delay, 49 rue Rodier.
  7. (en) « L’œuvre Cadmus et Hermione. LWV 49 avec Henri Busser (1872-1973) comme orchestrateur », sur bnf.fr (consulté le )
  8. C'est Jane Laval qui chante lors des funérailles de Gabriel Fauré en 1924.
  9. Michel Baron, « Cours d'écriture musicale tonale : Bibliographie », sur tonal.composition.free.fr (consulté le )
  10. a et b Denis Havard de la Montagne, « Prix de Rome 1890-1899 : Henri Büsser », sur www.musimem.com (consulté le )
  11. (en) Barbara L. Kelly, « Büsser [Busser], (Paul-)Henri », sur Grove Music Online, (DOI 10.1093/gmo/9781561592630.article.04443)

Liens externes[modifier | modifier le code]