Henri Révoil — Wikipédia

Henri Antoine Révoil est un architecte français, né le [2] à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) et mort à Mouriès (Bouches-du-Rhône) le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Henri Antoine Révoil naît le 19 juin 1822 à Aix-en-Provence[3]. Il est le fils du peintre Pierre Révoil et de son épouse, Joséphine Henriette Révoil.

Henri Antoine Révoil fait ses études aux Beaux-Arts de Paris jusqu'en 1842. En 1849, il revient dans le Sud de la France et devient architecte en chef des monuments historiques et, en 1852, est nommé architecte diocésain. À ce titre, il est l'auteur de nombreux édifices de style néo-médiéval tout en procédant à la restauration de monuments antiques.

En 1874, il prend la direction de la cathédrale de la Major, à Marseille. C'est aussi lui qui achèvera les décors de la basilique Notre-Dame-de-la-Garde.

Il a travaillé sur de nombreux édifices dans le midi méditerranéen de la France comme la façade de l'église de la Madeleine, à Aix-en-Provence, où il a également dessiné le Collège Catholique et le Petit Séminaire ainsi que le Couvent des Dames Carmélites et sa chapelle (ensemble constituant les actuels lycées Vauvenargues), restauré l'église Saint-Trophime d'Arles, l'abbaye de Silvacane, l'abbaye du Thoronet, la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor de Nîmes, la cathédrale Saint-Pierre de Montpellier, la cathédrale Notre-Dame-de-Nazareth et son cloître à Vaison-la-Romaine, et en partie le Palais des Papes en Avignon et l'abbaye de Montmajour près d'Arles. Avec Charles Questel, il dirige des fouilles, consolide et restaure les monuments gallo-romains notamment à Orange, Arles et Nîmes[4].

Il réalise également des temples comme celui d'Alès, l'église de Rochebelle et celle de Tamaris dans la même ville, de nombreuses églises telles que celles, entre autres, de Bessèges, Saint-Ambroix, Ganges, Manduel, Marguerittes, Aimargues (1864) et l'église Saint-Flavien de Toulon.

Il participe à la construction de groupes scolaires et de mairies telle la mairie-école de Poulx en 1854[5], ainsi que celle du village de Congénies dans le Gard en 1866-1867 de style "néo Louis XIII" alternant la pierre et la brique. Ce type de bâtiment est d'ailleurs précurseur de ce qui se fera sous la IIIe République.

Il meurt le 13 décembre 1900 à Mouriès, au château de Servanes[6].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Henri Antoine Révoil épouse à Mouriès, le 20 mai 1849, Louise Henriette Anaïs Baragnon[7]. Il est le père de Paul Révoil, diplomate et gouverneur en Algérie (1901-1903), et de Georges Révoil, explorateur[8], photographe[9] et diplomate qui connut Arthur Rimbaud à Aden[10].

Distinction[modifier | modifier le code]

Officier de la Légion d'honneur Officier de la Légion d'honneur (20 octobre 1878)[11]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_050281/c-8ef57m1wv--1sya3liqmwpd5 »
  2. Fiche BNF
  3. Registre des naissances de la ville d'Aix-en-Provence (1822), cote 202 E 353 (Acte de naissance d'Henri Antoine Révoil), Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 165 p. (lire en ligne), p. 75
  4. Ou encore contribue aux premières restaurations de l'amphithéâtre de Nîmes. Les chantiers pour Arles sont à l'initiative du baron de Chartrouse, maire d'Arles, à partir de 1845, précédant les architectes Jean et Jules Formigé.
  5. Claire-Lise Creissen, « Henry Révoil (1822-1900), architecte du gouvernement à Nîmes. Questionner les archives pour renouveler le regard sur l’homme et son œuvre », Patrimoines du Sud, no 15,‎ (lire en ligne)
  6. Registre des décès de la commune de Mouriès (1900), cote 203 E 1617 (Acte de décès d'Henri Antoine Révoil), Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 11 p. (lire en ligne), p. 10
  7. Registre des mariages de la commune de Mouriès (1849), cote 203 E 604 (Acte de mariage entre Henri Antoine Révoil et Louise Henriette Anaïs Baragnon), Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 13 p. (lire en ligne), p. 7
  8. Cf. Vers les grands lacs de l'Afrique orientale de Georges Révoil et Lucien Heudebert
  9. Cf. Georges Révoil et le pays des Çomalis et plusieurs autres ouvrages
  10. Cf. l'étude d'Alban Caussé et Jacques Desse Rimbaud, Aden, 1880, histoire d’une photographie publiée dans la Revue des deux Mondes de septembre 2010.
  11. Archives nationales, « Notice n°L2307025 du légionnaire Henri Antoine Révoil », sur Base de données Léonore (consulté le )

Sources[modifier | modifier le code]

  • Claire-Lise Creissen, « Henry Révoil (1822-1900), architecte du gouvernement à Nîmes. Questionner les archives pour renouveler le regard sur l’homme et son œuvre », Patrimoines du Sud, 15, 2022 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]