Henri (grand-duc de Luxembourg) — Wikipédia

Henri
Illustration.
Le grand-duc Henri en mars 2023.
Titre
Grand-duc de Luxembourg
En fonction depuis le
(23 ans, 6 mois et 6 jours)
Premier ministre Jean-Claude Juncker
Xavier Bettel
Luc Frieden
Prédécesseur Jean
Grand-duc héritier de Luxembourg

(35 ans, 10 mois et 25 jours)
Monarque Jean
Prédécesseur Jean
Successeur Guillaume
Biographie
Dynastie Maison de Nassau
Nom de naissance Henri Albert Gabriel Félix Marie Guillaume de Nassau
Date de naissance (68 ans)
Lieu de naissance Betzdorf (Luxembourg)
Nationalité Luxembourgeoise
Père Jean
Mère Joséphine-Charlotte de Belgique
Conjoint María Teresa Mestre Batista
Enfants Guillaume de Luxembourg, grand-duc héritier
Félix de Luxembourg
Louis de Luxembourg
Alexandra de Luxembourg
Sébastien de Luxembourg
Héritier Guillaume
Diplômé de Université de Genève
Résidence Palais grand-ducal
Château de Berg

Henri (grand-duc de Luxembourg)
Monarques de Luxembourg

Henri, né le à Betzdorf au Luxembourg, est grand-duc de Luxembourg depuis l'abdication en 2000 de son père, le grand-duc Jean.

Biographie[modifier | modifier le code]

Parents et famille[modifier | modifier le code]

Le grand duc Henri de Luxembourg, la grande-duchesse María Teresa Mestre et leur fils aîné, le grand-duc héritier Guillaume de Luxembourg.

Henri de Luxembourg est le second enfant et le fils aîné du grand-duc Jean de Luxembourg, et de la grande-duchesse Joséphine-Charlotte, née princesse Joséphine-Charlotte de Belgique.

Son parrain est son oncle, qui sera plus tard roi des Belges sous le nom d'Albert II ; sa marraine, sa tante, la princesse Marie-Gabrielle de Luxembourg. Albert II est d’ailleurs le père de Philippe, l’actuel roi des Belges.

Il descend en ligne féminine de Charles X, roi de France, d'Albert Ier, roi des Belges, et de son épouse Élisabeth en Bavière, nièce de l'impératrice d'Autriche (Sissi) et de la duchesse d'Alençon Sophie-Charlotte en Bavière, et fille du duc Charles-Théodore en Bavière, ophtalmologue réputé.

Lors de ses études à Genève, peu après sa formation d'officier à Sandhurst, il fait la connaissance d'une de ses camarades d'université, María Teresa Mestre Batista, née en 1956 à La Havane, de nationalité cubaine puis naturalisée suisse. Ils tombent amoureux et décident de se fiancer. Leur mariage est autorisé et célébré le en la cathédrale de Luxembourg.

Le couple a quatre fils et une fille, bénéficiant chacun du traitement d'altesse royale :

  • le prince Guillaume de Luxembourg, né le (grand-duc héritier depuis le ), qui a épousé en 2012 la comtesse belge Stéphanie de Lannoy, avec qui il a deux fils (Charles et François) ;
  • le prince Félix de Luxembourg, né le , qui a épousé en 2013 Claire Lademacher (née allemande), avec qui il a une fille (Amalia) et deux fils (Liam et Balthasar) ;
  • le prince Louis de Luxembourg, né le , qui a renoncé à ses droits au trône et a épousé en 2006 Tessy Antony (née luxembourgeoise), avec qui il a deux fils (Gabriel et Noah) ; l'annonce de leur séparation par divorce a été faite le  ; le divorce a été confirmé le  ;
  • la princesse Alexandra de Luxembourg, née à Luxembourg le , qui a épousé en 2023 Nicolas Bagory (né français)[1],[2] ;
  • le prince Sébastien de Luxembourg, né à Luxembourg le .

Formation[modifier | modifier le code]

Après des études secondaires à Luxembourg puis en France au collège Stanislas de Nice, où il passe son baccalauréat en 1974, il poursuit ses études en Suisse, à l'université de Genève où il obtient, en 1980, une licence (4 années) en sciences politiques.

Dans l'armée luxembourgeoise, il porte le grade de général. Il en est aujourd'hui le commandant en chef, selon la Constitution. Le chef d’état-major de l’armée luxembourgeoise arrive après le grand-duc Henri dans l'ordre de préséance.

Outre le luxembourgeois, le grand-duc parle le français, l'anglais, l'allemand et un peu l'espagnol, la langue maternelle de sa femme.

Grand-duc héritier[modifier | modifier le code]

De 1980 à 1998, le grand-duc héritier Henri est membre de droit du Conseil d'État, ce qui lui permet d'être associé à la vie politique du pays.

Le , il est nommé, selon l'article 42 de la constitution, lieutenant-représentant par son père le grand-duc Jean de Luxembourg.

En 1998, il devient membre du Comité international olympique.

Grand-duc de Luxembourg[modifier | modifier le code]

Accession au trône[modifier | modifier le code]

Son père, le grand-duc Jean, ayant annoncé le son intention d'abdiquer l'année suivante, le grand-duc héritier Henri devient grand-duc de Luxembourg le , jour de sa prestation de serment devant les représentants élus de la Nation.

Règne[modifier | modifier le code]

Le couple grand-ducal constitue un membre actif de la Fondation Mentor, créée sous le patronage de l'organisation mondiale de la santé pour lutter contre la toxicomanie.

Avec son épouse, Henri de Luxembourg crée la fondation du grand-duc Henri et de la grande-duchesse Maria Teresa qui poursuit quatre objectifs :

  • assistance aux personnes dans le besoin résidant au Luxembourg et ayant adressé une demande d'aide aux souverains ;
  • aide à l'intégration dans la société de personnes souffrant d'un handicap ;
  • promotion de structures scolaires ouvertes aux enfants et adolescents ayant des problèmes d'apprentissage ;
  • contribution à des actions de développement et d'aide humanitaire à l'étranger.

Soucieux de la protection de la nature, le grand-duc Henri est président du Galapagos Darwin Trust Luxembourg et membre du comité de direction de la Fondation Charles Darwin pour les îles Galápagos. Dans le domaine culturel, le couple grand-ducal est depuis 2005 le président d'honneur de l'orchestre philharmonique du Luxembourg.

En , le grand-duc Henri a reçu à Rome les insignes de bailli grand-croix d'honneur et de dévotion de l'ordre souverain de Malte.

Il est par ailleurs considéré par les légitimistes français comme trente-huitième dans l’ordre de succession au trône de France.

En 2008, contraint par la Constitution d'avaliser toute loi du Parlement, le grand-duc Henri refuse de signer la loi sur l'euthanasie et l'assistance au suicide pour des raisons de conscience[3]. Cette crise constitutionnelle entraîne une diminution de ses prérogatives, ce dernier n'ayant plus qu'à promulguer les lois et n'ayant plus à les sanctionner ou les approuver en même temps[4].

Henri, grand-duc de Luxembourg, fête son 65e anniversaire le , et règne désormais depuis plus de 20 ans. Après sa mort ou son abdication, son fils aîné Guillaume prendra sa succession et sera appelé, à son tour, à régner.

Titulature[modifier | modifier le code]

Monogramme du grand-duc Henri.
  • 1955-1964 : Son Altesse Royale Henri de Bourbon, prince de Luxembourg, prince de Nassau et de Bourbon-Parme (naissance).
  • 1964-2000 : Son Altesse Royale le grand-duc héritier de Luxembourg, duc héritier de Nassau et prince de Bourbon-Parme ;
  • depuis 2000 : Son Altesse Royale le grand-duc de Luxembourg, duc de Nassau, prince de Bourbon-Parme.

La titulature complète du grand-duc de Luxembourg est : grand-duc de Luxembourg, duc de Nassau, prince de Bourbon-Parme, comte palatin du Rhin, de Sayn, de Königstein, de Katzenelnbogen et Diez, vicomte de Hammerstein, seigneur de Mahlberg, de Wiesbaden, d'Idstein, de Merenberg, de Limburg et Eppstein, chevalier de Namur.

Le grand-duc Henri est un prince capétien, le seul encore sur un trône européen avec le roi d'Espagne. En effet, son grand-père paternel, Félix de Bourbon, était un prince de la branche des ducs souverains de Parme.

Décorations étrangères[modifier | modifier le code]

Ascendance[modifier | modifier le code]

Résidences[modifier | modifier le code]

Il possède une propriété dans le village de Châteauneuf-Grasse, situé dans le sud de la France[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « La Princesse Alexandra va se marier au printemps », sur 5minutes.rtl.lu, (consulté le ).
  2. Régine Salens et Bertrand Meyer, « Mariage en avril 2023 d’Alexandra de Luxembourg et Nicolas Bagory », sur Noblesseetroyautes.com, (consulté le ).
  3. (en) Robert Hazell, Bob Morris, The Role of Monarchy in Modern Democracy: European Monarchies Compared, Bloomsbury Publishing, (ISBN 9781509931026, lire en ligne)
  4. « Euthanasie: le souverain du Luxembourg provoque un début de crise nationale »
  5. Mathilde Frénois, « «Ils n’ont pas de conscience citoyenne» : dans les Alpes-Maritimes, la chasse aux VIP qui surconsomment une eau devenue rare », sur Libération (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]