Hénouttaouy Ire — Wikipédia

Hénouttaouy Ire
Image illustrative de l’article Hénouttaouy Ire
Hénouttaouy dans son Livre des Morts
Surnom Douathathor-Henttaouy
Nom en hiéroglyphe
O10N14
H8
X1
W10 X1
N17
N17
Transcription Dwȝ.t-Ḥw.t-Ḥr Ḥn.t-tȝ.wy
Période Troisième Période intermédiaire
Dynastie XXIe dynastie - Dynastie parallèle des grands prêtres d'Amon
Fonction reine
Famille
Grand-père maternel Nebseny
Père Ramsès XI ou Smendès
Mère Tentamon (II) (si son père est Smendès)
ou Tentamon (Ire) (si son père est Ramsès XI)
Conjoint Pinedjem Ier
Enfant(s) Maâtkarê (Divine adoratrice d'Amon)
Hénouttaouy
Psousennès Ier
Moutnedjemet
Menkhéperrê
Masaharta ?
Djedkhonsouefânkh ?
♂ Nysoupanéferhor ?
Fratrie Amenemnesout ?
Sépulture
Nom tombe DB320
Type Tombeau
Emplacement Deir el-Bahari
Date de découverte 1881
Découvreur Émile Brugsch

Hénouttaouy Ire (ou Douathathor-Henttaouy) est une reine du début de la XXIe dynastie en tant qu'épouse du roi de Thèbes Pinedjem Ier et mère du roi tanite Psousennès Ier[1].

Généalogie[modifier | modifier le code]

Son titre de « Fille du roi » indique qu'elle était la fille d'un roi, et on sait par ailleurs par son papyrus funéraire que sa mère se nomme Tentamon[2],[1]. Or le Rapport d'Ounamon, texte littéraire daté du début de la XXIIe dynastie mais exposant des évènements du début de la XXIe dynastie, donne comme épouse du roi Smendès une reine nommée Tentamon[3].

Deux théories ont été proposées :

Hénouttaouy est l'une des épouses de Pinedjem Ier[1], d'abord grand prêtre d'Amon à Karnak et généralissime, charges héritées de son père Piânkh vers 1063 avant l'ère commune, ensuite couronné co-pharaon à Thèbes vers 1054 à 1032 avant l'ère commune avec Smendès puis ses successeurs[7].

Ses titres indiquent qu'elle était la mère de plusieurs enfants de Pinedjem Ier :

Deux autres enfants de Pinedjem Ier pourraient être ses enfants :

Biographie[modifier | modifier le code]

Hénouttaouy portait les titres suivants : « Fille du roi » (sȝ.t-nsw.t) ; « Première grande épouse royale de sa Majesté » ; « Mère du roi » (mw.t-nsw.t) ; « Dame des Deux Terres » (nb.t-Tȝ.wy) ; « Maîtresse des Deux Terres » ; « Fille de la grande épouse royale » ; « Première chanteuse d'Amon » ; « Mère de la grande épouse royale » ; « Mère du grand prêtre d'Amon » ; « Mère du généralissime », « Mère de l'épouse divine d'Amon »[12],[1].

Hénouttaouy préside les aménagements dans le temple de Mout à Karnak, notamment par l'installation de statues de Sekhmet probablement prélevées dans le temple des millions d'années d'Amenhotep III[13]. Elle est représentée avec son époux Pinedjem Ier sur une stèle de Coptos où elle porte d'ailleurs le titre de « mère du roi »[14].

Sépulture[modifier | modifier le code]

Momie d'Hénouttaouy avant restauration

Sa momie et ses sarcophages ont été retrouvés dans la cache DB320 à Deir el-Bahari avec ceux de plusieurs membres de sa famille proche. Elle a été enterrée ailleurs avant d'être déplacée dans la cache, mais le lieu d'inhumation d'origine n'est pas connu[15].

La momie d'Hénouttaouy a été trouvée dans un ensemble de deux sarcophages en bois. Les cercueils devaient être recouverts d'or, mais tout l'or a été enlevé à l'acide. Ils se trouvent aujourd'hui au Musée égyptien du Caire. La momie a été endommagée par des pilleurs de tombes. Lors de la recherche du scarabée du cœur, la plus grande partie de la poitrine avait été pénétrée[15]. L'emballage de linge sous la peau du sujet était devenu une pratique courante dans la momification de la XXe dynastie, mais avait provoqué l'éclatement de la chair du visage d'Hénouttaouy. Le visage a été restauré après avoir été découvert[12].

Auguste Mariette a acheté deux grands rouleaux de papyrus funéraires qui auraient appartenu à la reine Hénouttaouy[15].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i et j Payraudeau 2020, p. 68.
  2. Grajetzki 2005.
  3. a et b Payraudeau 2020, p. 64.
  4. Kitchen 1996, §43.
  5. Dodson et Hilton 2004, p. 192–194.
  6. Payraudeau 2020, p. 68, 560.
  7. Payraudeau 2020, p. 555.
  8. Dodson et Hilton 2004, p. 200-201.
  9. Payraudeau 2020, p. 560.
  10. Dodson et Hilton 2004, p. 202.
  11. Dodson et Hilton 2004, p. 208.
  12. a et b Dodson et Hilton 2004, p. 205-206.
  13. Payraudeau 2020, p. 70.
  14. Payraudeau 2020, p. 71.
  15. a b et c Forbes 1998, p. 50, 651, 652.

Bibliographie[modifier | modifier le code]