Hammadoun Dicko — Wikipédia

Hammadoun Dicko
Illustration.
Fonctions
Député français

(8 ans et 10 jours)
Élection 17 juin 1951
Réélection 2 janvier 1956
Circonscription Soudan français
Législature IIe et IIIe (Quatrième République)
Ire (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Secrétaire d'État à l'Éducation nationale

(4 mois et 28 jours)
Président René Coty
Président du Conseil Félix Gaillard
Ministre René Billères
Gouvernement Gaillard
Secrétaire d'État à la France d’Outre-mer

(3 mois et 17 jours)
Avec Modibo Keïta
Président René Coty
Président du Conseil Maurice Bourgès-Maunoury
Ministre Gérard Jaquet
Gouvernement Bourgès-Maunoury
Prédécesseur Maurice Bayrou (indirectement)
Sous-secrétaire d'État Présidence du Conseil

(1 an, 2 mois et 27 jours)
Président René Coty
Président du Conseil Guy Mollet
Ministre Félix Houphouët-Boigny
Gouvernement Mollet
Prédécesseur Léopold-Sédar Senghor et Jean Médecin (indirectement)
Successeur Jacques Périer
Marie François-Bénard
François Giacobbi
Sous-secrétaire d'État français au Commerce et à l’Industrie

(1 mois et 19 jours)
Président Albert Lebrun
Président du Conseil Paul Reynaud
Gouvernement Reynaud
Prédécesseur Charles Frey (indirectement)
Successeur Jean Moreau (indirectement)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Diona (Soudan français)
Date de décès (à 39 ans)
Lieu de décès Kidal (Mali)
Nature du décès Assassinat
Parti politique Parti progressiste soudanais
Diplômé de Lycée Terrasson-de-Fougères
École normale William-Ponty

Hammadoun Dicko est un homme politique malien né en 1924 à Diona (alors Soudan français, actuellement Mali) et mort en 1964 à Kidal.

Biographie[modifier | modifier le code]

Hammadoun Dicko est le fils d’un chef de village né en 1924 dans le village peul de Diona. Il étudie à l’école de Douentza, puis à Mopti et au lycée Terrasson de Fougères (Bamako). Il poursuit ensuite l’École normale William Ponty de Dakar[1].

Il est nommé instituteur en 1947. Il exerce d’abord à Bafoulabé puis à Kolokani.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Hamadoun Dicko est élu député en 1951 sur la liste du Parti soudanais progressiste (PSP), conduite par Fily Dabo Sissoko. Le PSP, partisan de l’application intégrale de la Constitution de 1946 et souhaite des réformes économiques et sociales : code du travail, aide à l’enseignement, revalorisation et égalisation des pensions d’anciens combattants, modernisation des transports, adaptation de la fiscalité, nouveau régime foncier reconnaissant les droits des autochtones, développement des coopératives, arrive en tête devant l’Union soudanaise-Rassemblement démocratique africain (US-RDA)[1]. Il siège dans le groupe de la SFIO.

Plus jeune député. Hammadoun Dicko devient membre de la Commission des pensions et de la Commission des immunités parlementaires, puis, en 1954, de la Commission des territoires d’outre-mer dont il devient secrétaire le . Il propose que Ségou devienne une commune de plein exercice[1].

En 1956, Hammadoun Dicko, en deuxième position sur la liste du PSP est réélu député. Le PSP est cependant devancé par l’US-RDA. Hammadoun Dicko devient membre de la Commission des territoires d’outre-mer[1].

Hammadoun Dicko est nommé le secrétaire d’État à l’industrie et au commerce dans le gouvernement de Guy Mollet. Le , il est nommé secrétaire d’État à la présidence du Conseil dans le Gouvernement Guy Mollet, fonction qu’il occupe jusqu’au . Il devient ensuite secrétaire d’État à la France d’outre-mer du au dans le Gouvernement Maurice Bourgès-Maunoury et secrétaire d’État à l’Éducation nationale du au dans le Gouvernement Félix Gaillard[1].

Après l’indépendance du Mali en 1960, il devient un opposant au président Modibo Keïta. Hammadoun Dicko et Fily Dabo Sissoko sont accusés d’être les instigateurs des émeutes de commerçants survenues à Bamako le . Les commerçants avaient marché sur le commissariat central de Bamako pour exiger la libération de leur leader Kassoum Touré, arrêté quelques heures plus tôt parce qu’il s’opposait à la politique de Modibo Keïta, notamment la création du franc malien. Ils sont inculpés pour avoir organisé un complot et commis un attentat contre la sûreté de l’État et déférés avec d’autres opposants devant un tribunal populaire du 24 au . Le tribunal délibère le et condamne à la peine de mort Hammadoun Dicko, Fily Dabo Sissoko et Kassoum Touré. Face à la pression internationale, leur peine sera commuée à une peine de travaux forcés à perpétuité. Il meurt en détention à Kidal en 1964, certainement exécuté[2],[3]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Amadou Sidibé, Dicko Hamadoun : Un jeune politicien au parcours exceptionnel, Les Échos, 12 juin 2009 [1]
  2. Les derniers moments de Fily Dabo Sissoko et autres heure par heure, le Patriote, 2 août 2006 [2]
  3. Elmouloud Yattaea et Boubacar Séga Diallo, Une histoire du Mali Le Mali post colonial, sur le site histoire-Afrique.org [3]