Haikouichthys (genre) — Wikipédia

Haikouichthys ercaicunensis
Description de cette image, également commentée ci-après
Reconstitution de Haikouichthys ercaicunensis.
Classification
Règne Animalia
Sous-règne Eumetazoa
Super-embr. Deuterostomia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Ordre  Myllokunmingiida
Famille  Myllokunmingiidae

Genre

 Haikouichthys
Luo, Hu & Shu, 1999

Espèce

 Haikouichthys ercaicunensis
Luo, Hu & Shu, 1999

Haikouichthys ercaicunensis (en chinois : 耳材村海口鱼), unique espèce de son genre, est un poisson sans machoires éteint de l'ordre des Myllokunmingiiformes. Il a vécu au Cambrien inférieur vers -530 Ma.

L'analyse cladistique a pu montrer que cet animal est un poissons primitif apparenté aux lamproies. Il est considéré comme un vertébré, mais ce n’est pas certain. C'est l’un des plus anciens poissons connus.

Description[modifier | modifier le code]

Il mesure environ 2,5 cm de long et est plus fin que Myllokunmingia, que l'on retrouve dans les mêmes sédiments. Haikouichthys vivait en bancs. Cet animal a une tête et un tronc distinct, entre six et neuf branchies. Il était charognard. Les fossiles d'Haikouichthys sont si bien conservés qu'il est possible de distinguer certains de ses organes internes.

Histoire[modifier | modifier le code]

Parmi d’autres fossiles de poissons, il a été découvert au Yunnan dans la faune de Chengjiang, dans des sédiments datant du début du Cambrien il y a environ 535 millions d'années. Ces trouvailles ont été divulguées en 2003, en même temps que le paléontologue britannique Simon Conway Morris déclarait que Pikaia était le premier vertébré et l'ancêtre de tous les poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères dont nous, Homo sapiens[1],[2]. Le sujet est devenu polémique. Il y a plusieurs « versions » de Pikaia, des spécimens apparemment plus archaïques que les autres (144 fossiles sont connus). En l’absence d’un lien évolutionniste qui prouverait qu'il descend de Spriggina, Morris − dont les opinions créationnistes sont connues − a conclu qu’il y avait la main de Dieu entre les deux[3],[4].

La découverte récente d’un ver annélide marin à Peniche, Portugal, apparemment révèle le lien manquant, qui implique au moins trois étapes dans l’évolution de Spriggina vers les vertébrés[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. On a enfin décrit Pikaia gracilens sur La Recherche, no 471, janvier 2013, page 54
  2. Les fossiles de Burgess et les interprétations militantes de l'évolution, in Laurence Roussillon-Constanty, Philippe Murillo (Ed.), Science, Fables and Chimeras: cultural encounters, Cambridge (Royaume-Uni), Cambridge Scholars Publishing, 2013, p. 69-80
  3. Dieu, fruit de l'évolution humaine? – article de William Saletan sur Slate
  4. Simon Conway Morris becomes a creationist – article sur Why Evolution is True
  5. Jurassic Sea Worm Fossil (en, pt) - sur PENICHE FOSSIL

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Il apparaît dans le documentaire Sur la terre des géants.

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