HMAS Quiberon (G81) — Wikipédia

HMAS Quiberon
illustration de HMAS Quiberon (G81)
Le Quiberon.

Type Destroyer
Frégate ASM
Classe Q
Histoire
A servi dans  Royal Australian Navy
Constructeur J. Samuel White
Chantier naval Cowes, Île de Wight
Commandé
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Retiré du service le
Démoli en 1972
Équipage
Commandant Hugh Waters Shelley Browning
George Scott Stewart
Wilfred Hastings Harrington
George Frederick Edmund Knox
Équipage 8 officiers, 181 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 109,19 m
Maître-bau 10,87 m
Tirant d'eau 2,90 m
Déplacement 1 732 t
À pleine charge 2 463 t
Propulsion 2 turbines à vapeur Parsons
2 chaudières Admiralty
2 hélices
Puissance 40 000 ch (30 000 kW)
Vitesse 32,7 nœuds (61 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 4 × canons de 120 mm
1 × canons quadruple "pom pom" de 2 livres QF
6 × canons 20 mm Oerlikon
4 × lanceurs et 2 × supports pour 45 charges de profondeur
2 × tubes lance-torpilles quadruples 533 mm
Électronique Radar Type 290 & Type 285
Rayon d'action 3 560 milles marins (6 593 km) à 8 nœuds (14,8 km/h)
Carrière
Indicatif G81
D20
D281
F03

Le HMAS Quiberon (G81/D20/D281/F03) est un destroyer de classe Q en service dans la Royal Australian Navy pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le navire tire son nom de la bataille de la baie de Quiberon qui eut lieu en 1759[1]. Construit pendant la Seconde Guerre mondiale dans le cadre du programme d'urgence de guerre des destroyers, le Quiberon est mis sur cale le aux chantiers navals J. Samuel White de Cowes, sur l'île de Wight. Il est lancé le et mis en service le , sous le commandement du commander Hugh Waters Shelley Browning.

Historique[modifier | modifier le code]

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Ses premières tâches consistent à servir d'escorte de convoi dans l'Atlantique Nord en opérant à partir de Scapa Flow[2]. En , il soutient les débarquements alliés en Afrique du Nord. Le , le Quiberon attaque et coule le sous-marin italien Dessiè au large de la côte tunisienne[2], rejoignant ensuite la Force Q, basé à Bône et composé des croiseurs légers HMS Aurora, Argonaut et Sirius avec les destroyers HMS Quentin et Quiberon. Le , vers minuit, cette force repéra et attaqua à environ 64 km au nord du cap Bon un convoi italien composé de quatre transports de troupes escorté par cinq navires de guerre italiens[2],[3]. Les quatre transports furent coulés et le à h 35, le Quiberon tira sur le torpilleur italien Lupo, qui faisait partie de l'escorte d'un autre convoi. Lors de son retour au port, son sister-ship HMS Quentin est torpillé par un avion allemand ; la plupart de son équipage est secouru par le Quiberon. Le , il sauve des survivants du navire à passagers Strathallen[2], torpillé par l'U-562.

En , le destroyer escorte un convoi d’Angleterre à Cape Town, puis se rend à Victoria, en Australie, en vue d'une révision[2]. Les travaux achevés, le Quiberon est affecté à l'Eastern Fleet, ses missions principales consistant à escorter des convois à travers l’océan Indien. En , il fait partie de l'écran des porte-avions lors de l'opération Cockpit, puis de nouveau en mai pour l'opération Transom (raids aériens contre les forces japonaises occupant les Indes orientales néerlandaises). Après un bref réaménagement à Melbourne, le Quiberon reprend ses opérations avec l'Eastern Fleet en août. En octobre, il prend part à une série de bombardements de la flotte des îles Nicobar tenues par les Japonais[2]. À la mi-décembre, il est réaffecté dans les eaux australiennes en tant qu’escorte de convoi et patrouilleur pour la lutte anti-sous-marine. Au début de 1945, le destroyer est rattaché à la flotte britannique du Pacifique. Opérant depuis Manus, le Quiberon participe aux opérations de soutien de la bataille d'Okinawa et à des attaques lors de la campagne du Japon[2].

Le Quiberon en 1945.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Quiberon est présent lors de la réoccupation de Singapour par les Alliés et opère dans les Indes orientales jusqu'en . Ses principales missions consistent à maintenir l'ordre dans ces territoires, à déplacer les troupes et à rapatrier les prisonniers de guerre[4].

Le navire reçut huit honneurs de bataille pour son service militaire: « Mediterranean 1942 », « North Africa 1942-1943 », « Atlantic 1943 », « Indian Ocean 1943-1944 », « East Indies 1944 », « Pacific 1944-1945 », « Okinawa 1945 » et « Japan 1945 »[5],[6].

Entre 1946 et 1948, le Quiberon fut déployé à trois reprises avec la force d'occupation du Commonwealth britannique[4].

Après-guerre et reconversion[modifier | modifier le code]

Le Quiberon après sa reconversion en frégate de lutte anti-sous-marine.

Au début des années 1950, il a été décidé de convertir les cinq destroyers de la classe Q en service dans la Royal Australian Navy (trois autres avaient été acquis après la Seconde Guerre mondiale) en frégate de lutte anti-sous-marine, similaires aux conversions de frégate de type 15 effectuées sur plusieurs destroyers de la Royal Navy du Programme d'urgence de guerre[7],[8].

Le , le Quiberon est placé en réserve en vue de sa transformation aux chantiers navals de l'île Cockatoo et de Garden Island. Il est remis en service le [9].

Le Quiberon sert principalement en Extrême-Orient avec la réserve stratégique du Commonwealth et en tant qu'unité de la flotte australienne de la Australia Station[10]. La frégate effectua une visite portuaire en Birmanie en 1959 ; la dernière visite d'un navire australien depuis le HMAS Childers en 2014[11].

En , les Quiberon et HMAS Queenborough secourent 25 survivants du navire à vapeur marchand panaméen Kawi, qui avait sombré lors d'une tempête en mer de Chine méridionale. En , toujours accompagné du Queenborough, le Quiberon sauve l'équipage du SS Tuscany, qui s'était échoué sur un récif dans la mer de Chine méridionale[12].

Le Quiberon est placé en réserve le . Il vendu pour démolition à la société Fujita Salvage Company Limited d’Osaka, au Japon, le et appareille définitivement de Sydney sous remorquage le [13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Cassells, The Destroyers, p. 95
  2. a b c d e f et g Cassells, The Destroyers, p. 96
  3. Gill, Royal Australian Navy, 1942–1945, p. 201–202
  4. a et b Cassells, The Destroyers, p. 97
  5. « Navy Marks 109th Birthday With Historic Changes To Battle Honours », Royal Australian Navy,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  6. « Royal Australian Navy Ship/Unit Battle Honours » [archive du ], Royal Australian Navy, (consulté le )
  7. Cooper, in Stevens, The Royal Australian Navy, p. 168
  8. Donohue, From Empire Defence to the Long Haul, p. 67
  9. Cassells, The Destroyers, p. 97–8
  10. Gillett & Graham, Warships of Australia, p. 182
  11. Department of Defence, « HMAS Childers arrives in Burma », Navy Daily, Royal Australian Navy,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. Dave Morely, « A Time of Reconnaissance and Rescues », Navy News: The Official Newspaper of the Royal Australian Navy, Canberra, Department of Defence,‎ , p. 13 (lire en ligne)
  13. Gillett & Graham, Warships of Australia, p. 183

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • John Bastock, Australia's Ships of War, Cremorne, New South Wales, Angus and Robertson, (ISBN 0-207-12927-4)
  • Vic Cassells, The Destroyers : Their Battles and Their Badges, East Roseville, New South Wales, Simon & Schuster, , 250 p. (ISBN 0-7318-0893-2)
  • Hector Donohue, From Empire Defence to the Long Haul : post-war defence policy and its impact on naval force structure planning 1945–1955, vol. No. 1, Canberra, Sea Power Centre, coll. « Papers in Australian Maritime Affairs », (ISBN 0-642-25907-0, ISSN 1327-5658)
  • G. Hermon Gill, Royal Australian Navy, 1942–1945, vol. Volume II, Canberra, Australian Capital Territory, Australian War Memorial, coll. « Australia in the War of 1939–1945. Series 2 – Navy », (OCLC 65475, lire en ligne)
  • Ross Gillett et Colin Graham, Warships of Australia, Adelaide, South Australia, Rigby, (ISBN 0-7270-0472-7)
  • (en) Alan Raven et John Roberts, War Built Destroyers O to Z Classes, London, Bivouac Books, coll. « Ensign » (no 6), , 49 p. (ISBN 0-856-80010-4)
  • Stevens, David, Sears, Jason, Goldrick, James, Cooper, Alastair, Jones, Peter et Spurling, Kathryn,, The Royal Australian Navy, South Melbourne, Victoria, Oxford University Press, coll. « The Australian Centenary History of Defence (vol III) », (ISBN 0-19-554116-2)
  • Alastair Cooper, The Royal Australian Navy, « The Korean War Era (pp 155–180) »
  • « HMAS Quiberon », Ship Histories, Sea Power Centre Australia (consulté le )
  • (en) M. J. Whitley, Destroyers of World War Two : an international encyclopedia, Annapolis, Md, Naval Institute Press, , 320 p. (ISBN 978-0-87021-326-7)