Groupe islamique combattant marocain — Wikipédia

Groupe islamique combattant marocain
Idéologie Islamiste
Objectifs Établissement d'un régime islamiste au Maroc
Statut Actif
Fondation
Date de formation 2003
Pays d'origine Drapeau du Maroc Maroc
Fondé par Abdelkrim al-Medjati
Actions
Mode opératoire Attentats à la bombe
Zone d'opération Drapeau du Maroc Maroc
Organisation
Chefs principaux Saâd Houssaïni
Groupe relié Al-Qaïda
Organisation des combattants marocains
Répression
Nombre de prisonniers 8
Considéré comme terroriste par États-Unis, Royaume-Uni , l'Union européenne

Le Groupe islamique combattant marocain (GICM) est une organisation armée islamiste sunnite affiliée à Al-Qaïda[1]. Son principal fondateur est Abdelkrim al-Medjati, devenu émir pour le Maghreb et l’Europe après les attentats de Madrid[2]. Selon les services secrets marocains, Saâd Houssaïni serait son chef militaire[3]. Il est lié aux autres groupes islamiques takfiristes maghrébins[4]. Un autre membre influent du groupe aurait été un certain Mohamed Moumou, également connu sous le nom d'Abou Qaswarah, mort en Irak en 2008.

L'organisation est placée sur la liste officielle des organisations terroristes des États-Unis[5] et du Royaume-Uni[6]. Elle est considérée par l'ONU comme proche d'Al-Qaïda et à ce titre sanctionnée par le Conseil de sécurité des Nations unies[7].

Le GICM aurait notamment recruté parmi les anciens militants de l'organisation islamiste clandestine marocaine Chabiba islamiya et de sa branche armée l'Organisation des combattants marocains[8].

Il recrute activement en France, y compris des Français non-Maghrébins d’origine[9]. Il est très fortement soupçonné d’être responsables des attentats de Casablanca (), et de Madrid ().

Le , huit militants présumés du Groupe islamique combattant marocain ont été condamnés à des peines de prison allant d'un an avec sursis à dix ans ferme. La condamnation la plus importante est celle de Mustafa Baouchi considéré comme le chef du groupe : 10 ans de prison dont 80 mois incompressibles. Aucun lien direct entre les condamnés de Paris et les attaques qui avaient touché un hôtel et des restaurants du centre de Casablanca n'a cependant pu être établi.[réf. nécessaire]Les autres condamnés sont Fouad Charouali, Rachid Aït El-Hadj, Bachir Goumid, Attila Turk et Redouane Aberbri.

Le , des organisations politiques françaises de gauche (LDH, MRAP, PCF et Verts) organisent une manifestation de soutien aux membres du GICM jugés en France pour leur soutien aux attentats de Casablanca[10].

Une revue marocaine, diffusée à la fin des années 1990 devant la mosquée de Crémone, en Italie, organe officiel de propagande du mouvement, préconise le djihad pour renverser les institutions marocaines et éradiquer chrétiens et juifs. Mourad Trabelsi, imam de la Mosquée de Crémone suit un entraînement en Afghanistan, grâce à un faux passeport, via le Koweït et le Pakistan, à Khulm, de novembre 1997 à avril 1998, et rentre en Italie, avant de purger une peine de huit ans de prison[11].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. (fr) Le rapport des services marocains de mars 2007 qui dévoile le GICM
  2. Roland Jacquard et Atmane Tazaghart. Terrorisme : la stratégie guerrière d'al-Qaida au Maghreb. Le Figaro, édition du 26 avril 2007, modifié le 27 avril. Disponible en ligne, [1]. Consulté le 20 mai 2007
  3. Philippe Quillerier. Un terroriste tué par sa bombe, à Casablanca. Radio France internationale, 12 mars 2007. Disponible en ligne, [2]. Consulté le 20 mai 2007
  4. Abou Sofiane. Le GSPC appelle les Algériens à s’en prendre aux Français. 15 janvier 2007. Disponible en ligne [3], consulté le 20 mai 2007
  5. (en) « We apologize for the inconvenience... », sur United States Department of State (consulté le ).
  6. (en) « Proscribed terrorist groups - Home Office », sur security.homeoffice.gov.uk via Wikiwix (consulté le ).
  7. « un.org/french/sc/committees/12… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  8. Samy Ghorbal, Ces Marocains qui sèment la mort en Europe, Jeune Afrique,
  9. Interview de Jean-Claude Marin par Denis Demonpion. Les français non Arabes convertis à l'Islam sont parfois les plus acharnés, car ils doivent prouver la sincérité de leur conversion. Le Point, 20 octobre 2005. Disponible en ligne, [4]. Consulté le 20 mai 2007
  10. Pour la manifestation du 12 mai 2007, en soutien aux membres du GICM jugés en France pour leur soutien aux attentats de Casablanca. Lucette Jeanpierre. Les Mureaux : La LDH, le MRAP, le PCF, des militants Verts dans une manif de soutien à la branche présumée du GICM en France !. ReSPUBLICA n° 538, 18 mai 2007
  11. Terrorisme, Iris France