Groupe Alma — Wikipédia

Société Alma SA
Création
Personnages clés Pierre Papillaud
Forme juridique SA à directoire
Siège social La Ferrière-Bochard
Drapeau de la France France
Direction Ronan Papillaud
Luc Baeyens
Hiroshi Sakamaki
Actionnaires Succession Pierre Papillaud et Otsuka Pharmaceutical
Activité Activités des sièges sociaux (code 7010Z)
SIREN 304 488 794

Le groupe Alma est une holding détenant des participations dans des entreprises commercialisant une trentaine de marques d'eau minérale plate et gazeuse en bouteilles (Cristaline, Saint-Yorre, Vichy Célestins, l’eau de Châteldon, etc.).

Historique[modifier | modifier le code]

En 2008, le groupe Castel, dirigé par Pierre Castel, cède sa participation de 60 % du capital dans le groupe Alma au groupe Roxane, dirigé par Pierre Papillaud qui en possédait déjà 40 %[1],[2]. Dans la foulée, le groupe Roxane revend 49 % du capital à Otsuka Pharmaceutical Co., un groupe pharmaceutique japonais, et garde le contrôle du groupe Alma avec 51 % du capital[1],[2]. Selon L'Expansion, Otsuka paie à cette occasion 750 millions d'euros pour acquérir les 49 %[3].

En 2012, le groupe Alma (Roxane) rachète la compagnie d'eau minérale Saint Amand. La proposition est approuvée par la commission de la concurrence le .

En 2021, le groupe investit 40 millions d'euros dans une nouvelle usine de recyclage de bouteilles PET intégrée à un de ses sites d'embouteillage[4],[5].

En 2022, selon le journal mediacités, trois sources du groupe Alma font l'objet d'une enquête pour fraude concernant l'ajout « de gaz carbonique industriel et d’une substance chimique interdite »[6].

Activités[modifier | modifier le code]

Le groupe Alma a pour filiales Neptune et la Compagnie générale des eaux de source (CGES), et produit une trentaines de marques comme Saint-Yorre, Vichy Célestins, Thonon, Pierval, Châteldon, Courmayeur, Cristaline, Vernière, Rozana, l’eau de Châteldon, et des marques régionales comme Saint-Amand (Hauts-de-France)[3],[7],[8]. En 2008, il produit environ 4 milliards de bouteilles d'eau minérale[3].

Le groupe Alma réalise un chiffre d'affaires de 1,1 milliard d'euros en 2021, possède 45 sources majoritairement en France et emploie 2 000 personnes[4]. C'est le troisième embouteilleur français[9].

Chiffres clés
2007 2008 2021
Chiffre d'affaires (millions d'euros) 783[2] 1 100[4]
Nombre d'employés 3 000[3] 2 000[4]

Enquête pour fraudes[modifier | modifier le code]

En décembre 2020, un salarié d’une usine du groupe Alma fait un signalement de fraudes auprès de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui ouvre une enquête. Elle découvre que l’entreprise utilise des traitements non conformes à la réglementation : microfiltration inférieure aux seuils autorisés, injection de sulfate de fer et de CO2 industriels, mélanges d’eaux « minérales » ou « de source » avec de l’eau du robinet. Le procès-verbal fait plus de 120 pages[7].

Le 7 juillet 2023, le procureur de Cusset (Auvergne-Rhône-Alpes) ouvre une enquête préliminaire sur des faits de tromperie. L'enquête révèle que d'autres sociétés d'eau minérale utilisent la microfiltration, comme la multinationale Nestlé Waters[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Beatrice Parrino, « Le roi de l'eau se met à table », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a b et c Cristaline : Pierre Papillaud à la barre sur le site du journal Ouest-France, publié le 5 juin 2008 et consulté le 9 juillet 2010.
  3. a b c et d Le japonais Otsuka prend 49 % du propriétaire de Saint-Yorre et Cristaline sur le site lexpansion.com, publié le 28 mai 2008 et consulté le 9 juillet 2010.
  4. a b c et d Françoise Sigot, « Alma équipe son site de Saint-Yorre d'une unité de recyclage du PET », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Sonia Reyne, avec ML, « "Plastique bashing" : l'embouteilleur Alma investit dans le premier centre européen de recyclage de bouteilles », sur La Tribune, (consulté le )
  6. Daphné Gastaldi et Mathieu Martiniere (We Report), « Soupçons de fraude pour les eaux St-Yorre et Châteldon », sur www.mediacites.fr, (consulté le )
  7. a b et c « ENQUETE FRANCEINFO. Plusieurs producteurs d’eau en bouteille ont filtré illégalement leur eau pour masquer une contamination », sur Franceinfo, (consulté le )
  8. Actualités du groupe Castel.
  9. Mathieu Martiniere (We Report), « La maison-mère de Cristaline accusée de pollution en Normandie », sur Mediapart (consulté le )